Isolert - No Hope, No Light...Only Death
Chronique
Isolert No Hope, No Light...Only Death
Sérieux, j’en ai marre. J’en ai marre de citer DODSFERD dans mes chroniques. Vous allez penser que je fais une fixation sur le groupe grec. Vous aurez raison parce que je suis effectivement un gros fan. J’en ai parlé pour NEAR, j’en ai parlé pour TELOCH, et je vais encore en parler pour ISOLERT, groupe formé par quatre jeunes nés après les débuts du black metal. La référence avec DODSFERD ne se limite pas à la nationalité - ils sont donc grecs eux aussi - mais concerne aussi l’influence musicale. Même si ce n’est pas constant, les bases sont très proches. On retrouve des cavalcades folles et une hargne galopante. On retrouve la même impression de suivre un homme courant comme un fou vers la mort, le sourire aux lèvres, enfin délivré du fardeau de la vie. Beaucoup de cris sont également inspirés par Wrath. Ils deviennent ainsi gueulés à en perdre la voix, comme s’ils essayaient de se faire entendre par le gars à l’autre bout de la rue. Et le pompon, c'est qu'un titre est réellement chanté par Wrath, qui a dû sentir du potentiel chez ces jeunes loups. Il est donc venu prendre le micro sur « Empty Memory » !
Bon. Ressembler ne veut pas dire égaler. On est loin de la référence et ISOLERT est encore imparfait. On devine bien ce qu’il veut faire, mais il n’atteint pas le même talent de son ainé. Il a compris les ingrédients mais il ne les a pas sous la main. L’auditeur frissonne moins. Moins fort et moins souvent.
Bon, il ne faut pas exagérer non plus et dire que c’est une vulgaire copie de DODSFERD, ce n’est évident et valable que sur « Your Hypocrisy » et « Empty Memory ». Et encore, ce sont peut-être bien les morceaux les plus efficaces de l’album. Les autres prennent des voies légèrement différentes, parallèles. L’intro faisait d’ailleurs croire que l’album allait inclure plus d’expérimentations puisqu’elle contient des bruits zinzins qui auraient pu figurer sur un DODHEIMSGARD sage, ou un Trve DODHEIMSGARD au moins. Mais non, ce n’est pas non plus une orientation qui se retrouve sur les 6 autres pistes. On sent plus une envie de reproduire la folie de certains russes. MOLOTH a dû les inspirer un poil, et ils en recopient certaines mimiques sur « Blood Painted Sky ». Le dernier et long morceau « No Hope, No Light... Only Death » tente par contre autre chose et laisse beaucoup de place aux instruments. Sur 8 minutes, il crée des ambiances presque post BM avec des riffs envolés, un rythme qui freine beaucoup, de la pluie, du vent, des tentatives de faire pleurer.
ISOLERT s’en sort pas trop mal. Il souffre beaucoup de la comparaison avec ses mentors, mais il y a bien quelque chose qui luit sous le gros vernis de la jeunesse. Il faudra patienter pour voir s’il arrive à se libérer et à trouver sa place. C’est encore trop tôt avec cet essai-là.
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