Ire Works French Tour 2008
Live report
Ire Works French Tour 2008 The Dillinger Escape Plan + Poison The Well + Stolen Babies
Le 27 Mars 2008 à Paris, France (Elysée Montmartre)
Belle affiche de metal moderne et barré en ce 27 Mars sur les planches de l'Elysée Montmartre! Au menu des réjouissances: Stolen Babies, Poison the Well et Dillinger Escape Plan, et autant vous prévenir tout de suite: je suis venu essentiellement pour les bébés volés, puis pour le plan échafaudé par Dillinger pour se faire la malle. Le Poison – surtout de presqu'Avril - ne me branchant pas plus que ça à la base …
Les préventes n'ayant sans doute pas été mirobolantes, c'est un Elysée Montmartre en configuration réduite (seuls les 2 tiers de la salle sont utilisés, le reste étant condamné par un rideau noir) qui accueillait les esthètes métalleux ce soir là. La salle est d'ailleurs assez peu remplie quand, avec une heure de retard, commence le set des Stolen Babies. La musique cirquesque d'intro et les tenues des membres du groupe (Cosette gothique à bille de clown pour Dominique, jupe et tignasse rouge pour le gratteux, tenue et maquillage brevetés MManson inside pour le bassiste et coiffure tektonik pour le clavier – seul le batteur reste presque sobre) annoncent clairement la couleur: the circus has now arrived in town! La plupart des hits du groupe se succèdent pour le plus grand plaisir des fans du groupe, « Spill », « Filistata », « Tablescrap », « Push Button » ou « Mind Your Eyes » réussissant bien l'épreuve de la scène, tandis que le groupe permet aux plus impatients de se rouler des palots sur le sombre mais langoureux « Lifeless ». S'il fallait retenir des choses négatives de ce set, il faudrait citer un son un peu fouillis en début de course, et la douloureuse absence de ze tube number one, « So close » (trop long pour figurer sur une prestation aussi courte d'après les membres du groupe, interceptés les uns après les autres par un Cyril aux aguets :)).
Après ce set chargé en émotions – et un changement de sous-vêtements de circonstance … mais non j'en fais pas trop - place à Poison the Well, au look gentillet mi-Brit Pop mal peignée mi-HxCx moderne. C'est plein d'énergie tout ça, et ça évolue dans un registre de metal moderne un-peu-chaotique-mais-accessible-quand-même-faut-pas-déconner-non-plus-core très Relapsien. Ca se laisse regarder, j'ai même accroché à 2-3 passages bien sentis, m'enfin je dois avouer que j'avais plus à l'esprit d'aller causailler un petit peu avec les bébés plutôt que de vraiment suivre le set du groupe.
Plat de résistance du show, Dillinger assure une prestation bourrée ras la gueule d'énergie qui claque la gueule de ceux qui n'étaient pas prévenus. Aidé d'un light show au diapason, le groupe délivre une prestation épileptique taillée sur mesure pour accompagner visuellement la musique. Les 2 gratteux sont de vrais pantins désarticulés qui s'affolent, sautent comme des coings au risque de se casser un truc, et campent un bon bout de temps sur les retours en assurant leurs parties sans vraiment faillir – putain mais comment ils font ?? Au chant, Greg – véritable Musclor qui aurait troqué son glaive et la force du crâne ancestral pour un bon vieux micro – donne l'impression de toujours être sur le point de se pêter une veine au niveau du cou ou des tempes – faut dire qu'à gueuler comme ça à tout bout de champs aussi! C'est logiquement Miss Machine (« Panasonic Youth », « Baby's First Coffin », « Setting Fire to Sleeping Giant » …) et Ire Works ( « Fix Your Face », « Nong Eye Gong » …) qui sont particulièrement mis en avant ce soir, seuls 2-3 morceaux m'ayant été totalement inconnus (non, je n'ai pas « Calculating Infinity » ni « Irony … » … On ne peut pas tout avoir que diable !). Les morceaux les plus hystériques comme ceux plus décriés car plus « commerciaux » (« Black Bubblegum », « Milk Lizzard » - non, pas « Unretrofied », pas ce soir), tout passe à merveille sur scène.
Au bout d'un set éreintant d'une petite heure (qui aura vu les gratteux escalader échelle en corde, colonne, enceintes, et Greg se suspendre par les pieds à une rampe de spots, la tête en bas … ! ), le groupe nous lâche sans se fendre de rappels. On leur pardonnera étant donné l'intensité et la qualité du show.
Je dois confesser un petit regret concernant cette soirée: quasi pas de slam ni de pogo sur ces titres, qui auraient pourtant mérité plus de sueur du côté de l'assistance. Merde, c'est triste le « metal moderne » de ce point de vue! Enfin, ça ne m'empêchera pas d'essayer de revoir les Stolen Babies sur scène. ‘de Dieu, ils me doivent un « So close » !!
| cglaume 30 Mars 2008 - 1228 lectures |
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