CATALYST pour l'album "The Great Purpose Of The Lords"
Interview
CATALYST pour l'album "The Great Purpose Of The Lords" Entretien avec Jules Kicka (Chant - Guitare) (2019)
Salut Jules et merci de prendre le temps de répondre à cette interview, tout d’abord peux-tu me raconter la création du groupe ?
Salut et merci à toi de nous avoir contacté pour cette interview. Le groupe a été créé officiellement début 2017, mais je travaillais avant seul dessus. CATALYST est un projet que je porte en moi depuis que j’ai 13 ans, et j’attendais de devenir majeur pour commencer à en faire un véritable projet. J’ai donc rencontré Jefferson, notre bassiste, via une petite annonce, et nous nous sommes très bien entendus sur le terrain musical et humain. C’est ensuite Florian qui nous a rejoint, nous nous sommes rencontrés sur Facebook, suite à quelques discussions. Quant à Paul, cela fait maintenant un an qu’il est à nos côtés, que nous avons également rencontrés via une petite annonce. Aujourd’hui, ils font tous les trois partie de mes plus proches amis !
L’Est de la France regorge de formations originales comme DUNGORTHEB, CARCARIASS ou encore SOUPIR ASTRAL, te sens-tu proche d’elles ?
Pas tellement car nous n’avons pas encore eu la chance de jouer avec ces groupes, bien que ce sont des groupes que j’apprécie beaucoup. Ce serait d’ailleurs un plaisir de nous retrouver sur une affiche en leur compagnie par la suite !
Vous avez pris le temps pour la conception de cet album, comment s’est-elle déroulée ?
Une grosse partie de l’album avait déjà été écrite lors de la sortie de notre premier EP en 2017, mais on a pris le temps pour effectivement fignoler l’album et atteindre un résultat qui puisse nous satisfaire à 100% en termes de composition. Concernant le déroulement, je suis le principal compositeur de ce disque, j’écris tous les morceaux et l’histoire, et on revoit ensuite ensemble ce qu’on veut modifier, ajouter, améliorer etc. Florian écrit également certains solos.
Par rapport à votre Démo on sent une vraie augmentation de la technique sans pour autant perdre en fluidité, tu es de cet avis ?
Totalement. Nous sentions que nos compositions devenaient plus exigeantes, et c’est pour ça que nous nous sommes assez naturellement dirigés vers un Death-Metal plus technique. Le fait que l’album raconte une fiction est également une des raisons de cette augmentation de la technique. Pour raconter certains passages de l’histoire, il nous semblait nécessaire d’avoir une musique plus torturée, complexe et progressive, sans pour autant perdre en agressivité et en mélodicité.
La composition s’est-elle faite de façon individuelle ou l’aspect collectif a-t-il primé ?
Comme dit précédemment, c’est avant tout individuel, puisque je fais la plus grosse partie du travail, mais il est clair que sans le travail de mes 3 amis, le résultat n’aurait jamais été le même. L’ajout de leur touche personnelle est essentiel au groupe et à cet album.
Tout était déjà t’il prêt quand vous êtes arrivés en studio ?
Pas réellement, nous aurions voulu qu’il en soit ainsi mais nous avions manqué de temps. Quand nous sommes arrivés au studio de HK Krause (du Vamacara Studio), il restait encore des orchestrations à finir, qui nécessitaient un gros travail, mais aussi certaines guitares que nous trouvions perfectibles. Puisque l’enregistrement des guitares et basses se faisait chez moi dans mon home studio, nous avons pris un peu de temps pour réenregistrer ce qu’il fallait, et fignoler les derniers détails.
Le concept de l’album est à la fois original et travaillé, tu peux l’expliquer ? Qui en a eu l’idée ?
Je suis également à l’origine de cette histoire. Pour l’expliquer simplement, l’histoire de CATALYST raconte la désunion d’entités célestes omniscientes, et leur recherche d’un nouveau Tout Puissant. Cette personne se trouvera au sein d’un Catalyseur que ces sages doivent trouver. L’objectif est de retrouver l’équilibre perdu depuis la disparition du créateur et de contrer les desseins maléfiques de ce dernier, qui désire devenir seul maitre régnant sur l’univers. J’ai décidé de créer cette histoire car je ne voulais pas parler de politique, de religion ou de thématiques fréquentes dans ce style comme la folie ou le désespoir dans mes titres. Je voulais qu’ils expriment quelque chose de différent, et que tout l’univers de Catalyst ait une cohérence. Pour avoir une cohérence sur la longueur, cette histoire me semblait nécessaire. Surtout que j’aime beaucoup écrire, donc ça rendait l’écriture de cet album et de tous ces morceaux d’autant plus passionnant.
Bien qu’étant particulièrement brutale votre musique conserve un aspect mélodique important, mais qui ne tombe jamais dans l’excès. Cela était-il nécessaire d’avoir ses plages de respiration ?
C’était nécessaire par rapport au style qu’on pratique, c’est à dire que CATALYST n’est pas que du pur Death-Metal brut, on voulait quelque chose de plus raffiné. Ces passages sont également nécessaires pour coller à l’histoire, et ils sont d’ailleurs réfléchis dans ce sens-là. Un morceau tel que « First Light » n’aurait que très difficilement eu sa place sur un album de Death-Metal plus classique. Ici, ce morceau, bien qu’instrumental et très mélodique, était par exemple nécessaire car il représente la naissance du personnage. Selon moi, une naissance ne peut pas être jouée par un morceau de Tech-Death.
Paul derrière sa batterie réalise une prestation assez impressionnante en termes de vitesse et de variations, son arrivée récente parmi vous a-t-il eu un impact positif ? Cela vous a-t-il obligé à vous surpasser encore plus techniquement pour être à son niveau ?
L’arrivée de Paul dans le groupe a eu un énorme impact positif pour nous, et nous a fait énormément de bien. C’est une personne géniale avec qui on s’entend tous les trois supers bien, et qui est très sérieux et bosseur, en plus d’être très drôle et agréable. Avec l’arrivée de Paul et des nouveaux morceaux fraichement écrits, c’était certain que nous devions passer un cap techniquement, pour qu’on soit tous les 4 au niveau qu’exigent notre musique à l’heure actuelle. Nous travaillons sans cesse pour tirer le meilleur de nous-même.
Les solos de Florian sont impressionnants du début à la fin, bien qu’étant d’une base assez similaire ils arrivent à sonner différemment à chaque fois. A-t-il eu carte blanche dans ce domaine ?
Florian et moi écrivons chacun 50% des solos. Au total sur l’album, nous avons autant de solos l’un que l’autre, avec un style assez différent je trouve, ce qui fait que ça se complète plutôt bien. Il a eu carte blanche effectivement, je lui ai laissé le temps d’écrire ses solos et de les faire à sa manière. D’ailleurs, le premier solo qu’il a écrit est celui du titre « In Mist We Are Born », qui est très spécial à mon sens.
Pour rester là-dessus, quels sont les guitaristes qui t’ont influencé toi et Florian pour les passages en lead ?
Concernant Florian, sa principale influence en termes de lead c’est sûrement Yngwie Malmsteem, Jason Becker et Patrick Rondat. Pour ma part, je suis un grand fan de Luca Turilli, ou encore de Phil Demmel (ex-MACHINE HEAD), qui m’ont pas mal influencé. D’ailleurs MACHINE HEAD m’influence pour pas mal de choses, que ce soit sur les passages leads, ou bien la structure même de mes morceaux.
Y’a-t-il des groupes en matière de Death Mélodique que vous appréciez ? Quelles sont les formations plus extrêmes qui vous ont influencés ?
En matière de Death Mélodique, on a été notamment influencé par AT THE GATES, IN FLAMES, CHILDREN OF BODOM aussi… Mais ce sont surtout des formations comme NILE, DYING FETUS, OPETH, DEICIDE, et DEATH qui nous ont influencé.
Vous avez sorti l’album chez les nordistes de Great Dane, comment vous êtes-vous retrouvés chez eux ? N’avez-vous pas peur d’être un peu noyés dans la masse de leurs signatures récentes et sorties actuelles ?
Nous avons postulé dans plusieurs labels, Great Dane a apprécié notre album, et pour nous c’était le label qui nous offrait le meilleur deal parmi ce qui nous avait été proposé, dont nous sommes très satisfaits. Je ne pense pas que nous serons noyés, nous travaillons pour ne pas l’être en tout cas.
Comment se porte la scène Metal par chez vous ? Y’a-t-il de nouvelles formations que tu pourrais nous conseiller et qui valent le détour ?
Nous trouvons qu’elle se porte très bien ! Nous avons beaucoup de bonnes formations qui naissent, et d’autres qui existent depuis plus longtemps que nous et qui sont très bonnes. Je vous conseille en Death-Metal le groupe NIHILISM, dans lequel je fais également la guitare, et dont le nouvel album sortira en fin d’année. Je peux aussi vous conseiller DEAD MAN SQUARE que j’apprécie beaucoup, et également OBSIDIUM.
Quels sont vos projets à venir ?
On va promouvoir au maximum cet album, faire le plus de dates possibles et nous sommes déjà sur la composition du second opus, qui devrait voir le jour en 2021. Le but c’est donc de rester actif un maximum, et d’avoir le plus d’actualités possibles.
Quelles sont les formations avec qui vous rêveriez de jouer sur scène ?
Nous rêverions de jouer avec les grosses formations américaines qui nous ont tant influencé, telles que DYING FETUS, NILE, DEICIDE, CANNIBAL CORPSE, ou encore BEHEMOTH, AT THE GATES... si l’opportunité se présente un jour ce serait un très grand honneur pour nous, on espère avoir cette chance là un jour, en tout cas on travaille pour !
C’est l’heure de conclure, je te laisse le dernier mot…
Un grand merci à toi pour ta chronique et l’interview, je suis très content d’avoir pu répondre à tes questions ! Au plaisir de le refaire à l’avenir, peut-être pour le prochain album, qui sait !
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