Panychida - Gabreta Aeterna
Chronique
Panychida Gabreta Aeterna
J’allais dire que PANYCHIDA me faisait penser à des Ukrainiens surexcités, eh bien il est tchèque. Je me suis donc trompé de nationalité. Mais par contre, surexcités il l’est bel et bien et son 5ème album est une aubaine pour ceux qui ont besoin d’un black metal fédérateur incitant à la rébellion ! C’est son énorme qualité que de nous prendre par la peau du cul, et nous donner envier de pousser la gueulante avec lui.
Mais avant d’en parler en détail, une présentation ne fera pas de mal vu que malgré son existence depuis 2004 c’est la première fois qu’un de ses albums est chroniqué sur Thrashocore... Notre amie Erzewyn en avait juste touché un mot lors du report du Forest Fest Open Air 2018. PANYCHIDA a perdu deux de ses membres originels il y a déjà près de 10 ans, mais trois restent fidèles depuis la première heure : le bassiste Talič et les deux guitaristes Honza Vanek et Mira Sinneral Lavička. Le dernier fait aussi des vocaux annexes sur quelques parties. Les deux membres qui complètent la formation sont Vlčák au chant depuis 2010, et le batteur qui a fait rire toute une génération au sein de TROLLECH : Sheafraidh.
5 membres… S’ils ont tous leur mot à dire dans la composition, ça promet un sacré bazar, mais c’est peut-être bien ce qui explique la variété de cet album ! Comme Erzewyn l’avait signalé, PANYCHIDA ne joue pas un style facilement étiquetable. Oui, il y a des côtés pagan par moments. Oui, il y a aussi de bonne grosses mélodies heavy ailleurs ! Cela surprend même début, car on ne trouve pas tout extrêmement cohérent dans l’approche, même si au final, les écoutes viennent à bout de ce sentiment. Mais ne pas être cohérent ne signifie pas être incohérent non plus. C’est finalement malin, bien intégré !
Mais comment faire des comparaisons, ou des explications claires avec ce genre de groupe… On ne peut même pas inciter à aller écouter une piste en particulier car elle risque de ne pas être représentative de l’ensemble. Par exemple, mon morceau préféré est « Trampus – o samotě a smrti v odlehlých končinách ». Il me rappelle très fortement MOLOTH, surtout parce que des vocaux similaires y résonnent plusieurs fois. Je le placerais sans hésitation dans un « top single » si on me le demandait en 2020. J’apprécie son énergie communicative et je regrette presque de ne pas avoir une autre composition qui s’en rapproche plus. Car oui, on retrouve certains éléments sur les autres pistes, comme les mélodies entraînantes ici, comme les vocaux clairs par-là, mais avec des nuances un peu différentes… Et selon moi une réussite et une intensité un peu plus mesurées.
Ce qui reste tout de même de bon niveau, et j’avoue avoir adoré découvrir et redécouvrir les 54 minutes, très chargées. C’est un très gros et un très beau travail dans l’ensemble, avec le soin du peaufinage dans de nombreux samples (pas dans la neige, enfants, corbeau…) qui contribuent à renforcer les ambiances. Ah oui, cet album mériterait de faire beaucoup plus parler de lui !
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