Gojira + Textures
Live report
Gojira + Textures Le 01 Février 2006 à Paris, France (Elysée Montmartre)
Pour bien commencer ce mois glacial de février, quoi de mieux qu'un bon concert (celui qui me répond 2 bons concerts a le droit de sortir)? C'est donc le cas aujourd'hui, puisque GOJIRA, fort d'un 3ème album exceptionnel, investissait l'Elysée Montmartre (et oui rien que ça!), accompagné des Néerlandais de TEXTURES, dont le 1er album Polars a été très bien accueilli par la critique en 2004.
Peu avant 19h30, voilà donc TEXTURES qui foule les planches de la salle du boulevard Rochechouart déjà bien remplie. Le métal fortement influencé par Meshuggah des Bataves, ajouté à quelques touches death/thrash (avec quelques blasts pour mon plus grand plaisir :D) et des passages plus "planants", a fait son petit effet. Les riffs bien lourds ont permi à l'assistance de chauffer ses cervicales, tout comme les bonnes grosses mosh-parts, toujours aussi efficaces en live. On notera un son très correct avec une basse bien groovie, et une bonne présence scénique de tous les musiciens, notamment le claviériste, toujours entrain d'headbanguer. TEXTURES nous fera cadeau de 2 titres de son nouvel album, dont la sortie est prévue au mois d'avril. Seul reproche, les parties de chant clair, souvent interprétées à plusieurs, inutiles et surtout fausses. Globalement, TEXTURES, aura bien joué son rôle de 1ère partie pendant 40 minutes et aura reçu un bon accueil.
Setlist TEXTURES:
Drive (intro nouvel album)
Transgression
Ostensibly Impregnable
Polars (part.1)
Stream of Consciousness (nouveau titre)
Polars (part.2)
The Barrier
Regenesis (nouveau titre)
Swandive
20h30, les lumières s'éteignent, tout le monde (et il y en avait, l'Elysée Montmartre étant quasiment pleine) retient son souffle à l'écoute des chants de baleines qui ouvrent From Mars To Sirius. L'attente se prolonge et le public (plutôt jeune dans l'ensemble) commence à pousser, la tension est palpable. Puis bam, c'est parti avec "Ocean Planet" et "Backbone". Le son est énorme, d'une puissance impressionnante, GOJIRA s'apprête à mettre à genoux la capitale. Un grand écran situé derrière le batteur Mario Duplantier (et sa coiffure de gamin :p) renvoie des images de nature qui plonge la foule un peu plus dans l'ambiance si terrestre de la musique de GOJIRA (cf. aussi le stand Greenpeace). Les musiciens sont en forme, surtout le bassiste Jean-Michel Labadie, sans cesse en train d'headbanguer et de bouger. Christian Andreu est lui plus discrèt quoique bien mobile par moment. Joe Duplantier, vêtu d'une belle chemise qui ne tardera pas à être trempée, hurle de tout son coeur de cette voix si personnelle, comme sur album. Il est clair que le groupe a acquis un nouveau statut, tant il dégage quelque chose sur scène, une aura qui n'appartient qu'aux grands. Et la réaction du public, aussi déchaînée que s'il s'agissait d'un gros groupe américain, le prouve bien.
GOJIRA enchaîne les titres et met logiquement en valeur son dernier opus, le magnifique From Mars To Sirius, dont les morceaux rendent parfaitement bien en live. Que ce soit les titres plus couillus avec ces gros riffs saccadés bien lourds qui donnent envie de se fracasser la tête par terre, ou les compos plus ambiancées où le public observe, attentif, en pleine contemplation, le résultat est le même: ça bute! Les échos ultra positifs que j'avais pu avoir des performances de Mario à la batterie furent confirmés, quel monstre! L'aisance, la technique, le feeling (sacré bon solo au milieu du set), la double phénoménale, l'énergie qu'il met dans chaque frappe font indubitablement de lui une référence. Et ses quelques blasts m'enverront directement au 7ème ciel, putain quel pied sur "Backbone", "Space Time" ou "Lizard Skin"! Petit problème technique par contre pendant "Love", lorsqu'un micro de tom tomba en panne mais rien de bien grave si ce n'est que cela a un peu fait retomber l'ambiance. Un vrai reproche cette fois concernant la communication avec le public qui reste à travailler, parce qu'à part les "ça va?", "vous êtes vivants?" ou "vous en voulez encore?", le contact reste assez froid. Je sais que la musique de GOJIRA en elle-même est par essence communicative mais bon, un petit effort serait le bienvenu! Quelques petites approximations également au niveau du chant de Joe ça et là mais qui n'ont pas réllement entaché sa performance. Le groupe termine sur "To Sirius", en rallongeant interminablement le riff final: ça rend bien mais c'est quand même un peu longuet au bout de 3 minutes! Les Landais quittent la scène mais les lumières ne se rallument pas...
Et oui car ce n'est pas fini, GOJIRA nous réserve encore 2 bombes: "Lizard Skin" (extrait de son 1er opus Terra Incognita) et la monstrueuse "The Heaviest Matter Of The Universe". J'aurais souhaité finir sur "Global Warming" et son motif hypnotique mais ne nous plaignons pas car le final reste grandiose et bien lourd. Près d'une heure et demie de pure magie, ce fut clairement l'un des meilleurs concerts auxquels j'ai pu assister! Bravo donc à nos petits Français, dont la réputation live est loin d'être usurpée. Mais il leur reste encore un défi à relever, et pas des moindres: entraîner le reste du monde dans leur univers. Bonne chance!
Setlist GOJIRA:
Ocean Planet
Backbone
Remembrance
Clone
Love
Flying Whales
Indians
From The sky
Unicorn
Space Time
World to come
To Sirius
Rappel:
Lizard Skin
The Heaviest Matter Of The Universe
| Keyser 3 Février 2006 - 1345 lectures |
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