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Callenish Circle pour l'album "[Pitch.Black.Effects]"

Interview

Callenish Circle pour l'album "[Pitch.Black.Effects]" Entretien avec Ron (guitare) (2005)
Pour débuter, peux-tu présenter Callenish Circle à nos lecteurs, vos principales influences et le style qui définit le mieux votre musique ?

Ronny : Salut ! C’est Ronny à l’appareil.
Nous polluons la scène métal avec notre musique depuis 1992. Au début, on jouait des reprises de nos groupes favoris de l’époque comme Death, Paradise Lost, Pestilence, Gorefest, etc. On a enregistré une demo, un EP et [Pitch Black Effects] est notre cinquième album et le troisième à sortir sur Metal Blade Records.
On aime à décrire notre musique comme un métal extrême moderne avec des tonnes d’influences. Tu peux aussi bien y trouver de l’agressivité que des mélodies et des passages atmosphériques. Si tu mixes les groupes dont j’ai parlé plus haut avec des influences plus modernes et électroniques, tu as une bonne idée de ce que nous faisons. Bien que nous pensons avoir réussi à créer notre propre son à travers les années. Au niveau de la voix, il y a beaucoup de variations : du grunt au cri en passant par le chuchotement.


Comment comparerais-tu [Pitch Black Effects] à vos précédents albums ?

R : Cette fois nous avons choisi une approche différente. Pour commencer, nous avons exploré un peu plus le côté électronique. Nous avons également utilisé des choses nouvelles pour nous (types de riffs, parties de batterie) pour atteindre une autre dimension avec plus de variation, de groove, de patate. Je crois que de cette manière on a vraiment réussi a créer un nouveau son tout en gardant le son typique de CC sur les albums précédents.
Au final, [Pitch Black Effects] est dans la même veine que nos deux albums précédents, Flesh_Power_Dominion et My Passion // Your Pain. Nos fans n’ont pas à avoir peur, ce n’est pas un nouveau groupe… C’est toujours CC, pas de souci ! On voulait simplement ne pas faire deux fois le même album, c’est la raison pour laquelle on a voulu expérimenter un peu sur cet album.


Quel est le concept derrière le titre ?

R : C’est notre batteur, Gavin, qui a trouvé le titre donc je vais lui laisser la parole pour cette question.
Gavin : Il y a quelques années, je visitais le musée juif de Berlin. En dehors de toute l’histoire juive, la partie la plus impressionnante, et regrettable, est celle sur l’holocauste. Une des pièces du musée est faite pour donner l’impression au visiteur d’être enfermé dans un camp de concentration. Il faut imaginer être dans un immeuble de béton, plongé dans le noir total (NdT : pitch black en VO), froid, humide, seul, on se sent minuscule, désespéré et le peu de lumière existant est trop éloigné pour être accessible. Pour je ne sais quelle raison, cela m’a beaucoup marqué et la lecture d’un poème il y a quelques mois m’a immédiatement rappelé la visite de ce musée. Le poème raconte l’histoire d’un homme dans une situation sans espoir qui prenait son énergie de choses très simples, comme ce rayon de soleil qui rentrait dans la pièce le matin. Le poème décrit l’expérience de passer d’un environnement sans lumière (pitch black) à un environnement éclairé, ce qui provoque un effet de surexposition. En plus du titre de l’album, la chanson ‘Schwarzes Light’ décrit cette histoire et l’effet de surexposition revient également dans l’artwork de la pochette.


[Pitch Black Effects] contient beaucoup plus d’effets que sur vos précédents albums. Est-ce la direction que vous suivez depuis le début et vers laquelle vous tendez ?

R : Sur le précédent, « My Passion//Your Pain » on avait déjà utilisé quelques effets électroniques, mais il s’agissait plus d’intro ou d’interludes. Cette fois-ci nous avons collaboré étroitement avec Gail Liebling dès la phase d’écriture, du coup les samples sont plus intégrés dans la musique. Les sons électroniques font maintenant partie des chansons au lieu de servir uniquement d’interludes. La principale raison pour laquelle on a décidé d’utiliser plus ces effets est le fait que Gail n’a pas l’habitude de travailler avec des groupes de métal utilisant des éléments électroniques et il est donc arrivé avec des sons totalement différents de ce qui se fait habituellement dans le metal. C’est vraiment une valeur ajoutée à notre musique grâce à cette fraîcheur et la façon dont nous l’avons utilisée.


Peux-tu nous faire un bref commentaire de chacun de vos albums ? Comment était le groupe à cette période, vos meilleurs souvenirs, des anecdotes, etc.

R :
Drift Of Empathy (1996)
Notre premier album, sorti chez Hammerheart. Après une démo qui avait été très bien accueillie, on n’attendait beaucoup de celui-ci, mais au final on était trop inexpérimentés pour gérer la partie commerciale avec Hammerheart. C’est pourquoi on a décidé de les quitter après la sortie de l’album.

Escape (1998)
A la base c’était une démo faîte pour démarcher les labels, mais Polar Bear Records l’a tellement aimé qu’ils ont voulu la remix et la remasteriser pour la sortir en tant que EP, et ils l’ont fait…

Graceful Yet Forbidding (1999)
Pour cet album, on a tout payé nous-mêmes et ensuite on a cherché un label. Avec le recul, signer chez DSFA a été la pire décision de notre carrière et finalement cet album est sorti trois fois sur trois labels différents.

Flesh_Power_Dominion (2002)
Notre première sortie chez Metal Blade. Un grand pas en avant en ce qui concerne l’agressivité, la production et le song-writing.

My Passion, Your Pain (2003)
La suite logique de FPD, en plus diversifié. Encore un grand pas en avant.

[PITCH.BLACK.EFFECTS] (2005)
Le dernier-né, dont nous sommes très fiers. Cet album est tout ce qu’on voulait qu’il soit, au niveau de la musique comme de la production.


Quel est ton travail en dehors du groupe ?

R : Je travaille dans le département gestion de projet d’une grosse compagnie où je fais pas mal de trucs. La plupart des projets portent sur des logiciels informatiques.


Quel est ton meilleur et ton plus mauvais souvenir en tant que membre du groupe ?

R : Le pire c’est tous nos problèmes avec les maisons de disques. C’était vraiment la merde. Mais ça nous a aussi conduit au meilleur… Après cette période noire, on a décidé d’enregistrer notre album tout seuls et de l’envoyer à des maisons de disques intéressantes. On a mis toutes nos frustrations dans la musique et Flesh_Power_Dominion est né. Il nous a permis d’obtenir un contrat portant sur quatre albums chez Metal Blade.


Connais-tu la scène métal française ? Qu’est-ce que tu en penses ?

R : Il y a quelques semaines j’ai entendu parler de Gojira. La description qui m’en a été faite m’a poussé à télécharger les mp3 disponibles sur leur site. J’ai vraiment aimé et je vais acheter leur album. Je connais également The Old Dead Tree, qui est aussi un groupe cool.


La même question pour la scène internationale. Comment penses-tu qu’elle va évoluer dans les année futures et surtout comment voudrais-tu qu’elle évolue ?

R : Je hais toujours les radios commerciales qui ont peur de passer du métal. Ici aux Pays-Bas, il n’y a aucune radio qui en passe.
La scène métal a toujours eu des hauts et des bas, différents styles se sont succédés et je pense que cela va continuer, mais je suis persuadé que le métal ne disparaîtra jamais.


Si tu pouvais organiser ton propre festival, quels groupes inviterais-tu ?

R : Si j’avais le choix et que Chucky était toujours vivant, Death serait la tête d’affiche. Avec Slayer, Nevermore et Metallica, jouant uniquement des anciennes chansons !


Qu’est-ce que tu écoutes en ce moment ? Quelques bons groupes, métal ou non, à nous recommander ?

R : Pour être honnête, je suis plus autant dans la scène métal qu’auparavant, mais je suis vraiment impressionné par des groupes scandinaves comme Mnemic, Meshuggah, Soilwork, Mercenary, pour ne citer qu’eux.
A côté de ça, j’aime beaucoup Keane parce qu’ils écrivent des chansons incroyablement catchy, pleines d’atmosphères avec le minimum d’ingrédients (même pas une guitare !). Je pense que c’est un groupe très talentueux et je les écoute beaucoup.


Si tu pouvais changer quelque chose dans ce putain de monde, vraiment n’importe quoi, que changerais-tu ?

R : Je pense que la plupart des gens répondrait le terrorisme. C’est la chose la plus terrifiante que j’ai jamais vue. Imagine ces idiots lobotomisés qui vont mettre la main sur des armes de destruction massive…

Cette interview est réalisée par un webzine français. Une réaction à propos de cela ? (fais attention )

R : Et bien, mon Français n’est pas très bon, mais j’ai pu voir que la chronique de PBE était une des rares à ne pas être positive…. En fait, je crois que c’est celle qui a eu la plus mauvaise note sur la cinquantaine que j’ai lues. Donc je ne peux pas juger la qualité ou l’objectivité du chroniqueur. Mais au moins le site est joli.


Le mot de la fin est pour toi…

R : OK. Merci pour l’intérêt que vous portez à CC et pour l’interview. On apprécie.
Pour les lecteurs : écoutez notre nouvel album si vous aimez le métal moderne extrême et heavy et faîtes-nous savoir ce que vous en pensez ! Ne laissez pas la chronique de ce site vous dissuader…
À la prochaine sur la route. Cheerz…

---
Traduction par space monkey

4 COMMENTAIRE(S)

Dead citer
Dead
11/01/2006 8:26
Pour ceux qui avait du mal avec l'anglais, l'ami Space Monkey vous propose une traduction. Enjoy Sourire
Dead citer
Dead
16/12/2005 22:11
Ouai plutôt sympa les mecs. Ca fait plaisir Sourire
Keyser citer
Keyser
14/12/2005 21:00
Ouais ça m'a bien fait rire. Les chroniques objectives, obscure utopie...

En même tps, en voyant ça le mec aurait pu bacler son interview mais je trouve qu'il a bien répondu à tes questions.
Chri$ citer
Chri$
14/12/2005 19:05
j'adore ses petits commentaires offensés sur ma chronique... Moqueur

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Callenish Circle
Callenish Circle
Thrash / Death mélodique aux influs électros - 1995 † 2007 - Pays-Bas
  

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