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Judas Priest + Duff McKagan's Loaded

Live report

Judas Priest + Duff McKagan's Loaded Le 20 Juin 2011 à Paris , France (Zenith)
JUDAS PRIEST était le dernier grand groupe qu'il me fallait voir au moins une fois en live. Chose qui sera enfin faite en ce lundi 20 juin 2011. Impatient comme un gosse devant ses cadeaux de Noël en apprenant la venue des Anglais à Paris en début d'année, je me rue sur les places malgré le prix prohibitif (60€). Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes quand, il y a quelques semaines, la nouvelle tombe. K.K. Downing quitte le groupe, remplacé par le jeune Richie Faulkner (Lauren Harris) et ne participera donc pas à l'Epitaph Tour, toute dernière tournée mondiale de JUDAS PRIEST qui continuera toutefois de donner des dates et sortir des albums. Une décision inattendue de K.K. qui surprend tout le monde et me déçoit profondément. Je ne verrai donc jamais le line-up de légende et la paire fantastique K.K. Downing/Glenn Tipton. Le fait que l'Anglais ait averti de son départ depuis Noël et qu'il n'y a pas eu d'annonce officielle pour ne pas faire chuter la vente de tickets est en plus difficile à avaler. Tant pis pour moi après tout, je n'avais qu'à m'intéresser au combo de Birmingham bien avant! Mais le coup est dur et on a le sentiment d'être pris pour des cons. C'est donc excité mais avec une pointe d'amertume que je me rends au Zénith pour ce qui j'espère sera malgré tout un grand concert de Heavy Metal.

Ça commence malheureusement bien mal avec le seul groupe de première partie, LOADED, présenté comme DUFF MCKAGAN'S LOADED histoire de doper la promotion puisque Duff McKagan n'est autre que l'ancien bassiste de Guns 'n Roses (et également membre de Velvet Revolver et ex-Jane's Addiction), qui tient ici la guitare et le micro. Mon enthousiasme à voir un ex-Guns va toutefois vite s'estomper. Non seulement le son est pourri, gavé de basse, mais la musique de LOADED m'apparaît en plus insupportable. Un rock US sûrement énervé pour la norme mais bien trop mou pour un métalleux comme moi. C'est en plus extrêmement répétitif, toujours le même type de riff, et malgré un bon groove, c'est l'ennui qui pointe vite son nez, un sentiment sans doute partagé par la fosse du Zénith, à nouveau dans sa petite configuration ce soir, qui n'a pas l'air non plus très réceptive à la musique des Américains. Duff chante en plus faux et son timbre me casse les oreilles, impression exacerbée par un écho dérangeant. Reste des musiciens charismatiques qui bougent bien malgré le manque de réponse du public. On appréciera surtout le lead guitariste Mike Squires au jeu énergique, dommage qu'on n'entendait pas ses solos, ainsi que le batteur au jeu rock très classique mais efficace et plein de groove. Pas suffisant toutefois pour faire passer plus vite le set qui s'éternisera pendant une heure, pas même la reprise de "It's So Easy" des Guns. Il faut dire qu'il y avait bien mieux à reprendre dans le répertoire de la bande d'Axl Rose.

Il faudra ensuite attendre une bonne demie-heure pour voir les Britanniques débarquer. Une grande banderole noire "Epitaph" placée devant la scène cache les préparatifs, le quintette va sans doute nous offrir quelques surprises pour son World Tour final. 21h30, les lumières s'éteignent et la foule, qui s'est bien amassée devant sans que ce soit invivable, commence à hurler. Les enceintes crachent "War Pigs" de Black Sabbath en intro, suivi de "Battle Hymn". Puis la banderole tombe, le public rugit comme un seul homme et l'on découvre le décor d'usine avec grosses chaînes et larges fûts en metal. Sympa! Derrière la batterie surélevée de Scott Travis, un écran géant passe quelques images qui changeront au fil des titres, pas forcément très utile ça par contre. C'est sur "Rapid Fire" que JUDAS PRIEST a choisi d'ouvrir son concert mais mes craintes de subir le même son que pour LOADED se confirment. Trop de basse à nouveau, guitares et chant peu audibles. Aïe! Le morceau s'en trouve quelque peu gâché, le groupe et notamment Rob Halford, tout de cuir clouté vêtu, n'étant en plus pas encore bien chauffés. Heureusement, le son, même s'il restera plutôt moyen et fluctuant, va s'améliorer par la suite. Et JUDAS PRIEST va vite se roder. Dès la suite d'ailleurs, avec un autre morceau de British Steel, "Metal Gods", qui passera bien mieux malgré son rythme un peu mou.

Alors les papys ont-ils toujours la pêche? Oui, enfin plus ou moins. Ian Hill reste dans son coin au fond à droite et se contente de bouger sa tête et balancer son manche de basse. Quant à Glenn Tipton, toujours affublé de son célèbre pantalon moulant rouge, il se fait un peu plus mobile mais on a vu plus agité. Le bonhomme semble prendre du plaisir en tout cas et délivre une prestation sans faille. Scott Travis lui s'éclate avec ses lancers de baguettes (les plus hauts que j'ai jamais vus!). Les parties de batterie du Priest ne sont pas les plus techniques, il faut donc bien s'occuper! Finalement, les musiciens (hormis Halford bien sûr, j'y reviendrai) laissent la vedette au nouveau venu, Richie Faulkner. Le guitariste de 31 ans, qui présente plutôt bien (beau gosse) et ressemble un peu à une version jeune du déserteur Downing, fait en effet le show à côté du Metal God. Sa place n'est pourtant pas évidente. C'est qu'il faut avoir les épaules larges pour remplacer une telle pointure! Pas de quoi faire trembler l'Anglais, qui, par son charisme, son jeu de scène et sa performance exemplaire, va carrément donner un coup de jeune au groupe. J'en viens même à me demander si le départ de K.K. n'est pas un mal pour un bien! Difficile de dire s'il a insufflé sa personnalité dans les parties de Downing, en particulier sur les solos (le son n'était pas assez clair pour juger de là où j'étais, pourtant au milieu à 10-15 mètres de la scène), ou s'il se contente de recracher sa leçon, mais sa prestation m'a soufflé, un grand coup de chapeau à lui qui m'a fait oublier la déception de ne pas voir le couple Tipton/Downing!

Mais bien évidemment, LE showman de JUDAS PRIEST reste Rob Halford. Presque 60 ans au compteur et pourtant, le chauve reste un entertainer de choix. J'avais lu ici ou là qu'il avait beaucoup perdu et n'arrivait plus à monter sa voix comme avant. Il a montré ce soir au Zénith qu'il fallait encore compter sur le Metal God. L'Anglais nous a ainsi offert, entre autre, quelques poussées jouissives dans les aigus qui ont fait frissonner de plaisir toute la salle du Parc de la Villette, notamment sur l'enchaînement de oldies "Victim Of Changes" (magnifique!) et "Never Satisfied (tiré du tout premier full-length Rocka Rolla). Il faut le voir chanter en faisant ses mimiques, génial! Les années pèsent tout de même un peu et on le sent souffrir sur certains passages. En premier lieu le gigantesque "Painkiller", l'un des morceaux les plus éprouvants pour Rob, qu'il chante plié en deux. Il finira même à genoux, complètement exténué. Un grand moment! Seul reproche, sa voix parasitée par un écho gênant voire quelques effets, qui ne rendait pas son chant toujours distinct. Côté communication avec le public, c'était souvent limité mais le ping-pong de yeah yeah yeah entre Halford et l'audience vers la fin restera comme un des highlights du soir. L'autre intérêt du concert, ce sont bien sûr ses tenues, que le frontman change tous les 2-3 morceaux. Souvent à base de cuir clouté, mode vestimentaire qu'il a lui-même popularisé dans le metal, ses habits de soirée se font toujours extravagants, too-much diront certains; ils font même des fois un peu "cage aux folles" avec les manières du Britannique mais ça fait partie du show. Ma préférée? Peut-être la tunique dorée à capuche et le sceptre orné du logo du groupe sur "Prophecy", seul extrait du dernier opus des Anglais, le décrié mais pourtant fort sympathique Nostradamus. On a eu aussi le droit aux effets pyrotechniques indispensables à un bon concert de heavy metal puis, vers la fin, à l'arrivée sur scène d'Halford sur sa Harley culte!

Un show qu'il ne fallait pas manquer pour sûr! Surtout que JUDAS PRIEST nous a concocté une setlist aux petits oignons visitant tous les albums de la formation exceptées les deux bouses enregistrées avec Ripper, ce dont personne ne se plaindra. Je n'aurais pas été contre un "Jawbreaker", un "Screaming For Vengeance", un "A Touch Of Evil", un "Exciter", un "Dreamer Deceiver" ou un doublé "Heavy Duty/Defenders Of The faith" mais on ne va pas faire la fine bouche! Les grands moments: la rareté "Starbreaker", un "Diamonds & Rust" de Joan Baez fabuleux dont la première moitié fut jouée en acoustique par un Faulkner dans tous les bons coups (dommage par contre pour le petit problème de son au début), l'ultra efficace "Nightcrawler" au refrain chanté par tout le public, "Turbo Lover" du mésestimé Turbo, pourtant un des meilleurs du Priest, dont le refrain a lui aussi été repris par tout le monde et qui a fait bouger les popotins, la magnifique "Beyond The Realms Of Death, seul extrait du grand Stained Class et un des plus beaux morceaux du groupe dont les deux extraordinaires solos font partie de la légende, unique titre de Defenders Of The Faith aussi avec "The Sentinel", moment que j'ai particulièrement savouré puisque l'opus reste mon Judas préféré, "Blood Red Skies" et sa première partie typée ballade à vous donner la chair de poule, et enfin les deux derniers titres, l'incontournable "Breaking The Law", hymne ultra simpliste mais plus fédérateur tu meurs et un "Painkiller" d'anthologie. Finalement, chaque morceau aura presque été un grand moment à lui tout seul. Mais ce n'est pas fini car JUDAS PRIEST nous proposera non pas un, non pas deux, mais trois rappels! Tout d'abord, la doublette "The Hellion"/"Electric Eye", sympathique mais loin de faire partie de mes favorites, puis un deuxième rappel à la combinaison "Hell Bent For Leather"/"You've Got Another Thing Comin'" des plus redoutables. Le groupe semble ne plus vouloir quitter la scène et nous offrira un tout dernier rappel avec le tubesque "Living After Midnight" scandé par une foule en délire. Le Zénith n'était pas plein ce soir pour des raisons évidentes (pas de K.K., Hellfest la veille où le groupe jouait) et il n'y a eu que peu de pogos (ce n'est pas du thrash en même temps) mais les Parisiens ont réservé un accueil incroyable aux Anglais. Les musiciens en ont sincèrement été touchés d'ailleurs, ça s'est bien vu. Plus de 2h d'un grand concert, une performance jouissive de JUDAS PRIEST avec un Halford en voix qui résiste bien au temps et un Faulkner très prometteur. Judas n'est pas mort et peut encore donner une leçon à tout un tas de groupes plus jeunes. Thank you!

Setlist JUDAS PRIEST:

War Pigs (Black Sabbath) (Intro)
Battle Hymn (Intro)
Rapid Fire
Metal Gods
Heading Out To The Highway
Judas Rising
Starbreaker
Victim of Changes
Never Satisfied
Diamonds & Rust (Joan Baez cover)
Dawn Of Creation (Intro)
Prophecy
Night Crawler
Turbo Lover
Beyond The Realms Of Death
The Sentinel
Blood Red Skies
The Green Manalishi (With the Two-Pronged Crown) (Fleetwood Mac cover)
Breaking The Law
Painkiller

Rappel 1:

The Hellion (Intro)
Electric Eye

Rappel 2:

Hell Bent For Leather
You've Got Another Thing Comin'

Rappel 3:
Living After Midnight

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