Mørkt Tre - To the Graves of Smoldering Time
Chronique
Mørkt Tre To the Graves of Smoldering Time
Cet album commence par le bourdonnement de mouches. C’est bien, ça met toujours dans une ambiance sombre et personnellement ça me rappelle LUNAR AURORA. Et tout de suite, une clochette retentit. Toute petite, qui me fait penser à au son de mon ascenseur. Une fois, deux fois, elle revient. Tiens, un souffle, un râle même, qui apparaît. Puis des sons spatiaux. Ah d’accord, ça doit être une introduction, histoire de nous plonger dans le décor ! Mais mince, deux minutes sont passées et ça ne décolle pas. Ah ! Si. Petite musique genre film d’angoisse vient se greffer sur tout ça. Ça va commencer, ça va commencer. D’un moment à l’autre ça va exploser ! 3 minutes... Bon... ça commence le truc là ? Une intro qui fait cette durée-là, ça me fait poser des questions... Et si en fait MORKT TRE était un projet ambiant. Mince, j’ai pourtant acheté ça sur une distro de black metal... 4 minutes... Bon, bah, la piste est terminée... Je sais pas ce qui va arriver, mais si je me remets l’album, elle risque bien d’être zappée celle-là. « Opus I » qu’elle s’appelle. Et c’est sans surprise « Opus II » qui commence. Au bout de 30 secondes, ça y est, je suis persuadé maintenant que c’est un projet qui aime l’espace et qui nous sort une version instrumentale de DARKSPACE... Pffff... Ah mais attendez ! On arrive à une minute et ça s’emballe ! Les instruments sont apparus ! Une musique énergique, balancée, aux accents épiques ! Mais c’est pas mal en plus. Surtout je me demande comment ça va évoluer ! Et si ça se trouve, il y a un chanteur ! Bingo. Il devait faire son timide ou être en train de terminer son goûter, parce que c’est à la deuxième minute seulement qu’il fait son apparition. « Eh, Ducon, ça fait 6 minutes que les autres t’attendent hein ! ». Merde, je l’ai dit à haute voix... J’espère qu’il ne m’a pas entendu... Surtout qu’en l’écoutant bien, il a un timbre plutôt vilain. Guttural ! Mais tiens, il est passé où d’ailleurs. 20 secondes de chant, et on ne l’entend plus. Bon... Pas grave, les autres musiciens ont l’air d’avoir été boosté par son apparition et ils jouent encore plus fort. Mais là encore, ça s’éternise un peu... « Il est où le chanteur ? Eh ! C’est pas mal, mais on aimerait un énergumène qui crie ! ». Aaaaaah, fin de 4ème minute et il relance quelques cris bien graves... avant d’à nouveau se taire... Mais c’est quoi ce groupe qui a une bonne musique mais qui semble avare sur le chant ?
Certains n’en auront probablement rien à faire, et ne tiqueront même pas, mais moi, j’ai du mal avec des pistes qui manquent de chant. Mon esprit vagabonde vite sur autre chose dans ces moment-là. C’est dommage parce que là, ce morceau sinon a un très bon côté ancien-NOKTURNAL MORTUM / actuel-KRODA, à la slave et... AH NON !!! Purée, le titre se termine à nouveau par 2 minutes 30 d’ambiant spatial à la DARKSPACE inachevé ! « Lâchez-ça ! On était bien monté en puissance, c’est pas ça que j’ai demandé, c’est le chanteur. ». Ils s’en branlent hein... Enfin, ils vont peut-être finir par m’entendre. « Opus III ». Tiens, lui il a des parties plus claires, mais il ne joue pas avec les défauts que j’ai cités ! Même le vocaliste semble plus impliqué ! « C’est bon ça ! Allez ! Sur la lancée ! Sur la lancée ! Sur... ». Bordel, « opus IV » recommence l’ambiant... Attendez... je passe un peu pour voir quand il démarre. Il fait 4 minutes 45, je le passe à sa deuxième minute. « Vvvvvvv ». Merde. Un peu plus loin : « Vvvvvv, bôôôô, vvvv ». Bon bah ce sera un intermède totalement dans le style...
Et là, je me ronge les doigts jusqu’au coude. Un groupe qui arrive à faire des parties aussi bonnes dans le style ukrainien – ça tombe bien ils le sont – mais qui les noie dans de l’inutile c’est un sacrilège. Les deux dernières pistes ? On les écoute quand même ? Bah oui. Et on fait bien. Elles durent toutes les deux 10 minutes, et cette fois-ci elles alternent mieux les différents visages du groupe. On n’échappe pas à la longue partie ambiante spatiale à la fin d’ « Opus V », mais on s’y est presque habitué. Et surtout elle est enchaîné par un très bon début d’ « Opus VI », lent et mélancolique encore une fois à la hauteur de ses aînés de NOKTURNAL MORTUM et KRODA. Il faut d’ailleurs préciser que l’un des membres vient de ces derniers, même si c’est récent puisqu’il a intégré la bande à Eisenslav seulement en 2014, et seulement pour les claviers. Il faut aussi préciser que ce premier album de MORKT TRE a été préparé sur la longueur. Le livret, dans lequel les paroles en ukrainien apparaissent aux côtés de traductions en anglais (merciiiii !), précise ainsi que les pistes ont été créées à l’automne 2010 et que l’enregistrement s’est ensuite déroulé de cette époque à juin 2016. J’aurais aimé qu’ils se rendent compte de la lourdeur des parties ambiantes, même si évidemment c’est une question objective.
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