After Forever + Awacks

Une fois n'est pas coutume, c'est avec un peu de retard que je débarque à la Coopérative de Mai (la faute une armoire récalcitrante – vive les déménagements !!!) alors que Awacks vient d'entamer son set. Voir un groupe de Metal local à la Coopé, c'est un peu un évènement en soi, peu de formations issues de cette scène ayant l'opportunité d'y jouer (elles se comptent certainement sur les doigts de la main). C'est donc avec une grande joie que le public (hélas pas très nombreux en ce dimanche soir) accueille le quintette qui évolue dans un style très complémentaire de celui d'After Forever, à savoir le Heavy-Metal à tendance progressive. Une entrée en matière idéale donc, d'autant plus que la musique d'Awacks, bien que très mélodique, envoie carrément du lourd ce soir. Le son est puissant (même plus que pendant After Forever, à mon goût) ce qui rend la prestation encore plus métallique que lorsque je les avais vu en janvier dernier, ce qui n'est pas pour me déplaire. D'ailleurs, bien que pas encore très familier de leur répertoire, je n'ai aucun mal à m'imprégner de la musique en headbanguant bien volontiers. Après une demi-heure de set environ (j'ai pas regardé ma montre, ce qui est bon signe), les Awacks quittent la scène sous les applaudissement de l'audience. J'aurais été particulièrement séduit par la prestation vocale de Crock dont le répertoire, proche de celui de M. Kiske et T. Sammet, est vraiment de qualité.

Setlist complète Awacks :

Intro
Halfway to infinity
Vivre sans lumière
La haine et la souffrance
Timecurve
SOS
Rêve
Secret Place


Vient ensuite le tour d'After Forever dont le set est bien entendu très attendu par le public, moi en tête. En effet, ayant vu pour la première fois les néerlandais sur scène lors du Hellfest en juin, j'avais vraiment été captivé par leur prestation qui était hélas passée bien vite. Cette date à la Coopé était donc l'occasion rêvée d'en profiter un bon coup ... ce qui fut nettement le cas : sûrement un des meilleurs concerts auxquels j'ai pu assister cette année. Comme à Clisson, c'est avec Discord que le groupe entame son set, suivi de Transitory, autre morceau extrait de son excellent dernier album. Celui-ci sera d'ailleurs logiquement très représenté durant la soirée avec pas moins de 7 morceaux dont le bonus track Lonely, uniquement présent sur le digipack, et sur lequel je reviendrai tout à l'heure. Néanmoins, After Forever n'en oublie pas ses vieux morceaux en nous dégainant très tôt deux classiques issus de « Decipher », My pledge of allegiance 1 et Monolith of doubt, accueillis comme il se doit pas un public apparemment assez au fait de la discographie des hollandais. After Forever choisit de ne pas laisser retomber le soufflet en enchaînant des titres bien énergiques issus de différentes périodes de leur discographie (le bien nommé Energize me pour l'éponyme, Enstranged pour « Decipher », «Face you demons pour « Remagine ») avant de calmer le jeu sur Digital deceit (« Invisible Circles ») et surtout la magnifique ballade Lonely (le bonus track dont je parlais plus haut) durant lequel un silence quasi religieux s'installe, le public restant pantois devant le prestation vocale sans faille de Floor Jansen, simplement accompagnée pour l'occasion par Joost, le claviériste.

On en aurait presque choppé des frissons si le groupe n'avait pas de nouveau envoyé la sauce avec De-Energized, un des titres les plus pêchus de son dernier album. Le show est vraiment bien rôdé, les musiciens (les 2 gratteux notamment) occupant bien la scène tandis Floor se met le public dans sa poche au moindre de ses regards ou interventions. Mais ce qui est plus agréable, c'est de voir le large sourire affiché par les 6 musiciens, visiblement heureux d'être là. On est bien loin des musiciens-robots qui débitent sans âmes leur setlist en espérant regagner au plus vite le tour-bus. Très disponibles lors de la séance de dédicace qui suivra le show, les hollandais savent d'ailleurs parfaitement apporter un petit grain de folie et une touche de surprise à leur prestation en reprenant - à la stupeur du public le plus jeune, mais à la grande joie des plus « anciens » - le For whom the bell tolls de Metallica avec Bas, le second guitariste, au chant (pas mauvais le bougre d'ailleurs). Et ne sera pas au bout de nos surprises : alors que le groupe achève son rappel, les deux guitaristes nous glissent discrètement le riff principal de Symphony of destruction en plein milieu de Follow in the cry, réveillant des souvenirs émus chez les Hellfesteurs présents.

C'est donc sur cette note que s'achève une prestation sans faille du sextette néerlandais. Il est 22h30, trop tôt pour aller mettre la viande dans le torchon. Je n'aurais pas été contre un petit titre ou deux de plus moi. Mais comment faire la fine bouche devant des musiciens qui ont si bien assuré et satisfait leur public jusqu'au bout en se restant de longues minutes après le show pour signer des autographes et poser avec leurs fans. J'attendais beaucoup de ce concert, je n'ai pas été déçu loin de là. Dans mes satisfactions 2007, assurément.


Setlist complète After Forever :

Discord (s/t)
Transitory (s/t)
My pledge of allegiance 1 (Decipher)
Monolith of doubt (Decipher)
Energize me (s/t)
Estranged (Decipher)
Face your demons (Remagine)
Digital deceit (Invisible circles)
Lonely (s/t - bonus)
De-Energized (s/t)
Being everyone (Remagine)
For whom the bell tolls (Metallica cover)
Equally destructive (s/t)
Dreamflight (s/t)
Forlorn Hope (Decipher)
Follow in the cry (Prison of desire)