Livid - Beneath This Shroud, the Earth Erodes
Chronique
Livid Beneath This Shroud, the Earth Erodes
Passé sous mon radar à bons groupes de doom, les ricains de Livid m’ont d’abord fait de l’œil pour leur belle pochette, parfaitement adaptée à Halloween. Leur premier album, Beneath This Shroud, the Earth Erodes, m’a ensuite et surtout retenu pour son contenu. Le doom death, un (gros) poil stoner du combo, m’a embarqué sans crier gare.
Bâti sur des titres qui tournent presque tous aux alentours des 10 minutes, Livid joue la corde du lourd – naturellement – mais pas que. Le premier morceau, The Descent, uniquement instrumental, permet d’entrer doucement, au gré d’accords doux, aériens, tournoyants et presque naïfs dans le vif du sujet, soit Nothing, première pièce du boucher dont les accords de départ résonnent comme un mix très réussi de gros stoner, très baveux, et de doom death lancinant. La lenteur comme la lourdeur sont naturellement la norme mais on découvre déjà sur la structure un certain nombre d’informations supplémentaires : des riffs qui tirent vers le solo, des arrangements à la basse qui arrondissent la structure ou encore des arpèges qui brouillent la direction du morceau. Mais c’est surtout la voix qui surprend. Pas d’ours des cavernes, pas de profondeurs abyssales ici. Un chant presque clair, plein d’emphase et parfois même de mélancolie. Un chant qui rappelle davantage la scène gothique que la scène doom à proprement parler mais qui, parce qu’il reste puissant, ne heurte pas.
Sins of God et The Fire, les troisième et quatrième titres, entreprennent d’arpenter un chemin similaire mais là encore la surprise tient au fait que le groupe s’écarte assez fréquemment des canons du genre. La tonalité des guitares, par exemple, renvoie aussi bien au doom death traditionnel qu’à des groupes comme Type O Negative, surtout que la voix, sur ces titres, se rapproche avec grâce de celle du grand Peter. Troublant mais magique également tant le mélange stoner/doom death avec une voix posée et profonde engendre de beaux effets. Même la rythmique, par instant, semble appeler en la cause davantage le rock gothique que le doom strict. Son rythme élevé comme la rondeur de la basse ajoutent au sentiment d’enrichissement des morceaux, à l’impression d’entendre quelque chose qui sort des sentiers battus.
Into Nothing clôture l’album dans la même veine et laisse un goût d’agréable découverte dans les oreilles de l’auditeur. Il est assez rare, de nos jours, d’être surpris par un album de doom. Livid réussit pourtant ce petit exploit, en mâtinant son doom death de stoner et d’idées qui rendent le tout tout à fait pertinent. A découvrir sans modération donc.
| Raziel 14 Octobre 2018 - 761 lectures |
|
DONNEZ VOTRE AVIS
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
AJOUTER UN COMMENTAIRE
Par gulo gulo
Par AxGxB
Par Jean-Clint
Par Raziel
Par Sosthène
Par Keyser
Par Keyser
Par Lestat
Par Lestat
Par Sosthène
Par Sosthène
Par MoM
Par Jean-Clint
Par Sosthène
Par AxGxB
Par Deathrash
Par Sikoo