Soilwork
Live report
Soilwork Le 13 Octobre 2007 à Marseille, France (Espace Julien)
Eastpack antidote tour suite et fin, avec un coup de projo sur le set marseillais de la tête d'affiche, SOILWORK.
Une nouvelle fois irréprochable, DARK TRANQUILLITY achève sa prestation dans la tourmente d'un "The New Build" plutôt bien envoyé, même s'il n'atteindra jamais l'intensité d'un "The Wonders at your Feet" ou de "Inside the Parcticle Storm", les deux meilleurs titres de leur set. Suffisant en tous cas pour convaincre la foule, qui remplit deux gros tiers de l'Espace Julien, que les suédois restent les maîtres du death mélo.
SOILWORK déboule sur scène sans se faire prier et entame les hostilités avec un bon vieux "Bastard Chain" de derrière les fagots. Speed porte une chemise à carreaux, tenue de scène idoine au regard de la setlist de bûcheron qui va suivre. Le démarrage est foudroyant et les rythmiques en crochets du droit du titre d'ouverture du génial "Predator's Portrait" annoncent la couleur : ça va envoyer sec !
"As we Speak" et "One with the Flies", deux mid tempos plutôt mélo sur disque, ne changent rien à la donne. Avec la dynamo de SCARVE derrière les fûts, SOILWORK sonne presque comme MISERY INDEX ! en forme olympique pour cette étape marseillaise, Dirk Verbeuren ne laisse aucune chance au petit nouveau de la bande, Daniel Antonsson, situé juste devant son kit de batterie. Ses solos sont difficilement perceptibles, même si l'on devine qu'il n'a aucun mal à reprendre les parties du démissionnaire Peter Wichers. Ola Frenning a plus de chance et s'éclate comme un dingue sur "Light the Torch" (au break prolongé pour faire monter la sauce dans le pit), un des deux extraits de "Figure Number Five" avec "Rejection Role". Tenant sa basse à l'horizontale tout le long du concert, Ola Flink assure le spectacle et, à l'instar des autres musiciens (excepté Antonsson, très concentré), donne l'image d'un groupe ravi d'en découdre pour leur premier passage dans cette salle.
La violence atteint son paroxysme sur l'interprétation tellurique de "Follow the Hollow". Une boucherie sans nom qui creuse un peu plus le fossé entre les versions studio et leur rendu scénique. Plus SOILWORK sonne clinique sur album, plus ça avoine en live, comme en témoignent "Nerve", "Stalemate" et surtout "Stabbing the Drama", percutantes au possible. Les suédois cassent la barraque et Speed se fait plaisir, se permettant de massacrer un ou deux morceaux (on attend toujours le chant clair sur "As we Speak"!) tout en se montrant impérial sur ceux de "Stabbing the Drama". Là ou DT distille progressivement son venin métallique, SOILWORK imprime un rythme d'enfer dès le départ et ne relâche jamais la pression. En bon professionnel, Bjorn "Speed" Strid dirige un show à l'américaine, carré, ultra efficace. Un frontman charismatique, des musiciens déchaînés, une setlist parfaite et une "Chainheart Machine" supersonique, il n'en fallait pas moins pour prendre une méchante rouste et ce n'est pas l'anonymat de "Exile", single de "Sworn to The Great Divide", qui changera quoi que ce soit au verdict final : un show monstrueux !
Setlist de Soilwork à Marseille :
Bastard Chain
As we speak
One with the flies
Light the torch
Follow the hollow
Distance
Chainheart Machine
Stabbing the drama
Exile
Rejection Role
Stalemate
Nerve
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