Brutal Truth + Sublime Cadaveric Decomposition + Blockheads
Live report
Brutal Truth + Sublime Cadaveric Decomposition + Blockheads Le 12 Février 2008 à Paris, France (Locomotive)
C'était l'affiche grind de l'année. Entre les vétérans hargneux de BLOCKHEADS, un SUBLIME CADAVERIC DECOMPOSITION tout beau tout neuf et un BRUTAL TRUTH récemment reformé et plus en forme que jamais, ça promettait du lourd. Et ça a avoiné comme il faut ce soir à la Locomotive, peu habituée à accueillir un line-up 100% grind!
La guerre est déclarée vers 20h30 en ce mardi 12 février 2008 par BLOCKHEADS avec un (trop?) long morceau doomy de près de 5 minutes qui installe une ambiance oppressante délicieuse. Ensuite: la boucherie totale, du grind old-school imprégné de napalm sans fioriture, des blasts à n'en plus finir, un frontman charismatique, des morceaux courts qui filent comme l'éclair, des backing vocals hystériques à trois (dont le génial batteur) et...un son exécrable malheureusement, très brouillon avec une batterie qui prend toute la place, notamment la caisse claire beaucoup trop sèche qui couvre les guitares. On aura le droit à un nouveau morceau qui figurera sur le split avec Mumakil, un morceau dans la droite lignée de ce qu'ont toujours su faire les Français, du grindcore pur jus! J'ai préféré le concert en 2006 à La Boule Noire, salle plus petite et donc plus propice aux grind parties, mais BLOCKHEADS a tout de même fait son boulot devant une Loco déjà bien remplie mais pas trop agitée.
SUBLIME CADAVERIC DECOMPOSITION est ensuite appelé pour répondre aux agressions de BLOCKHEADS. J'attendais avec impatience le set des Français vu la qualité de leur dernière dégueulasserie Inventory Of Fixtures mais autant l'avouer tout de suite, j'ai été déçu. Pas à cause du groupe qui nous a livré une performance sans faille (même si un peu trop statique) avec surtout un batteur extraordinaire (quelle vitesse, quelle dextérité!) et un chanteur sosie de Tony Vairelles à la voix des plus putrides (et pas pitchée s'il vous plait!) et qui aimait bien sauter du petit perchoir de la batterie, enchaînant majoritairement les titres goregrind crusty du nouvel opus, mais par le son qui décidément nous aura joué de sales tours ce soir. A tel point qu'il était difficile de reconnaître les morceaux, moi qui aie pourtant dû écouter la bête une bonne trentaine de fois! Et toute tentative de groove aura été annihilée dans l'oeuf! Bien dommage et donc à revoir avec un meilleur son. Sniff!
La qualité sonore ne s'améliorera malheureusement pas pour BRUTAL TRUTH qui vient finir le boulot vers 22h30. Honte à moi, je ne me suis toujours pas penché sur la discographie de ce groupe culte malgré la claque reçue au Hellfest! Et pourtant, retour féroce dans les mâchoires en dépit de ce son ignoble! J'ai retrouvé l'aboyeur Kevin Sharpe pieds nus avec un magnifique chapeau de redneck et sa facheuse tendance à se taper sur le front avec son micro. Pauvre front qui finira en sang une fois encore! L'autre phénomène du groupe, c'est le batteur Rich Hoak au jeu proprement hallucinant de vitesse et d'aisance et aux mimiques délirantes. Ce qui est impressionnant chez BRUTAL TRUTH, c'est aussi son rythme. Non seulement son grind est logiquement très rapide et chaotique mais les New-Yorkais enchaînent leurs titres sans temps mort. Il aura ainsi fallu plus d'un quart d'heure pour voir le groupe prendre une pause et s'adresser au public pour la première fois! Une intensité que j'ai rarement retrouvée ailleurs je dois dire! En tout cas BRUTAL TRUTH est bel et bien de retour et nous offrira même quelques nouveaux morceaux qui promettent et prouvent que la vérité est toujours aussi brutale! Le public nombreux enchaînera slams et stage-divings durant les 1h15 que durera le set qui s'est déroulé dans la joie et la bonne humeur.
L'affiche grind de l'année n'aura pas tenu toute ses promesses à cause d'un son horrible mais tous les groupes auront été à la hauteur. Le public aussi, qui a su répondre présent. Et pas de karaté kids aux casquettes de travers, ça aussi c'est bon! Il est par contre clair que La Loco n'est pas vraiment adaptée au grind, davantage jouissif dans des salles plus intimistes. On ne parlera quand même pas de raté tant les groupes, sincèrement contents d'être là, auront tout donné, notamment un monumental BRUTAL TRUTH qui m'a plus que jamais impressionné. Promis, je m'y mets!
| Keyser 13 Février 2008 - 1517 lectures |
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