Hellgarden - Making Noise, Living Fast
Chronique
Hellgarden Making Noise, Living Fast
Alors que l’on croyait PANTERA définitivement mort et enterré revoilà le combo de retour malgré la mort des frères Abbott, car ce premier album des Brésiliens d’HELLGARDEN ressemble comme deux gouttes d’eau à l’œuvre originelle des frangins et de leurs acolytes. En effet tout sur ce long-format rappelle la musique de l’entité culte et montre que son impact ne se tarit pas malgré les années qui passent, car entre la production que l’on croirait sortie de chez Terry Date, cette basse vrombissante digne de Rex Brown, ce chant si reconnaissable de Phil Anselmo et surtout ce jeu de guitare si spécifique du sieur Darrell, tout ici fait croire que vingt ans (déjà) après « Reinventing The Steel » le quatuor est de retour aux affaires. Pourtant ne nous y trompons même si ça n’atteint pas l’accroche et la saveur des versions originelles, les Brésiliens signent des compositions personnelles et bien foutues bien que l’on ne soit jamais très loin de la reprise et du plagiat.
Cela est flagrant sur le court et radical « Fuck Consequences », qui reprend la plupart des idées de « Fucking Hostile », comme le démarrage où l’on entend le fameux "One, two, three, four", un nom très ressemblant et une rythmique menée tambour battant, du coup tout ici renvoie vers le classique de « Vulgar Display Of Power », sans pour autant être dans la redite. Ce constat peut s’appliquer aussi à « Possessed By Noise », dont l’intro à la basse omniprésente et la rythmique dansante et remuante lorgnent sans vergogne vers « The Art Of Shredding » qui concluait « Cowboys From Hell ». Pour autant les Sud-Américains bien que gardant le groove imparable des Texans arrivent à s’en démarquer légèrement, même si la sensation d’être en présence de morceaux inédits reste prépondérante. Cependant ceux-ci tiennent largement la route et misent majoritairement sur un rythme lourd et écrasant, à l’instar du court et excellent « Spit On Hypocrisy » avec ces riffs découpés et passages massifs parfaits pour écraser les nuques les plus solides, tout comme le redoutable « Believe In Yourself Die » au headbanging contagieux, malgré son manque de vitesse. Celle-ci en revanche se montre plus présente sur les variés et groovesques « Evolution Or Destruction » et « Learned To Play Dirty » au solo dantesque qui rappelle encore plus le talent hors-norme du regretté guitariste.
En à peine plus d’une demi-heure la formation de Botucatu signe une œuvre des plus intéressantes même si elle n’est pas exempte de défauts, vu que certains plans ont tendance à un peu se répéter inutilement (comme le long « Brainwash » qui aurait gagné en accroche en étant raccourci). Néanmoins il faut saluer le boulot effectué qui rend un bel hommage à un groupe qui a marqué toute une génération, et qui continue de vivre à travers des jeunes loups comme ceux-ci. Certes il est évident que ce premier jet n’aura pas l’impact d’un « Far Beyond Driven » ou « The Great Southern Trendkill », et qu’il ne marquera l’histoire du Metal comme ces derniers, mais il est toujours appréciable de se refaire une dose de nostalgie, chose qu’arrivent à faire parfaitement les gars ici présents qui réalisent une galette qui tient la route et s’écoutera vite et bien, en montrant une pêche d’enfer et une envie d’en découdre particulièrement appréciables.
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1 COMMENTAIRE(S)
citer | Voyant la classification du groupe et après lecture de la chro, j'ai été intrigué. Amateur de Pantera, j'me suis dis que j'allais y jeter une oreille.
Hé bien, j'ai pas été déçu. C'est un vrai dictionnaire pour les nuls du groupe. Ç'en est abusé tellement tout y est : le "1, 2, 3, 4" de "Fucking Hostile", les soli qui pour certains sont imitations de ceux de Dimebag mais sans le feeling, les riffs qui font immédiatement penser à tel ou tel titre...
Bref, c'est sympa au début et puis, j'ai vite eu la même désagréable impressions qu'on a quand on boit du café soluble plutôt qu'un vrai.
Écouté une fois, je n'y reviendrai plus. Dommage. |
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1 COMMENTAIRE(S)
18/04/2020 12:34
Hé bien, j'ai pas été déçu. C'est un vrai dictionnaire pour les nuls du groupe. Ç'en est abusé tellement tout y est : le "1, 2, 3, 4" de "Fucking Hostile", les soli qui pour certains sont imitations de ceux de Dimebag mais sans le feeling, les riffs qui font immédiatement penser à tel ou tel titre...
Bref, c'est sympa au début et puis, j'ai vite eu la même désagréable impressions qu'on a quand on boit du café soluble plutôt qu'un vrai.
Écouté une fois, je n'y reviendrai plus. Dommage.