Varg - Guten Tag
Chronique
Varg Guten Tag
Messieurs et messieurs, revoici déjà VARG… Cela fait maintenant 3 ans que je les connais, et 3 ans qu’ils sortent un album par an. Ah, ça c’est de la productivité ! Mais cela ne date pas de leurs débuts. Ils avaient sortis leur premier méfait en 2007 et celui-ci avait titillé les oreilles de Nuclear Blast, mais la collaboration envisagée ne s’était pas concrétisée à cause d’un désaccord de dernière minute. Tant pis pour tout le monde, sauf NoiseArt Records qui a récupéré les Allemands à partir de 2010 et en sont tellement satisfaits qu’ils poursuivent la coopération sur ce nouvel album. Et celui-ci est la suite logique du précédent, toujours plus varié, toujours plus puissant. Et cette explosion de mélange déteint sur cette chronique :
VARG pour ceux qui sont pressés :
Groupe à la fois énergique et festif étiqueté Melodic Death Black Metalcore. Le maître mot est « coup de pied au cul ».
VARG pour ceux qui aiment les comparaisons :
Ce groupe, c’est du CATAMENIA avec des grosses burnes et avec les mêmes loups sur la pochette. C'est aussi du KORPIKLAANI hétéro qui a mangé IMPALED NAZARENE ou le contraire, du IMPALED NAZARENE gay qui a dévoré KORPIKLAANI...
VARG pour cuex qui zon tun poil trop bus :
Les morceaux sont pratiquement tous imbibés d’alcool. La musique est presque continuellement speed, mais avec des nuances dynamiques ou révoltées, mais jamais haineuses. L’ivresse leur donne une énergie à revendre qu’ils parviennent à faire partager à travers des riffs très teutons, joyeux et rock’n roll baby (« Angriff »). Comme des potes un peu pompettes ils offrent aussi de fortes frappes dans le dos, ravis qu’ils sont de partager une bière avec nous (« Frei wie der Wind »). Ils se mettent carrément à tourner sur eux-mêmes à vive allure avec dans les mains des battes de baseball décorées de barbelés. « MAIS c’est pour rigolaiiiit, pas pour faire maleuuuh, allez viens là copain, vins donc jouer à la danse de la batteuhhh ! » (« Guten Tag »). Ils ont aussi des éclairs de lucidité et semblent reprendre leurs esprits pour nous parler d’un sujet plus spirituel, d’une sorte de pensée du jour qui se partage plus calmement mais qui a encore une petite odeur de whisky (« Was nicht darf »). Et comme tout trou qui se respecte, il y a des moments de bad trip, de ceux qu’on aimerait oublier, mais qui fait bien marrer tout le monde. Chez VARG cela se manifeste avant tout par leur corpse paint rouge et noir original mais dont on se demande si c’est génial ou ridicule. Et cela se manifeste aussi dans le titre « A thousand Eyes »... très énergique, très mélodique mais avec une bonne voix de pochtron, un petit passage au timbre power metal et des cris de vicking amoché. Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai beau l’aimer, il me fait toujours penser à un cowboy complètement pété, en train de violer une sioux en se marrant comme un débile et en imitant le cri des apaches, persuadé d’être funky. Il finit par gerber toute son essence alcoolisée dans la chevelure de sa conquète forcée . « Eh, j’ai vomi sur la Sioux !, Youhou ! ».
VARG pour ceux qui sont sportifs :
Un morceau de l’album : vous retrouvez la force d’affronter votre adversaire.
Trois morceaux de l’album : vous courez pour aller affronter votre adversaire.
Cinq morceaux de l’album : vous arrivez la veille pour affronter votre adversaire.
Huit morceaux de l’album : vous avez déjà tabassé 5 personnes avant d’arriver devant votre adversaire.
Dix morceaux de l’album : vous défoncez votre adversaire, votre mère venue vous voir puis tous les spectateurs.
Tout l’album de quatorze titres : Vous devenez Andrew W.K.
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