Les classiques de Sakrifiss : 1/12
Allez, j’ai envie de me faire plaisir et de chroniquer un groupe qui entrera dans la catégorie : « Les classiques de Sakrifiss, pas les mêmes que les tiens ! »
CRY. Ne va pas chercher sur Metal Archives, il n’y est plus. Il y a été mais un petit lutin semble l’avoir fait disparaître. Le groupe lui-même n’existe plus de toute façon. Il aurait changé de nom pour devenir
PURJAVA, mais aucune autre info n’est parvenue à mes oreilles depuis 2012... Des mystères, des cachoteries, des secrets entourent ce one man’s band que certains ont même présenté comme être russe, alors que ça c'était son label. Et pourtant il semble bel et bien être indien. Tu peux même le voir présenté sur un blog que tu vas adorer puisqu’il recense tous les groupes, de genres très différents, venus du pays de Ghandi, là où comme dans tous les pays on s’amuse, on pleure, on rit et où il y a des méchants et des gentils. Le blog, il est là :
http://indianbandshub.blogspot.jp/
Dead Within, cet album que je vénère, est sorti en 2011. Le 11 novembre précisément. Il fête donc tout juste ses 5 ans où moment où j’écris ces lignes et je l’écoute encore très fréquemment depuis que je l’ai acheté par pur hasard en faisant une commande groupée de sorties de Rigorism Production. Je l’avais pris en même temps
HOWLING IN THE FOG,
GHORNUMN et
GERIHT sans trop savoir de quoi il s’agissait, et je me suis retrouvé sur le popotin.
CRY n’est pourtant ni original, ni technique, ni visionnaire. Il a juste assemblé les éléments qu’il fallait pour me plaire, moi le fan de
KANASHIMI, de
NORTT et de formations de dépressif extrême. Il a juste l’aura et le charisme suffisants pour ne plus me faire décrocher.
CRY, c’est du pathos total sur 8 pistes. Un pathos très, très chargé qui déplaira à beaucoup. Pour moi, c’est sa qualité. Il en fait des tonnes et des tonnes avec un piano et un clavier en éléments centraux. Ils jouent le rôle de la crème trop sucrée qui apporte une mélancolie forte et irrésistible. C’est d’une simplicité déconcertante, avec des notes répétées à l’envi, mais les compositions parviennent à parler directement au cœur. Une douceur ? Non, une fragilité. Apportée également par quelques cordes discrètes et éparses.
Les guitares / basse / batterie ne sont pas toujours là, mais même lorsqu’elles apparaissent elles sont plus en retrait. Elles sont reléguées à la décoration mais apportent de bonnes nuances, surtout quand elles se lancent dans des courses effrénées car le piano ou le clavier ne changent pas leur rythme. Ils restent lents. Cette dualité créé un équilibre fragile qui me parle. Il te rappelle que la vie passe, qu’elle peut parfois être agitée, accélérer, partir dans tous les sens, mais que toi tu ne changes plus. Ce piano, ce clavier, c’est toi. Il n’arrive pas à partager l’énergie, la vivacité, le dynamisme de ce qui l’entoure. Il est imperturbablement sombre. Il reste dans sa mélancolie, sa souffrance, sa dépression, et n’attend plus que la délivrance finale.
Tous les morceaux se savourent de la même façon, grâce aux mélodies simplettes et nostalgiques comme des boîtes à musique. Grâce également aux vocaux. Ils sont soit criards, soit soufflés, soit encore murmurés et parfois remplacé par des sortes de déclamation résolues. On trouve même des soupirs, qui collent aux ambiances de solitude profonde, ainsi que de légers chœurs féminins, mais vraiment légers, comme une brume imperceptible.
CRY, c’est un classique des années 2010 en ce qui me concerne, loin de ce qu’il convient d’écouter à notre époque. Dans un genre qui a pourtant déjà tout dit quelques années auparavant. Mais si l’on ne soucie pas des modes et que l’on parvient à dépasser l’effet de lassitude du genre pour se poser et écouter réellement cette mine de sentiments, on peut partager mon enthousiasme noir de noir…
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