Valknacht - Le Sacrifice d'Ymir
Chronique
Valknacht Le Sacrifice d'Ymir
S’il y a bien un sous-genre qui divise une grosse partie des fans de black, c’est le pagan. C’est à tel point que beaucoup refusent carrément l’affiliation, surtout quand le groupe intègre beaucoup de claviers et d’instruments folkloriques. VALKNACHT pourrait justement créer la polémique, car il fait partie de ces formations qui n’hésitent pas à apporter toutes sortes d’apport à leur musique. Et sur leur troisième album les Québécois n’ont pas fait les choses à moitié ? Ils ont décidé de passer la vitesse supérieure et propose du matériel pro : production puissante, compositions réfléchies, visuel peaufiné.
Plus qu’une étiquette, certaines références pourraient faire comprendre à quoi ressemble ce Sacrifice d’Ymir, et j’ai fréquemment vu se profiler VALUATIR, FURIA (français) et AMON AMARTH !
Avant tout, la musique est très épique avec des influences aussi bien vikings que celtiques selon les morceaux. Normal, le groupe a décidé de s’intéresser à plusieurs batailles historiques ou légendaires et sort à chaque fois le petit artifice nécessaire pour adapter l’ambiance : chœurs, flûtes, tambourins... Ainsi « La bataille de Maldon » parle du destin de Byrhtnoth, personnage venu de l’Essex tombé sous les Danois tandis que « Chants de guerre » nous emmène en Norvège à l’époque de cette bataille de Stiklestad qui fut primordiale dans le processus de christianisation du pays... La corde du yoyo de l’espace-temps ne cesse d’être étirée et l’on chante ailleurs Rome ou encore les divinités nordiques...
Difficile de trouver une unité thématique, mais la musique n’en pâtit pas réellement. La plupart du temps, le groupe fait toujours rugir les guitares, vibrer la batterie, ronronner la basse afin de rester bien couillu. Ici pagan ne veut pas dire « mou du genou », et le rythme est toujours soutenu. Les instruments folk gardent une certaine retenue et ne sont pas totalement lâchés comme chez AES DANA. Ils se greffent généralement assez poliment aux compositions. On regrettera quelques passages légèrement pompeux, mais pas de réelle maladresse.
En ce qui concerne les vocaux, tout est en français. Mais le chanteur principal semble être en admiration devant Johan Hegg et c’est ce qui donne aussi l’impression d’écouter AMON AMARTH version VALUATIR avec des textes à la FURIA. Parce que même si je reconnais le travail de documentation, j’ai quand même trouver les textes trop faibles. C’est un souci lorsqu’ils sont audibles. Petit point en plus pour les vocaux féminins sur « Sur les Ruines de Rome », même si leur accent québécois ne colle pas vraiment au reste.
Je ne suis pas un fan inconditionnel du style. Il faut vraiment que ce soit excellent pour me convaincre d’y revenir et VALKNACHT est un cran en-dessous des cadors du genre. Du coup je sais bien que je n’y reviendrai pas souvent à l’avenir et c'est ce qui explique ma note sévère, mais cet album est fait avec une grande conviction et une vraie sincérité. Ce sera suffisant pour certains.
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