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Aorlhac au LADLO Fest - 10th year anniversary

Interview

Aorlhac au LADLO Fest - 10th year anniversary Entretien avec Spellbound (chant), NKS (guitares) (2018)
1/ Salut et merci pour avoir accepté l'interview. Pour commencer, comment voyez-vous le concert que vous allez faire aujourd'hui au LADLO étant donné que c'est un peu votre festival? Est-ce que vous avez de plus grosses attentes ou vous voyez ça comme une date comme les autres?

Spellbound: Le parcours du groupe est de telle manière qu'on a arrêté les concerts pendant huit ans, donc c'est un retour sur scène qui est récent. On a rattaqué avec (Les Feux de) Beltane, une super expérience pour une reprise de concert après autant de temps, de super conditions etc... mais le stress aussi de recommencer après huit ans, très clairement. Là on s'est un petit peu remis dans le bain puisque y a deux semaines on était à Bruxelles, et ici... pour pas te mentir, je pense que ça va être notre plus grosse date en fait, notre plus grosse date pour la carrière du groupe. Donc on le voit quand même comme quelque chose d'important, si tu préfères. On prend pas ça à la légère.

NKS: Ouais malgré l'horaire de passage qui est quand même relativement tôt, c'est quand même important pour nous, parce que la signature chez LADLO ça a quand même été un sacré virage pour la carrière du groupe, et le fait de participer aux dix ans de leur existence.. c'est vrai que c'est important pour nous aussi d'être présent.

2/ Justement, comment ça s'est fait ce rapprochement avec « Les Acteurs de l'Ombre » ?

NKS: Ca faisait quelques temps déjà que tout le monde se connaissait plus ou moins de vue, et on avait déjà croisé Gerald qui nous avait un peu fait comprendre son intérêt envers Aorlhac. Ca a mis très longtemps à se faire, d'ailleurs ça a failli ne pas se faire, parce qu'on était plutôt satisfait de notre collaboration avec Noël de Those Opposed Records. Et enfin de compte ce qui c'est passé, comme Florian l'expliquait tout à l'heure, c'est que le groupe a eu une bonne période de pause... En fin de compte, on n'était pas inactif non plus.

S: Non mais il fallait qu'on reprenne. La pause discographique était longue. On a eu une offre de la part des Acteurs de l'Ombre qu'on ne pouvait pas refuser. Après plus ou moins huit ans d'arrêt, si on revenait il fallait que ça soit avec une belle offre, avec des gens vraiment motivés pour le groupe, ce qui est le cas des Acteurs de l'Ombre. Ca se passe super bien avec eux, on n'a rien à dire sur la collaboration, que du bon, et comme tu dis (à NKS) ça a failli ne pas se faire, mais moi perso j'étais intimement convaincu - et toi aussi - qu'il fallait qu'on saute le pas et qu'on passe à une tranche supérieure quoi.

3/ Votre album me fait penser à « Thèmes pour la rébellion » de Forteresse, de part les paroles et la musique assez mélodique voire épique. Est-ce que les groupes québécois - plus comme celui-ci donc - sont une inspiration pour vous et que pensez-vous de cette scène, très populaire en France ?

S.: Moi je te dirais non personnellement. J'ai jamais écouté l'album en entier. Donc pour moi c'est pas du tout une inspiration, ni au niveau des thèmes, ni au niveau de quoi que ce soit... je connais pas assez le groupe en fait. Je pense qu'il y a peut être des rapprochements à faire, mais dans tous les cas c'est pas une influence. Après les compos c'est Julien. En tout cas, au niveau thème général, paroles etc, je pense qu'il pourrait y avoir des rapprochements à faire mais c'est pas un groupe que je connais assez.

NKS: Oui je rejoins ce que tu dis, pour en avoir écouté un petit peu de toute cette scène... je pense qu'en fait à la base on a peut être des influences communes mais c'est tout.

S.: Des choses à dire sont peut être communes avec des histoires complètement différentes!

NKS: Ouais voilà, mais dans les compositions, effectivement là pour le troisième (album) on a vraiment profité de cette... pause? Je sais pas trop comment l'appeler. On s'est tous un peu éloigné, géographiquement parlant, et du coup le groupe en a un peu pâti... mais en même temps, je me suis recentré sur la production comme tu le dis, et sur la composition. Et euh non non... au contraire, je pense que c'est l'album qui a été le moins influencé par d'autres éléments extérieurs, on l'a peut-être fait le plus à notre sauce quoi. Ca nous a permis vraiment de prendre notre temps – peut-être trop, d'ailleurs. Après comme tu le dis, pour écouter ouais j'pense que y a plusieurs influences communes, dans la manière de jouer les grattes par exemple, le riffing, c'est vrai qu'on s'y retrouve un peu mais ça a pas été une source d'influence pour Aorlhac.

4/ Le nom du groupe, on sait que c'est « Aurillac » en ancien français. Est-ce que on pourra vous entendre un jour chanter en vieil occitan ? Ou au moins sur un morceau ?

S.: Alors, on y travaille et ç'a été en partie le cas sur « L'ora es venguda » sur le dernier album, l'avant dernière piste. Il faut que les gens comprennent que c'est un peu une parabole et l'histoire de l'occitanie est très complexe. Ca nous a légué des contes, des légendes, des faits historiques, pour lesquels on s'intéresse depuis toujours et ça nous semble naturel pour nous de parler de ça. Aorlhac c'est ça depuis le départ. Sur la trilogie, depuis « A la croisée des vents »... et le troisième album qui la boucle ça a été inventé dès le départ, en fait. Nous entendre chanter en occitan, on y travaille, personnellement j'y travaille, mais majoritairement ça restera en français.

5/ Alors justement, vu que ces thèmes de paroles sont au cœur du groupe, est-ce que y a une hiérarchie dans la composition ? Est-ce que vous composez du black pour parler de folklore occitan ou alors c'est qu'il vous faut un « décor » pour parler de ça?

S. Alors là au niveau des compos... comment on pourrait expliquer ça? Je pense que c'est un peu un mélange des deux en fait. C'est lié. C'est un tout. Y a pas quelque chose qui prend le pas sur l'autre, on a pas décidé de faire du black pour parler de ça et l'inverse c'est pas vrai non plus, je crois que il y avait quand même dès le départ cette volonté de faire quelque chose de plus personnel possible, autant dans les thèmes que dans la manière d'aborder ce black metal là, qui pour moi en est sans en être... Enfin je vais peut être bousculer un peu quand je dis ça mais pour moi ça va au-delà de simple étiquettes... Je sais que en général ça fais chier les fans, le public, mais moi j'essaie d'aller au delà de ça. Je m'arrête pas à ces étiquettes là.

6/ Dans ce cas là, vu qu'effectivement on aime souvent catégoriser les groupes, comment décrireriez-vous le vôtre?

S.: Ca reste du metal extrême dans le fond et dans la forme, teinté de black oui, par rapport aux riffs, mais est-ce qu'il faut revenir à « qu'est-ce que le black metal originel », la première vague scandinave etc... tu vois, ça devient compliqué.

NKS : Ouais y a des passages un peu death, certains autres heavy...

S.: On véhicule des messages à travers notre musique et on a à cœur de faire vivre ce folklore et ces terroirs en fait. Tout simplement.

7/ Et justement, à propos de folklore, qu'est-ce qui fait que vous y teniez tant à cœur? Est-ce que c'est un héritage, quelque chose qui est venu naturellement ou c'est vous de vous même qui aviez décidé de vous plonger là dedans?

NKS: Maintenant le groupe a dix ans mais dans nos précédentes formations on parlait de choses classiques, futiles, et on s'est dit que putain, pourquoi ne pas exploiter cette vaste région d'héritage.. En plus ça avait pas toute cette symbolique à l'époque, mainenant y a trop de trucs identitaires. Nous c'est pas le but, le groupe il a dix ans et à l'époque c'était pas forcément la grande mode quoi. Nous on vient d'Aurillac, enfin Florian est de Saint-Flour et ce sont des endroits qui sont très peu méconnus.

S.: Trop peu connus ! Et puis y a une histoire, qui est la nôtre, et qu'on a envie de faire connaître, tout simplement. C'est le partage d'une partie qui est en nous, quoi. Les gens s'intéressent autant au fond qu'à la forme, que ça soit les gens qui écoutent la musique qu'à ceux à qui on va pouvoir apporter justement de ces vieilles pierres, de ces chateaux, de ces histoires qui sont encore quelque part prégnantes. A mon sens, si tu veux, tout va trop vite. Tout va trop vite à l'heure actuelle, ça paraît un peu peu cliché ce que je dis, mais avoir un pied dans le passé ça permet peut-être mieux aussi de présenter le présent et le futur tu vois. Avoir nos racines. On sait de quoi on parle et de pourquoi on en parle.

8/ Je vais revenir à quelque chose de plus « terre-à-terre », à savoir les concerts, est-ce que y a des dates que vous aimeriez bien faire dans le futur?

S.: En fait, notre plan par rapport aux concerts, ça serait pour l'instant, de par nos plannings respectifs, d'essayer de faire des grosses scènes estivales. On partirait plus sur des festivals. On a signé récemment avec un tourneur et on est vraiment parti sur l'idée de faire le plus de festivals, de grosses dates possibles. Je pense qu'on peut commencer à prétendre maintenant avoir accès à ce genre de scène.

NKS: On va essayer de trouver, si tu veux, des dates qui soient intéressantes mais pas forcément que sur l'aspect financier. Regrouper certaines conditions... même le son, on va essayer de filtrer ça, trier un peu le tout en essayant d'avoir des dates qui mettent le groupe un peu en avant.

9/ Et à l'inverse, par le passé, est-ce que vous avez fait des dates, que ce soit en tête d'affiche ou autre, qui vous ont vraiment marquées?

S.: Y en a eu ! On a fait une grosse dizaine de dates en fait, pendant la période où on était actif de 2010 à 2012. Dès les premières scènes, si tu veux, on a eu la chance d'être propulsé sur de belles dates.. La première à Paris, c'était les début du Beermaggedon, et dès la deuxième date on a joué à Luynes en compagnie quand même de Taake, de Vulture Industries, de groupes ayant un statut déjà bien assis quoi.

NKS: C'était une date assez particulière, après je te cache pas que la musique d'Aorlhac à la base était vraiment influencée par Ulver et Taake. Et on se retrouve avec eux dès le deuxième concert du groupe, bon on l'aurait pas trop cru. Au delà de ça, on est quand même tombé sur un bon ingé son – bon je pense que l'acoustique de la pièce était aussi pour beaucoup... Ouais on a pris une grande claque et ç'a vraiment été un concert charnier.

S. Ouais, sur la dizaine de dates qu'on a eu, c'est vrai qu'on a pas à se plaindre, on a effectué de belles dates, de très bons souvenirs un peu partout et je vois qu'après avoir arrêté huit ans que c'est mieux que jamais donc, de ce côté là sincèrement a vraiment pas à se plaindre.

NKS : Mais si y avait une date à retenir je pense vraiment que ça serait celle-là. Parce que comme tu l'as dit tout à l'heure, ça nous a vraiment marqué dans l'esprit. Tu fais ta musique, tu joues et enfin de compte tu t'aperçois que l'ingé son arrive à bonnifier le son du groupe.

10/ Pour en revenir aux paroles, est-ce que vous vous voyez parler que de ça sur le long terme à force?

S.: C'est une bonne question qu'on nous a déjà posée. On savait que sur les trois albums... y avait tellement de choses à dire que c'est aussi l'idée de la trilogie: on sait que sur un album on pourra pas parler de tout ce dont on veut parler donc il faut étaler ça dans le temps, qu'il faut que ça ait une cohérence etc... Maintenant, on s'est un peu dégagé des carquans de cette trilogie qu'on s'était imposée nous-même en fin de compte, et on arrive à un stade où on est en train de réfléchir au 4ème album, Julien a niveau des compos et moi au niveau du concept global, du thème etc, et on va essayer de passer à autre chose tout en restant... j'aimerais pas passer d'un extrême à un autre si tu veux. On va jamais parler de trucs contemporains. On va continuer là dedans et on va... (à NKS: je sais pas si on peut le dire ou pas ?)
Autant tu vois on avait un espace intéressant puisque l'Occitanie, c'est vaste, là pour le 4ème je pense qu'on va plus partir sur des légendes, sur des récits historiques vraiment centrés sur le Cantal, sans sortir de ces frontières. C'est pas forcément évident, parce que du coup pour aller chercher plus loin y a moins d'événements... donc pour répondre à ta question, on restera je pense tout au long de la discogaphie sur des thèmes qui sont centrés là dessus. Comme je le dis souvent, j'ai pas envie non plus qu'on devienne les Manowar du black metal tu comprends (rires), ces gens-là ont un champ lexical qui fait leur renomée, et c'est un exemple qui est débile, mais c'est pour expliquer qu'on se pose aussi la question de savoir si on peut trop sortir ou pas de ce qui nous a fait connaître. C'est une question qui est importante pour nous.

11/ C'est vrai qu'à la longue qu'on voit beaucoup de groupes qui, comme Manowar...

S.: Oui mais Manowar j'te dis ça, c'est vraiment l'exemple un peu débile pour que tout le monde comprenne! (rires)

11/ Mais c'est un bon exemple! Mais y a des groupes sur de très longues durées qui parlent tout le temps de la même chose et justement, est-ce que vous aviez pas peur que ça lasse les gens de savoir que vous parlez encore et encore de la même chose?

S: J'ai envie de te dire, tant qu'on le fait bien... enfin sur les trois albums je pense que les textes sont pas redondants y a beaucoup d'histoires différentes, on passe des tuchins au XIVe à une légende qui est plus sur le Sud qui n'a rien à voir, qui n'est pas un fait historique, si tu veux y a beaucoup d'histoires différentes... on se centre sur Saint Flour, je pense que le panel reste assez large, mais c'est vrai que c'est compliqué à un moment donné, on est là-dedans depuis le départ, c'est ce que nous on a envie de dire, de véhiculer à travers notre musique, peut être que pour le 5e, 6e album tu me reposeras la question d'ici là, je te dirai qu'on a trouvé peut être d'autres portes à enfoncer mais y aura d'autre choses! Ça sera à réfléchir, à mûrir. Tu vois déjà là on essaye de sortir de ça en parlant exclusivement du Cantal... argh! Tu vois! Peut être que le prochain... ça sera encore autre chose.

12/ Bon bah du coup, d'ici là, on verra, en tout cas. C'est très prometteur puisque vous avez l'air d'avoir beaucoup de matériel, ne serait-ce que dans les idées. Du coup merci, un dernier mot ?

S. Merci pour l'interview, puis ouais comme tu le dis je pense que y a pas mal de mtière et je pense qu'il y a beaucoup de choses à dire. On verra!

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