Caligula - Greastets Hits
Chronique
Caligula Greastets Hits
« Petite sandale ». Non, ce n’est pas une insulte, ou le surnom de von_yaourt dans l’intimité, mais la traduction en latin de Caligula, 3e empereur romain. Et également patronyme du groupe de « nawak métal » (™©® cglaume, all rights reserved ™©®) Belge qui nous intéresse aujourd’hui. Les présentations étant faites, laissez moi vous parler un peu plus en détail de ce « Greastets Hits » (ce n’est pas une coquille, et ce n’est pas un best of non plus) : reprenant au milieu d’autres la place laissée vacante par l’arrêt de Carnival in Coal, Caligula évolue à la frontière de plusieurs styles, l’ensemble étant saupoudré de façon abondante d’un métal tendance thrashcore. Le featuring d’Arno Strobl de CiC sur « Francesco » n’est qu’un adoubement de plus du projet de ces Belges déjantés.
Alors que penser de ce second album qui porte ostensiblement la toge de l’empereur Eclectisme sortant tout juste d’une orgie avec Cléo-métal-pâtre ? Qu’il manque un peu de folie et d’audace, pour commencer. Contrairement à CiC, qui allait tout azimuts dans 5 directions à la fois, et pouvait sur l’excellent « Collection Prestige » être cohérent dans tant de styles / parodies musicales différents à la suite, j’ai du mal à adhérer au mélange des genres, parfois un brin bancal (« Southside Of a Viking », très Bathory-esque mais inconsistante avec son break evil à 2mn50 sorti de nulle part et qui disparaît aussi sec), ou jouant trop la carte de la dérision, quitte à surcharger le trait (« Fort Adamo », qui reprend bien évidemment un thème western archi connu dont le nom m’échappe). Autre point d’écueil, le chant de Laurent, qui s’il a le mérite d’être un vocaliste au spectre vocal particulièrement large, a aussi le défaut de ne pas être très crédible sur les parties brutales, à la limite de l’agaçant. Vu qu’on en arrive à l’aspect métal de l’album, je dois reconnaître que Caligula fait preuve d’une intégration plutôt fine et bien vue des parties en question, et qui garantissent à l’album une présence dans les bacs crasseux et poussiéreux qui nous intéressent chez un disquaire, malgré l’absence de têtes de mort sur la pochette. Leur relative simplicité n’est pas un défaut, car on ne vient pas chercher chez Caligula le riff qui tue ou le sweep joué à 11 doigts ; mais il ne faut pas être trop regardant sur cet aspect des choses pour autant.
La bonne approche concernant ce « Greastets Hits » est celle de la légèreté : on n’écoutera pas religieusement chacune des chansons, à moins d’avoir sous les yeux les paroles assez fendardes pour suivre l’évolution des minis portraits de personnages proposés par chanson. Mais en guise d’apéritif musical pour quiconque a assez d’ouverture d’esprit (ou un estomac musical suffisamment solide) pour s’enfiler du nawak métal en début de soirée, Caligula constitue une parenthèse agréable entre deux poids lourds du genre. Sans être expert du genre, je sais pour autant que je ne troquerai pas pour le moment mes précieux albums de CiC pour le moment, et resterai à l’affût d’autres découvertes plus abouties dans le genre pour définitivement virer ma cuti.
| Chri$ 7 Août 2013 - 1179 lectures |
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