Hellfest 2008
Live report
Hellfest 2008 Premier jour
Le 20 Juin 2008 à Clisson, France
ULTRA VOMIT : (Krow) Pour cause de raid au Leclerc, j'ai raté la moitié du concert. De ce que j'en ai vu, et bien c'est rigolo, les morceaux rendent bien en live mais il manque quelque chose… Au final, ça me rappelle trop les concerts de groupes de folk moisis où tout le monde danse et est heureux, où ça ripaille et où ça rigole gras. Un intérêt donc très limité pour moi sur scène.
(Nikta) Etant très fan de l'humour bien gras des nantais j'avais peur de ne pas réussir à rentrer suffisamment tôt (cf l'année dernière...). Heureusement l'orga beaucoup moins à la rue cette année a permis à Ultra Vomit de jouer devant une scène principale déjà pas mal fournie. Les morceaux du second opus sont un pur régal en live ("Quand j'étais petit"[Vous avez cru qu'on était Motorhead?! Eh ben non!!], "Mechanical chiwawa", "Je ne t'es jamait autans aimer", "Boulangerie patisserie" et bien évidemment le désormais mondialement tubesque "Je collectionne des canards (vivants)" avec Andreas en featuring). Les classiques de Mr Patate étaient bien sûr également au rendez-vous ( "I like to vomit", "Bouba"...). Bref une entére en matière idéal pour un fest qui s'annonçait d'ores et déjà très chaud!!
DEATH ANGEL : (Chris & Nikta) Entendu de loin, depuis la tente en fait. Tellement similaire à du Metallica que j'ai cru à un instant qu'ils reprenaient "Fight Fire With Fire" ; en d'autres termes pas dégueu musicalement, par contre changez de chanteur ou achetez lui des couilles profitez en les soldes démarrent aujourd'hui!
AVA INFERI : (Krow) Je vais y faire un tour, j'avais trouvé le premier album sympa à sa sortie, et puis histoire de voir Blasphemer sur scène. Bon et bien je me suis totalement fait chier, en concert le groupe se rapproche plus d'un groupe gothique à chanteuse qu'au doom éthéré de leur album. Déception.
SEPTIC FLESH : (Chris) Je cours à la Discoverstage pour ne pas les rater, forcément j'arrive après le début du concert. Pas grave je me faufile, le groupe est en place et je retrouve une prestation similaire à ce qu'en disaient les lives reports ici et là. Un reve de fan qui devient réalité, par contre je reste un peu sur ma faim, car on dirait parfois que le groupe fait du playback tant il y a de samples (le chant clair sur "Anubis" de Sotiris, absent des tournées du groupe pour raisons familiales; les orchestrations diverses et variées). Spiros reste un excellent frontman et le groupe envoie du lourd. A revoir dans un cadre plus intimiste et avec des vieux titres svp!
(Mitch) Pris par une interview, je raterai malheureusement une bonne moitié de leur set... Je n'aurai entendu que des titres de leur dernier album qui ne m'a laissé ni chaud ni froid d'où un léger sentiment de frustration, surtout lorsque c'est une première fois. Reste que le son méchamment massif, l'ambiance régnant ainsi que la voix d'outre-tombe de Seth sauront me captiver malgré tous ses samples (chant clair compris dedans) pas très "live" il faut avouer.
Set-list :
Behold the Land of Promise (Intro)
Unbeliever
Virtues of the Beast
Communion
Lovecraft's Death
Anubis
We, The Gods
Persepolis
PARADISE LOST : (Chris) C'était ma grosse déception lorsque je les avaient vus au Transbo de Lyon; là j'ai bien compris que le concert serait du meme acabit, avec un Nick Holmes qui faisait à peine l'effort de chanter correctement et un groupe pas motivé. J'ai préféré écouté le bruit de la bière descendant dans mon gosier plutot que suivre tout le concert.
(Krow) Je connais juste quelques morceaux de ce groupe culte, mais j'ai vu là l'occasion de franchir enfin le cap. Et bien j'en ai pas réellement eu envie, vu la prestation totalement molle et sans conviction des Anglais. D'autant plus qu'un groupe officiant dans un style relativement proche comme Katatonia a offert un peu plus tard dans la journée l'un des meilleurs concerts du week-end. Déception.
MAYHEM : (Chris) C'est ça Mayhem? Fallait pas les inviter. Soleil ou pas soleil, Attila n'a rien du psychopathe qu'on m'avait tant décrit, le son était brouillon (mais tu comprends pas, c'est du black c'est normal) et l'ambiance inexistance. Bière.
(Krow) Les ayant vu en décembre dernier à la Loco, je savais d'ors et déjà plus ou moins à quoi m'attendre. L'effet de surprise n'étant plus, j'ai vraiment apprécié ce concert, avec un Attila assez effrayant et hypnotique (bien que parfois il parte très loin dans ses délires, cf les espèces de kamehameha). Malgré que le reste du groupe soit très statique et effacé (mention à Necrobutcher aux multiples sourires niais lui donnant un air d'idiot du village), en aucun cas cela a desservit leur prestation, totalement implacable.
Setlist (en vrac et incomplète) : Freezing Moon, Illuminate Elliminate, Pure Fucking Armageddon, View from Nihil
KATATONIA : (Chris) Encore du soleil qui se met de la partie, mais ces Suédois ont le talent et les compos de leur coté, du coup ils ont réussis à me déprimer malgré le beau temps! Un grand groupe, un bon concert, et ils ne faisaient finalement pas tache sur l'affiche. Bien agréable.
(Krow) Ma première occasion de voir l'un de mes groupes preferés. Et ce fut une véritable claque. Partant avec un petit à priori négatif dû au fait qu'ils devaient jouer en plein jour, j'ai été d'autant plus surpris. Une prestation impeccable, des titres qui passent parfaitement la barrière du live avec un chant de Jonas, qui si au début n'a pas la justesse des versions albums, donne au final un côté plus fragile à leurs morceaux. Et, grosse surprise, on a eu le droit à l'inattendu Without God sorti d'un Dance of December Souls, puis Murder en conclusion. Excellent concert.
Setlist (en vrac) : July, My Twin, Ghost of the Sun, Teargas, Evidence, Soil's Song, Without God, Murder
(Thomas Johansson) J'étais curieux de découvrir Katatonia sur scène, un groupe dont j'admire les somptueux arrangements de guitare sur album. Et bien je n'ai pas été déçu, les "July", "My Twin" et autres "Tear Gas" étaient absolument magnifiques, et même dans un cadre pas évident (festoche plein air, sous le soleil), leur musique à forte teneur mélancolique ne perd ni en subtilité, ni en émotion. Sinon on n'a pas vu Renkse, planqué derrière ses cheveux longs tout le concert !
(Mitch) A l'instar de mes collègues, première fois aussi pour moi et quelle première fois! Concert carré au possible avec un son adéquat porté par le massif et sociopathe dépressif Jonas. Masqué derrière sa chevelure colorée noire, le gaillard bercera comme sur albums nos oreilles par sa voix sombre et cristalline (malgré quelques soucis de son au début). Katatonia enchaînera ses hits (pas difficile vu leur discographie sans faute) avec une majorité de titres du dernier album et avec ô grande surprise deux titres de leurs premiers albums, ô combien cultes pour un bon nombre de personnes! Un excellent concert qui donnera une envie folle de revoir la bande plus longtemps et dans une salle obscure.
DIMMU BORGIR : (Krow) Pas vraiment fan du groupe, à part des deux Stormblast, je vais jeter un oeil pour dans l'optique de rigoler un bon coup. Et effectivement, à ce niveau-là, c'était même plus puissant qu'un Ultra Vomit. Un côté kitch totalement assumé servant des compos ne me plaisant pas réellement, mais y'a pas à dire, ça joue bien et le groupe a une prestance. Mais bon, maintenant le groupe me parait plus tenir du « lol black metal » qu'autre chose.
TESTAMENT : (Chris) j'ai adoré le dernier album, j'ai adoré ce concert! Son bien meilleur qu'en 2005 quand je les avaient vus au Fury, et puis Bostaph à la batterie, quel bucheron.. le public ne s'y trompe pas, grand accueil et le groupe revient nous saluer à la fin du concert!
(Thomas Johansson) Première fois que je voyais Testament sur scène. Mon seul regret concerne la setlist, un peu trop tournée vers les deux premiers albums, et la durée trop courte du set. Pour le reste, c'était parfait. Les hits "Alone In The Dark" et "Over The Wall" claquaient comme il faut, "More Than Meets The Eye" est taillée pour la scène et l'excellente "D.N.R." tirée de "The Gathering" n'était pas forcément attendue, une bonne surprise donc. Son nickel, Chuck à fond sur les solos de Skolnick le revenant et grosse ovation finale. Fallait les caler dimanche soir, à la place de Slayer !
(Nikta) Une deuxième pour ma part, et pas déçu du tout! Même si comme mon collègue Thomas je n'aurais pas cracher sur un petit "The evil has landed" ou "The persecuted won't forget" mais bon on ne va pas se plaindre les classiques étaient là ("Alone in the dark" a définitivement scellé le deuil de ma voix...). En tous cas très bonne prestation, Chuck toujours égal à lui même, Skolnick au top. Que du bonheur quoi!
(Mitch) Waouh quelle patate! Je ne connais pas très bien le groupe mais assurément un bien meilleur show qu'au Fury Fest 2004 où je les avais vus!
IN FLAMES : (Thomas Johansson) J'avais quitté In Flames lors d'une lointaine tournée en 2000 ou 2001, alors qu'ils partageaient l'affiche avec To Die For, Sentenced et Dark Tranquillity. Pas vraiment convaincu à l'époque par leur death mélo thrashisant frondeur mais par trop répétitif. Depuis, j'ai jeté une oreille distraite sur "Come Clarity", deux ou trois écoutes seulement, avant de m'en retourner vers Soilwork ou DT. C'est dire si j'avais l'oreille vierge avant ce premier gros concert du vendredi. Eh bien dans la catégorie gros métal de stade, c'est plutôt pas mal, avec une variété de tempo bienvenue et un chant moins imbuvable que sur album. Ideal pour jumper et s'adonner à une petite session de headbanging mais, j'imagine, forcément décevant pour les vieux de la vieille qui ne jurent que par les premiers albums du groupe. Preuve supplémentaire que les suédois ont changé de dimension (ou de bac à sable, c'est selon), un lightshow à l'américaine, avec feux d'artifices et pluie de confettis de rigueur. Comme chez Rammstein ! La setlist ? J'ai reconnu "Cloud Connected". Plutôt convaincu donc, même si l'affaire a un peu traîné en longueur. Z'auraient pu filer un quart d'heure de plus à Testament les chiens !
(Chris) In Flames pour moi c'était du bonus ce jour là. Disons que je me serais passé de les revoir, mais c'était toujours sympa de les avoir en plus à l'affiche, surtout que cela faisait bien 2 albums que je ne les avaient plus vus! Et ben j'ai pas été déçu, dans tous les sens... déjà ça démarre très "jumpz metal" avec cet immense écran géant, qui affiche dès le premier titre les paroles des refrains... In Flames se croit au Japon? désolé on a loupé l'option "Karaoke" ici... pour moi ça fait très moyen comme approche, surtout que tant qu'à faire les refrains des récents albums sont un peu foireux et pas très catchys... Ensuite, Ander est à la ramasse, encore une fois, et oubliera meme les paroles sur "je ne sais plus quel titre". Mwarf... reste les autres membres, qui assurent comme tjs, rien à dire. J'ai apprécié quand meme les effets pyrotechniques ici et là, définitivement imprévus et impressionnants, mais cela rejoint mon idée: In Flames, tout dans le show, plus rien (ou presque) dans la musique... quand on voit que seuls 2 anciens titres furent joués (Colony et un Graveland joué sans grande motivation), le traditionnel Only For The Weak (histoire de jumper un peu quand meme!). Bon j'ai quand meme retrouvé avec plaisir "Trigger" et "I Am The Highway" (j'adore ce titre du dernier opus), mais le reste du concert m'a laissé indifférent... pour rien vous cacher, j'aurais vu le feu d'artifice du dernier titre depuis le bar VIP, à sirotter une bière avec Mitch... Comme disait Cabrel IF c'était mieux avant!
(Mitch) Y allant en faisant la moue, je croisais les doigts pour avoir une set-list rappelant les glorieuses années du groupe... "Graveland", "Colony" et "Only For The Weak" seront au rendez-vous, le reste faisant la part belle à leur death mélo next gen insipide pour teenagers... Seuls leurs feux d'artifices/lances-flammes/écrans géants à tout va retiendront quelque peu mon attention. Comme d'habitude un Anders bien éméché et lamentable qui oubliera ou se trompera dans ses paroles. Je n'arriverai pas à me taper les 1h15 de concert avec les boutonneux "jumpant" comme des attardés, une bière (ou pisse coupée à l'eau) m'attendant. Bref In Flames c'est définitivement terminé pour moi.
MARDUK : (Krow) Deuxième claque de la journée, et l'un des meilleurs concerts du fest. Jamais vu en concert, jamais écouté sur cd, à part un certain titre du dernier en duo avec Nemtheanga de Primordial… J'y vais par curiosité, et pour voir Arioch/Mortuus sur scène. Et bam, voilà la déflagration que je me suis mangé. Un Arioch parmi les meilleurs frontmen que j'ai pu voir, imposant et puissant, avec un chant dévastateur, le tout formant un maelström de haine et de violence intense. Et puis, la surprise du festivale, l'exclusivité, LE souvenir du weekend : Nemtheanga qui monte sur scène pour un Accuser/Opposer d'anthologie. Les deux frontmen faisant corps et dégageant une hargne faisant montant la tension à son comble sur ce morceau assez mid-tempo, pour mieux tout ravager ensuite. Géant.
CARCASS : (Chris) J'aime beaucoup "Heartwork" et je voulais pouvoir dire "Carcass? ouais je suis sorti avec...euh je les aient vus!". Bonne presta, bon son, Daniel Erlandsson et Mike Amott ont gardés leur talent musical de chez Arch Enemy car c'est super carré et bien joué. Par contre pas trop de passion dans tout ça, de ferveur, avec un Bill Steer qui parle beaucoup trop vite pour qu'on comprenne quand il s'adresse à nous pauvres français au niveau d'anglais plus que moyen. Malaise aussi pour l'apparition brève au micro de Tim Owen, et le commentaire à moitié compris ensuite de Steer comprenant "Piece of Junk" il parlait de son ancien batteur?
(Thomas Johansson) J'étais un peu sur la défensive par rapport à Carcass, surtout sachant que Bill Steer était le moins motivé de la bande et que Ken Owen ne pouvait être de la partie vu sa condition. Musicalement, le groupe était plutôt en place mais j'ai eu toutes les peines du monde à entendre les parties de Bill, quand celles de Mike Amott donnaient dans l'approximatif. D'accord avec Chris pour le manque de passion, et sur le chant manquant parfois de cadence de Jeff ; ça c'est bien arrangé à la moitié du set (changement de guitare pour Mike Amott) dès le démarrage de "No Love Lost" et j'ai ensuite retrouvé le Carcass que j'aime, puissant, racé et mélodique. Rien à dire sur la setlist, on a eu droit à une grosse moitié de "Heartwork" (leur meilleur album), trois extraits de "Necroticism" (dont un très bon "Corporal Jigsore Quandary") et, entres autres, "Keep On Rotting In The Free World", "Genital Grinder" ... bizarrement, c'est sur les morceaux de "Symphonies Of Sickness" et "Reek Of Putrefaction" que j'étais le plus à fond. Faut peut être que j'arrête d'écouter Impaled !
Pour résumer, ni déçu, ni sur le cul. Mention spéciale à Daniel Erlandsson, qui a rendu justice aux parties de Ken. De beaux restes comme on dit !
(Mitch) Dans le panthéon metal, le groupe britannique s'exhume de son tombeau pour un concert unique à ne absolument pas manquer. Plus touché par le death mélodique du cultissime Heartwork , les frissons seront bien là ce soir malgré un son pas parfait et un groupe ultra statique... L'exécution reprendra le pas grâce à un Bill Steer timide mais assez bluffant, effaçant complètement le père Amott et surtout un Daniel aux fûts carrément dément! Pas un grand souvenir mais concert plaisant au bout du compte.
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