chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
112 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Obszön Geschöpf

Biographie

Obszön Geschöpf
Une séance de rattrapage concernant la chronique d’un album peut être l’occasion de faire un point 0 sur la carrière d’un artiste ; surtout si son évolution musicale dénote des productions mainstream habituelles. Obszön Geschöpf représente le parfait exemple d’un savoir-faire aussi underground que techniquement abouti.

Adepte d’un ‘home made’ autoproduit lui conférant une liberté créative, Remzi Kelleci crée selon ses humeurs et ses envies, enchaîne depuis 20 ans des albums riches en sonorités atypiques, explorant des thématiques jusqu’au boutisme.
Cocorico, l’artiste est Français ; un électron libre, qualifié d’antithétique à la scène Rock Metal hexagonale. Et pour cause, difficilement qualifiable, Remzi, éternel gamin espiègle, fait les choses comme bon lui semble, définit ses propres codes et refuse tout effet de mode, gérant son ‘enfant’ avec ses hauts et ses bas, quelques fois même sur le fil du rasoir.
Focus sur Obszön Geschöpf, OG pour les initiés, où l’essence même du Rock’n’Roll.

Deux décennies depuis une première démo ‘Day of Suffering’, distribuée par La Chambre Froide. L’inspiration était orientée Dark Electro/EBM, mais la volonté de se démarquer déjà bien présente ; au point qu’OG produisit deux albums en très peu de temps. ‘Yell of Fright’ en 2003, toujours sous l’égide de La Chambre Froide et ‘Son of Evil’ en 2004, sorti sous le label Américain BLC Productions et dont la cover marqua toute une génération de Goths.

OB est reconnu dans le milieu underground, souvent évoqué dans les soirées des caves Saint-Sabin, ce qui n’empêche pas Remzi de continuer sa mutation en incorporant des sonorités plus métalliques à ses compos. Il accouche de son premier album Indus ‘Tomb of the Dead’ en 2005 et crée son propre label dédié à ses activités, Mortuary Records ; l’occasion de défendre son projet sur scène. Remzi recrute son commando et commence une tournée à travers l’Europe qui débouchera sur la sortie d’un nouvel album en 2009.

‘Erection Body Mutilated (Back From the Dead)’ poursuit la transformation Heavy amorcée sur ‘Tomb of the Dead’. La gestation a été cependant douloureuse suite à des désaccords artistiques et de diffusion avec le label Russe Gravitator Records. Une période particulièrement tendue.

Mais c’est mal connaître la pugnacité d’un esthète, dont la détermination finit par s’avérer payante ; le label Allemand Twilight en représente l’aboutissement avec un cinquième album, ‘Symphony of Decay’, sortis un an plus tard.
Si Remzi Kelleci est un bourreau de travail à l’ancienne, il n’en oublie pas pour autant la genèse de son projet, en proposant une deuxième galette comprenant les titres remixés par des invités reconnus ; les Deatheux du band Screw et le Sampler de Mushroomhead.
Un avant-goût pour les collaborations dont OG sera partie prenante sur ses prochaines prods.

Soucieux de rependre un contrôle total sur sa chimère métallique, il sort en 2013, ‘Highway of Horrors’ sous son propre label, Cemetary Records. Une libération qui lui permet de multiplier les guests issues du PMF (Paysage Métallique Français). Dagoba, Eths, L’esprit du Clan, Carnival in Coal pour ne citer qu’eux, viennent poser riffs, samples et percus, contribuant à enrichir une identité déjà intense.

Boosté par un accueil médiatique très positif et finalement récurrent, OG nous offre un septième album en 2015, ‘The Vault of Nightmares’.
Véritable melting pot de ce qui constitue l’essence même de son créateur, les influences se mélangent dans un cyclone qui laisse l’auditeur KO.

Remzi élabore déjà les fondations de son nouveau projet, plus ambitieux que jamais pour ne pas dire déraisonnable, jusqu’à changer radicalement d’orientation quant aux influences musicales de ses nouvelles compos.
Exit l’EBM et le Metal Indus bien lourd, ‘Master of Giallo’, sorti en 2018, propose des sonorités plus ouvertes sur le Garage, le Grunge et un slow Heavy lourd comme une enclume. La rencontre entre Rob Zombie et Lemmy.
L’album a d’ailleurs été masterisé par Zeuss, habitué des productions de Zombie, lui conférant une patine vocale très 90’, mise en valeur par une instru lourde et moderne.
Ce qui pourrait être vu comme antinomique sur le papier s’avère d’une détonante alchimie entre les mains d’OG.
Le titre April Fool Massacre n’est pas sans rappeler Soundgarden tandis que My Scapel Dance at Midnight et The Moon Watches Me When I Kill nous ramènent à un Manson (shooté à la New Wave concernant le dernier titre cité).
The Death Kiss propose une synthèse des deux précédentes références tandis que Shadow of The Hat Killer est beaucoup plus Sludge dans son approche.
Si Murderock et The New York Ripper nous ramène à un Metal Indus à la Fear Factory, lourd et direct, Body Pieces s’oriente vers un mid tempo répétitif cher à Ministry.
The Black Glove of Terror est le titre le plus fantasmagorique mêlant Type O Negative et Alice in Chains. Une opposition totale au titre éponyme Giallo Forever, qui proposent une approche Electro que n’aurait pas reniée un groupe comme Deathstars.
Au final, un album généreux en influences, doté d’une cover comme toujours sublime et vintage (l’œuvre de Mario Lopez qui a déjà travaillé pour Maiden et Metallica, pour ne citer qu’eux).
OG est à l’Indus ce que Benetton est à la mode ; morphique et coloré à l’image d’un Remzi devenant au fil des albums, ce que Tarantino est au cinéma ; un fan reconnaissant, désireux de créer une œuvre hommage à base des références qui ont forgé sa propre culture musicale. Et nombreux sont ceux qui ont répondu à l’appel en intervenant sur chacun des dix titres composant l’album.
Les Frenchies Franky Constanza, Alex Colin-Tocquaine, Fabien Desjardin et Mathieu Merklen en première ligne, suivi d’une cohorte de guests parmi lesquels d’anciens membres de Behemoth, Cradlle of Filth, Megadeth, Testament ou encore Eisbrecher.
Soit plus d’une vingtaine de musiciens reconnus pour un projet labelisé Dark Star Records et distribué en association avec Sony Music / Universal Music.

22 ans d’existence et l’impression d’une redécouverte permanente. OG n’entame pas sa mue, OG est né mutant.


AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Obszön Geschöpf
Overkill
Horrorscope
Lire la chronique
The Focus of a Valediction European Tour 2024
Cryptosis + Cynic + Obscura
Lire le live report
No Mercy
Widespread Bloodshed... Lov...
Lire la chronique
Nuclear Eric 50th anniversary show
Blackened + Funeral Desekra...
Lire le live report
No Return
Self Mutilation
Lire la chronique
Monolyth + Përl + Nemost
Lire le live report
Electrocutioner
False Idols
Lire la chronique
Kaos 696 Winter War 2024
Helldrifter + Impiety + Nihilo
Lire le live report
Acid Force
World Targets In Megadeaths
Lire la chronique
Eradikated
Descendants
Lire la chronique
Bilan 2023
Lire le bilan
The Bleeding
Monokrator
Lire la chronique
Les Sakrif'or BLACK METAL 2023
Lire le podcast
Endless
Hand of God
Lire la chronique
Spit Your Hate
United (EP)
Lire la chronique
Inculter
Morbid Origin
Lire la chronique
Trastorned
Into The Void
Lire la chronique
Night In Gales
The Black Stream
Lire la chronique
Shadowspawn
Blasphemica
Lire la chronique
Exorcizphobia
Spiritual Exodus
Lire la chronique
Redmind
Soma
Lire la chronique
Existence
Go To Heaven
Lire la chronique
Tabahi
Thrash For Justice
Lire la chronique
Ecocide
Metamorphosis
Lire la chronique
Baffald
Fuck off 2020
Lire la chronique
Numidian Killing Machine
Psychotronik Breakdown
Lire la chronique
Ural
Psychoverse
Lire la chronique
Overthrow
Ascension Of The Entombed (EP)
Lire la chronique
The Orb / Reformation exceptionnelle 20 ans de l'album "Colossal Titan Strife"
Gorod + Kronos
Lire le live report
Graveless Dead European Assault Tour 2023
Anal Vomit + Fall Of Seraph...
Lire le live report
Speedtrip
Apocalyptic Killzone
Lire la chronique