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Power Of Metal

Live report

Power Of Metal Symphony X + Nevermore + Psychotic Waltz + Mercenary + Thaurorod
Le 28 Février 2011 à Paris, France (Elysée Montmartre)
Il ne me reste plus que deux de mes groupes cultes à voir au moins une fois sur scène. Pantera n'étant plus, il s'agit de Judas Priest et NEVERMORE. Judas Priest, ce sera au mois de juin, quant à NEVERMORE, c'est ce soir! Je vais donc enfin voir la bande à Dane. Malheureusement, c'est seulement en co-tête d'affiche, accompagnés de groupes qui ne m'intéressent pas plus que ça, que les Américains se produisent à l'Élysée Montmartre dans le cadre de la tournée Power Of Metal. Mais ne boudons pas notre plaisir, le combo de Seattle s'étant fait rare en France ces dernières années.

Comme d'habitude à l'Élysée Montmartre, sans doute ma salle parisienne préférée avec le Nouveau Casino et feu La Locomotive, les hostilités ouvrent à l'heure avec les Finlandais de THAUROROD. Autant dire qu'à 17h30, c'est un peu le désert niveau public. Ce qui n'aura pas entamé la motivation du groupe, surtout celle de son chanteur. Un nouveau frontman d'ailleurs prénommé Michele Luppi et qui restera le sourire aux lèvres tout le long de la demie heure de set. THAUROROD nous balance avec conviction et talent un power metal à claviers plutôt classique qui évite de trop l'être grâce à l'incorporation de passages plus extrêmes, avec notamment l'utilisation de quelques blast-beats! On notera en particulier la bonne technique du grand soliste et la belle voix puissante et mélodique du vocaliste dont le charisme aura donné plus de couleur au show des Finlandais. On regrettera toutefois un manque de refrains réellement accrocheurs comme sait si bien le faire un Firewind (même si la power-ballade "Guide For The Blind" était excellente) et un son de guitare un peu en retrait par rapport à la batterie (grosse caisse) et la basse, une mauvaise habitude en concert. Pendant ce temps-là, la salle se remplit petit à petit. Dans la fosse, rien à signaler. Bref, un bon groupe de 1ère partie malgré le manque d'ambiance. Il faut dire que THAUROROD n'est pas encore très connu et que le public, assez varié mais étonnamment jeune, se réserve pour les deux têtes d'affiche.

18h15, au tour de MERCENARY. Si THAUROROD a fait une 1ère partie très sympathique, le show des Danois a vite tourné au calvaire en ce qui me concerne. Sans doute aussi pour le chanteur/bassiste René Pedersen au gabarit impressionnant, miné par les problèmes techniques (micro et câble). Le groupe m'a fait penser à une sorte de Machine Head qui jouerait un mélange entre du death mélodique et du metal mainstream pour ado à la Avenged Sevenfold. On a donc le droit au refrain en chant clair sur TOUS les morceaux. Tellement prévisible, formaté, forcé, et mal chanté! Les Scandinaves abusent en plus des riffs en power chords saccadés à la double. Ça m'amusait quand j'avais 14 ans, ça m'ennuie vite désormais. La foule (qui commence à en avoir la gueule) semble elle apprécier et applaudit vivement à la fin de chaque morceau, à défaut de bouger. Sans doute ce côté puissant et efficace qu'on ne peut retirer à MERCENARY. Personnellement, les groupes trop basés sur la rythmique m'endorment vite. Dommage parce que certains solos et mélodies s'avèrent pas mauvais du tout.

Changement total de décor pour les Américains de PSYCHOTIC WALTZ à l'occasion de leur tournée de reformation. Première surprise, l'un des guitaristes est en fauteuil roulant. Respect de vouloir encore jouer et partir en tournée dans ces conditions! Quant à l'autre guitariste, il porte le signe peace sur sa bandoulière. Le bassiste lui, semble dormir en oscillant légèrement du bassin. On complète le tableau avec un chanteur bouddhiste (Devon Graves de Deadsoul Tribe) au crané rasé, en sandalettes, pantalon blanc crème en lin et chemise large ouverte, qui se dandine étrangement au rythme de la musique et qui ne sait absolument pas quoi dire entre les morceaux (il l'avouera lui-même!). Bref, pas très metal tout ça (enfoirés de hippies!). Et effectivement, PSYCHOTIC WALTZ c'est plus du prog que du metal malgré quelques riffs pêchus et groovy qui parsèmeront les compos. MERCENARY nous a proposé une musique de jeunes, PSYCHOTIC WALTZ sera réservé aux plus anciens, musiciens de préférence. Le prog et moi, c'est rare qu'on s'entende et j'ai en effet trouvé la musique des Californiens trop molle. Un avis semble-t-il partagé par la fosse (désormais bien remplie) rendue encore plus amorphe qu'elle ne l'était déjà. On entend même quelques commentaires déplacés, public parisien oblige. Pourtant, PSYCHOTIC WALTZ avait pas mal de bonnes choses à offrir. Un bon groove, une ambiance cosmico-psychédélique prenante et de longs solos à deux plein de feeling notamment. Et qu'on aime ou pas le chant aigu aérien, il faut avouer son originalité. Difficile toutefois d'accrocher aux compositions surtout quand on ne les connait pas, malgré un son très clair. Un concert longuet (45 min) donc mais une musique plus intéressante que MERCENARY.

Mais les choses sérieuses, c'est maintenant! Je suis venu pour NEVERMORE et j'ai bien l'intention d'en profiter un maximum. Près de 20h30, le son se coupe, les lumières s'éteignent, le public hurle. Des ombres foulent les planches, se placent. Et puis BAM, les lights reviennent et surprise, le riff d'"Inside Four Walls" retentit là où celui de "The Termination Proclamation" était attendu. NEVERMORE a décidé d'étonner et d'introduire son gig par un titre de Dead Heart In A Dead World (2000). Pas pour me déplaire vu que l'opus est mon préféré du combo de Seattle. La fosse se réveille d'un coup, ça pousse, ça pogote sévère, ça secoue la tignasse. Quel changement après les trois premiers groupes! Le son est un peu brouillon mais s'améliorera par la suite même si on aurait aimé entendre Loomis un peu plus sur ses solos, solos que le bonhomme, dans son monde, exécutera de main de maître avec le feeling qu'on lui connait. Plus discret, le jeune Hongrois Attila Vörös laisse la vedette au shredder blond et se concentre sur son jeu, très propre. Jim Sheppard s'étant fait récemment enlever une petite tumeur au cerveau (tout s'est très bien passé nous informera Warrel Dane), la basse est tenue sur la tournée par une demoiselle, Dagna, au physique ma foi très agréable pour les yeux. Dane en profitera bien d'ailleurs et n'hésitera pas à titiller à maintes reprises la belle brunette. Et puisqu'on évoque Warrel Dane, l'un de mes chanteurs cultes, j'avoue avoir été déçu, non pas par sa prestation très correcte même si moins touchante que sur album, mais par son accoutrement. Habillé comme un clochard, air maladif, mal rasé, cheveu attaché à l'arrache et chapeau vissé sur la tête, le contraste avec sa voix puissante, mélodique et pleine d'émotions choque, d'autant que le bonhomme a mal vieilli et subit les conséquences d'années de boisson et autres substances en révélant un visage bouffi et des pattes d'oie sous les yeux. Heureusement, Dane vit ses paroles et son jeu de scène rattrapera ce triste constat.

Après un "Inside Four Walls" des plus efficaces, NEVERMORE se rappelle de son nouvel album et enchaîne "Moonrise" et "The Termination Proclamation" qui ne le seront pas moins puis "Your Poison Throne" et ses Rise! Rise! Rise! repris en cœur par le public survolté. Avec "Emptiness Unobstructed", ce ne sera pas moins de quatre titres de The Obsidian Conspiracy joués ce soir. Directs, groovy, avec les touches d'émotions typiques à la NEVERMORE, les morceaux se montrent très efficaces en live, comme on pouvait s'en douter. La tornade "Born" excitera encore plus le public tandis que la magnifique "The Heart Collector" le fera frissonner. Des slams sont lancés, certains arrivent même à atteindre la scène malgré la sécurité, notamment une personne qui squattera tout un titre et poussera même la chansonnette avec Dane. Un rêve pour lui sans doute mais c'est le groupe que je suis venu voir, pas les fans. "The River Dragon Has Come" s'ajoute à la setlist avant que la géniale "This Godless Endeavor" nous subjugue tandis que la puissante "Enemies Of Reality" finira le travail. Aucun titre pré-2000 malheureusement alors que The Politics Of Ecstasy et Dreaming Neon Black sont des albums fabuleux. C'est bien d'avoir honoré Dead Heart In A Dead World et le nouvel album mais le groupe aurait pu varier davantage ses titres. Je n'aurais ainsi pas été contre un "The Blue Marble And The New Soul" ou "Sentient 6" d'une puissance émotionnelle rare. Mais le temps était compté. A peine 1h de show en effet avant que les Américains quittent la scène. Point de rappel à l'horizon, frustrant! Tout n'a pas été parfait mais le quintette a donné un très bon concert ce soir, j'en suis le premier satisfait. Je considère NEVERMORE comme l'un des groupes les plus importants des 15 dernières années et ce fût un réel plaisir que de les voir enfin sur scène.

La soirée n'est pas finie pour autant et je vais pouvoir découvrir les Américains de SYMPHONY X, formation réputée mais dont je ne connais absolument pas le répertoire. Je pensais à tort que la fosse allait se vider après NEVERMORE, au contraire elle est encore plus compacte et remuante! Je m'étonne de la popularité du groupe, même chez les plus jeunes. Surpris, je vais l'être encore plus dès le début du set vers 21h45. Je m'attendais à un truc cliché limite ringard (comme souvent dans ce style que j'apprécie beaucoup malgré tout), j'ai vu un groupe expérimenté certes mais vivant bien avec son temps. Je suis même dérouté par tous ces riffs jumpy sur lesquels le public sautera à l'unisson (putain que je déteste ça par contre!). Ce qui ne m'empêchera pas d'accrocher rapidement au power pourtant à tendance progressive de SYMPHONY X, tantôt direct et groovy, tantôt véloce, tantôt plus technique, toujours accompagné de claviers très présents mais jamais trop kitsch. Le chanteur Russell Allen, aux faux airs de Francis Lalanne (ça m'a traumatisé tout le long du show!) fait tout pour mettre tout le monde à l'aise et c'est lui tout seul qui tient la baraque. Il bouge bien, fait participer le public, discute rapidement entre les morceaux et surtout, il chante merveilleusement bien. Et pour une fois la basse et la grosse caisse ne couvrent pas le chant, on peut donc se délecter de sa voix. Les autres musiciens restent eux statiques (surtout le bassiste) mais assurent l'essentiel, à l'image du batteur placé très en retrait de la scène sur la gauche pour laisser de l'espace au claviériste. Malgré sa relative immobilité toutefois, Michael Romeo, l'autre star du groupe, fait lui aussi le show, encouragé par tous ses fanboys. Le shredder néo-classique est en effet impressionnant de vitesse et de technique, surtout que les compositions de SYMPHONY X lui laissent le temps de s'exprimer avec tous ces longs solos. Romeo n'était toutefois pas toujours très audible sur les passages solitaires alors je ne sais pas si ça vient de là mais j'ai trouvé qu'il s'agissait la plupart du temps plus de démonstration de vitesse que de leçon de feeling, les solos ultra speed de l'Américain ne ressemblant pas toujours à grand chose et sonnant tous identiques. Un deuxième guitariste n'aurait pas été de trop à mon avis. Quoiqu'il en soit, la performance du groupe est efficace, accrocheuse, même si comme moi on ne connait aucun titre, et on sent l'expérience. SYMPHONY X nous offrira par ailleurs deux nouveaux titres, dont un "Dehumanized" excellent. Contrairement à NEVERMORE, le combo du New-Jersey nous gratifiera d'un rappel avec "Sea Of Lies" avant de se retirer pour de bon, après ici aussi une heure de jeu sûrement frustrante pour les fans qui n'ont pas arrêté de piter, mais suffisante pour moi afin d'éviter l'indigestion.

Cela dit, SYMPHONY X m'a convaincu de me pencher sur sa discographie. Pas comme MERCENARY, le vilain petit canard de la soirée et PSYCHOTIC WALTZ qui malgré de bons passages n'est pas fait pour moi. THAUROROD a su lui démontrer son potentiel, à mon avis un groupe à surveiller pour les amateurs. Quant à NEVERMORE, ce fût bien sûr le meilleur concert de la soirée, en espérant que les Américains reviennent rapidement pour un vrai concert en tête d'affiche. Mon petit doigt me dit que je peux toujours rêver!

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