Scuorn - Parthenope
Chronique
Scuorn Parthenope
Giulan est italien. Il a 31 ans et il a créé SCUORN quand il en avait 23. Il était accompagné de Nicola qui s’occupait de la guitare acoustique, mais ils ont mis un premier terme au groupe en 2010, après 3 ans de complicité et une demo de 15 minutes. Le couple a quand même essayé de recoller les morceaux en 2014 mais il est bien difficile de trouver la solidité après une cassure. Nicola est parti. Ou Giulan l’a fait partir. Pas grave, ce dernier avait suffisamment de motivation cette fois-ci pour poursuivre seul, et enfin s’investir dans un premier album de... Parthenopean Epic Black Metal ! TADAM !
Oui, SCUORN nous sort le coup de celui qui s’invente un style. Sauf qu’au lieu d’être un style c’est plutôt une étiquette. Le Parthenopean Epic Black Metal, c’est en fait du black metal sympho avec des claviers qui se veulent puissants, et des parties plus folk, acoustiques. Et voilà donc le terme de Parthenopean ! Oui, Giulan ne s’est pas foulé et a choisi le nom de sa ville. Il est de Naples, et comme Paris a été Lutèce, Naples a été Parthénope. Le nom avait d’ailleurs failli revenir lorsque des troupes française avaient proclamé la République parthénopéenne en janvier 1799. Une victoire de courte durée puisque cet Etat avait été dissolu en... juin 1799. Une République de 6 mois. Une période plus courte que ce qui a été nécessaire pour que je chronique cet album sorti en février 2017. J’ai mis deux Républiques à enfin présenter le premier album de SCUORN !
Et SCUORN est un groupe plutôt honnête de black symphonique « moderne ». Il ajoute constamment des claviers pour servir ses ambiances épiques et se montre ainsi ambitieux et grandiloquent. Tout l’album est très orchestral, et il faut avouer que le côté cinématique qui s’en dégage est plutôt réussi. La plongée est assurée, principalement grâce aux parties acoustiques. On retrouve par moment un son qui rappelle les luths (vous verrez même un dessin de cet instrument caché dans le logo du groupe), et qui est obligatoirement relié dans la mémoire collective à l’Italie. Il faut ajouter des chœurs, utilisé avec suffisamment de parcimonie pour ne pas devenir gonflants, et l’on a véritablement un album travaillé qui fait mouche. Bon, il faut aimer ce qui est ambitieux et grandiloquent, ce qui n’est pas toujours mon cas, mais au moins cela ne va pas jusqu’au pompeux. Adjectif qui me vient trop souvent à l’esprit quand j’écoute les albums de black sympho actuels.
Parthenope est un album qui forge le respect même si l’on peut être hermétique au style. Il est carré, il a un thème, il a un visuel soigné qui respecte l’esprit, un livret qui commence par une double page d’explications sur le concept... Disons juste qu'il lui manque un peu de spontanéité, et qu'on aurait aimé plus de titres comme l'excellent "Parthenope", titre qui ajoute une forte mélancolie !
J'ai pas fait de comparaison ? Disons que c’est entre HELLVETO et SATURNIAN pour ceux qui connaissent. Du DIMMU BORGIR sauce napolitaine pour ceux qui ont cliqué par hasard sur la chro et ne connaissent le BM sympho que de loin...
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