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European Carnage Tour

Live report

European Carnage Tour Megadeth + Slayer + Zuul FX
Le 26 Mars 2011 à Paris , France (Zenith)
Si on m'avait dit il y a quelques années que SLAYER et MEGADETH allaient tourner ensemble, je crois que j'aurais bien rigolé, tout en me disant que ça serait génial. Dieu n'existe pas mais les miracles si, et c'est bien à un concert dont ces deux groupes irréconciliables depuis les années 1980 se partagent l'affiche que je vais me rendre en ce pluvieux samedi soir. La première moitié du Big 4 avant de voir le carré d'as au complet au mois de juillet au Sonisphere.


Conférence de presse Sonisphere

Et justement, Nous productions avait organisé une petite conférence de presse de 18h à 19h à laquelle j'étais gracieusement convié. Je remercie d'ailleurs Olivier Garnier de Replica Records pour l'invitation. C'est au départ Salomon Hazot de Nous Productions et Carole, une représentante de la ville d'Amnéville où se déroulera le festival itinérant les 8 et 9 juillet pour la première fois en France, qui vont s'installer à la table. Les vingt premières minutes serviront à la présentation du festival et sa conception début décembre. D'emblée, Salomon insiste sur son ambition: faire du Sonisphere plus qu'un festival de musique en accompagnant les festivaliers 24h/24, pourquoi pas en leur proposant pour 2,50€ d'aller skier en plein été (le Sonisphere se déroulant au Snowhall Parc), une séance de Spa, du mini-golf, une visite au zoo ou même de l'accrobranche. En offrant aussi un choix gastronomique plus varié et conséquent, "sans que ce soit plus cher" (là je demande à voir!). Bref, sans vouloir concurrencer le Hellfest, que l'organisateur a voulu le plus loin possible du festival de Ben Barbaud que ce soit géographiquement et temporellement, la différence est bien marquée avec un nombre de groupes limité sur une seule scène pour éviter la saturation et un autre état d'esprit. D'ailleurs pour Salomon, "le Sonisphere n'est pas un esprit musical, c'est un esprit tout court". Le patron de Nous Productions annonce qu'il y aura forcément des petits ratés, sans doute au niveau du camping déjà puisque seules 2000 places sont pour l'instant disponibles alors que 15 000 campeurs par jour sont attendus sur 50 000 visiteurs (calcul que je trouve très juste), mais qu'ils feront tout leur possible pour que ce soit une réussite. "Il s'agit de créer une ville de 50 000 habitants": on espère que le défi sera brillamment relevé. Pas d'annonce de nouveaux groupes mais on apprend que l'année prochaine, ce sera 3 jours et qu'à terme, 5 sont prévus. Autre news, qui passe cette fois bien plus mal, les passes 1 jour vont être mis en vente lundi alors qu'il ne devait pas y en avoir. Une stratégie marketing intelligente mais éthiquement discutable. De toute façon on le sait, organiser un festival c'est avant tout un business même si M. Hazot s'en défend en assurant qu'il n'a pas besoin du Sonisphere pour gagner sa vie. Un discours certes démago mais bien rodé, on sent l'expérience de Nous Productions et j'ai personnellement été convaincu. Me voilà plus motivé malgré l'affiche en demie-teinte.

Arrivent alors Dave Mustaine (Megadeth), Tom Araya (Slayer), Timo Tolkki et Andre Matos (Symfonia), Stéphane Buriez (Loudblast) et Mouss (Mass Hysteria). C'est surtout Dave qui va parler et expliquer que lui et Tom ne sont plus des gamins et que la hache de guerre est définitivement enterrée, même chose avec Lars et James, et que tous sont super heureux de se retrouver sur la même affiche. Le roux est bavard mais doit se retirer, tout comme Tom, au bout de 10 minutes. C'est qu'ils ont un show à préparer! Timo Tolkki et Andre Matos resteront timides, tout juste quelques mots (quelques uns en français!) sur leur nouvelle formation Symfonia et leur tout premier full-length. La suite se fera surtout autour des Frenchies, de leur enthousiasme à jouer sur un tel festival et sur le message envoyé à tous les groupes français qui galèrent puisque c'est une promesse, il y aura toujours des combos français au Sonisphere: continuer à travailler!


European Carnage Tour

Après une petite collation sympathique, il est temps de quitter les loges et de s'engouffrer vers la scène. À un quart d'heure du début, il y a étrangement peu de monde dans les gradins ou en fosse. 19h15, ZUUL FX foule les planches. Je me rappelle de la sortie du 1er album du groupe il y a quelques années et de les avoir comparé à Fear Factory. Ça ne devait donc pas être mal pour une première partie. Faux, puisque le show des Français aura été une des demi-heures les plus pénibles que j'ai vécues. Le son, déjà, est absolument atroce. Le volume se fait bien trop faible et la basse et la grosse caisse prennent encore une fois toute la place. Du coup, la prestation semble d'une monotonie et d'une platitude à toute épreuve avec un enchaînement de riffs power chords bâteaux, de saccades de double-pédale et de rythmiques vaguement thrashy, avec un chant hurlé ultra banal de l'ex-No Return Steve Petit. Les quelques passages en chant clair sont eux risibles. Dommage parce que le frontman, à la carrure impressionnante, bouge bien et essaye d'entraîner la foule. Mais moi, les paroles à base de fuck off ou I hate you, j'ai arrêté quand je suis sorti de l'adolescence. Seul petit intérêt, les tentatives de solos. Pas terribles mais c'est déjà bien d'essayer. Le côté cyber que j'avais cru me rappeler ne m'a pas marqué ici à part 2-3 samples et c'est surtout sur l'efficacité primaire que se base la performance de ZUUL FX ce soir. Une démonstration de metal de djeunz sans saveur qui a pourtant plu, semble-t-il, à une partie du public qui commence à se faire plus nombreux. Tant mieux pour les Frenchies après tout.


Le Zénith est donc désormais bien rempli et on sent la tension monter à l'approche de l'heure fatidique. Il est 20h passées quand les lumières s'éteignent. Bizarrement, c'est SLAYER qui passe en premier. Déçu des deux derniers albums des Californiens, j'avoue que je n'attendais pas grand chose de ce concert. Surtout que quand on a vu un concert de SLAYER, on les a tous vus. Mais pour une fois il y avait du changement puisque Jeff Hanneman, victime d'une vilaine fasciite nécrosante, était remplacé pour la tournée par le guitariste d'Exodus Gary Holt. Autant dire qu'il s'agissait de ce que je croyais être le seul point d'intérêt pour moi ce soir. Et je n'ai pas été mécontent de sa prestation. Plus mobile que Jeff, récital sans trop d'erreurs, touches personnelles ici ou là sans dénaturer le son SLAYER et dôté d'un charisme naturel sur scène, le bonhomme fait plus que bonne figure. C'est qu'on aurait presque l'impression qu'il a toujours fait partie du groupe! Ce qui nous empêche pas d'avoir une pensée pour le pauvre Jeff qui récupère de sa grave maladie.

Et dans l'ensemble, ce show de SLAYER aura été une très bonne surprise et m'aura quelque peu réconcilié avec le groupe après un minable World Painted Blood. Les Américains commencent d'ailleurs leur set par "World Painted Blood" et "Hate Worlwide". Ces titres ne seront jamais des hits en puissance mais il faut avouer qu'ils passent plutôt bien en live. Le son est en plus bien meilleur que pour ZUUL FX, plus fort et plus précis, quoique la basse se fait encore trop envahissante. On entend notamment très bien les solos, chose assez rare pour être soulignée. Dommage que ceux-ci ne soient pas le meilleur atout de SLAYER! Pas grave, Kerry King s'éclate toujours autant. Et Lombardo quasi impérial, comme d'habitude. Quant à Araya, le bonhomme, qui grisonne de plus en plus, a repris du poil de la bête. S'il n'headbangue pas aussi sauvagement qu'à l'époque, il a retrouvé de la voix, se permettant même de reproduire le cri aigu sur le début d'"Angel Of Death" joué en final en guise d'apothéose. Bah oui, on a heureusement toujours le droit aux classiques. World Painted Blood est bien sûr à l'honneur avec pas moins de quatre morceaux ("World Painted Blood", "Hate Worldwide", "Snuff" et "Americon"), pas les meilleurs d'ailleurs, j'aurais préféré un "Psychopathy Red" ou un "Public Display Of Dismemberment", mais les bouchers d'Huntington Park le savent: les fans sont surtout là pour les vieux titres. J'ai personnellement été ravi d'entendre deux compos de Show No Mercy, "The Antichrist" et la jubilatoire "Black Magic". On complètera la setlist avec quatre titres de Seasons In The Abyss ("War Ensemble", "Temptation", "Seasons In The Abyss" et "Dead Skin Mask" repris par tout le public, énorme!), trois de Reign In Blood ("Postmortem", "Raining Blood" et "Angel Of Death"), deux de South Of Heaven ("Silent Scream", "South Of Heaven") et un de God Hates Us All ("Payback"). Dommage, rien de Hell Awaits ou Diabolus In Musica (dois-je rappeler que je suis fan de cet album?!). Mais on ne va pas se plaindre, pour une fois que SLAYER n'annule pas un concert à Paris! Et puis comment résister à l'enchaînement ultime "South Of Heaven"/"Raining Blood"/"Black Magic"/"Angel Of Death" servi en dessert?! Le public n'aura pas pu en tout cas, quelle ambiance! Pogos, slams, chants, cris, tout y passe. La fosse comprend bien vite que SLAYER vient de donner un de ses meilleurs concerts depuis longtemps. 1h15 jouissives qui viendront remettre les pendules à l'heure: même si SLAYER n'est plus que l'ombre de lui-même sur album, les Californiens restent sur scène les maîtres incontestés du thrash metal.

Setlist SLAYER

01. World Painted Blood
02. Hate Worldwide
03. War Ensemble
04. Postmortem
05. Temptation
06. Dead Skin Mask
07. Silent Scream
08. The Antichrist
09. Americon
10. Payback
11. Seasons In The Abyss
12. Snuff
13. South of Heaven
14. Raining Blood
15. Black Magic
16. Angel of Death


Un petit tour au merch pour acheter un t-shirt MEGADETH à 30€ (une belle arnaque mais quand on aime, on ne compte pas!) et je me rapproche plus de la scène que pour SLAYER. Après tout, c'est surtout pour Mégamort que je me suis déplacé à la salle du Parc de la Villette. Pour moi en effet, MEGADETH reste le groupe le plus en forme du Big 4 avec notamment un excellent Endgame en 2009. Et je ne semble pas être le seul à le penser puisque même pas la fin du 1er morceau achevée que je me retrouve 10 mètres derrière tellement ça pousse! Première bonne surprise, la bande de Mustaine, qui joue sur une belle double-manche rouge, ouvre son set sur "Trust" tiré du mésestimé Cryptic Writings, mon premier album de Mégamort! On aura aussi le droit à "She-Wolf" un peu plus tard. Grosse ombre au tableau par contre, le son se révèle bien moins clair que pour SLAYER. La basse sans gêne et un son de gratte brouillon viennent gâcher la fête. Du coup il faut tendre l'oreille pour entendre les solos et le chant de Dave reste lui aussi noyé dans la masse. J'ai de toute façon trouvé le rouquin assez en retrait, limite timide sur ses interventions alors qu'il avait été prolixe pendant la conférence de presse. On retiendra donc surtout ses multiples changements de guitares (tous les deux titres!). Malgré la déception du son et la petite forme de l'ex-Metallica, on fut par bonheur loin du concert raté. Quel plaisir par exemple de revoir David Ellefson, bassiste mythique de la formation, de retour aux côté de Mustaine. Jeu de basse appliqué mais dynamique, prestance naturelle, jeu de scène à l'ancienne, c'était du tout bon. Rien non plus à déclarer sur la prestation de Shawn Drover, sobre et efficace. Mais celui qui m'a le plus impressionné, c'est Chris Broderick. L'ex-Jag Panzer est désormais beaucoup plus à l'aise que la dernière fois où je l'avais vu (en 2008 à l'Élysée Montmartre) et enchaîne avec aisance riffs et solos, toujours le sourire aux lèvres. Impressionnant de facilité le bonhomme! Concernant la setlist, MEGADETH s'est concentré sur ses classiques sans toutefois délaisser son dernier album ("Head Crusher", "How The Story Ends", "1,320"). Après un début en fanfare avec la dynamique "Trust", ça s'assombrit avec la toujours excellente "In My Darkest Hour" et son riff mid-tempo aussi basique que jouissif. "Holy Wars", "Peace Sells...But Who's Buying?", "Symphony Of Destruction", "Hangar 18", "She-Wolf", "Sweating Bullets", "Wake Up Dead", que du lourd! Sans oublier "A Tout Le Monde" qui fait toujours son petit effet en France avec tout le public qui scande ce refrain mémorable. Les Californiens sortiront même les raretés "Angry Again" et "Poison Was The Cure". Il ne manquait que "Tornado Of Souls", sans doute mon morceau préféré de MEGADETH, bizarrement zappé, snif! La mascotte Vic Rattlehead n'a lui pas manqué le rendez-vous et s'est incrusté le temps d'un titre. Tout comme SLAYER, MEGADETH se retire au bout d'1h15, non sans saluer à l'unisson les remuants spectateurs du Zénith. Un bon concert dans l'ensemble malgré encore une fois un son approximatif.

Selist MEGADETH:

01. Trust
02. In My Darkest Hour
03. Hangar 18
04. Wake Up Dead
05. Poison Was the Cure
06. Angry Again
07. How the Story Ends
08. She-Wolf
09. Head Crusher
10. 1,320'
11. A Tout Le Monde
12. Sweating Bullets
13. Symphony of Destruction
14. Peace Sells
15. Holy Wars... The Punishment Due


L'affiche était alléchante et promettait une belle soirée. Ça n'a pas loupé avec deux légendes à la hauteur de l'événement. Seul ZUUL FX ne m'a pas du tout branché. Quand je pense que je revois MEGADETH et SLAYER dans quelques mois avec en plus les Dieux METALLICA, j'en bave d'avance!

1 COMMENTAIRE(S)

Chri$ citer
Chri$
03/04/2011 16:19
Jolie review Sourire En effet une affiche improbable il y a encore quelques années, dommage qu'elle arrive aussi tardivement alors qu'ils ne sont plus tout jeunes nos thrasheurs...

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