HammerFall + Vicious Rumors + Amaranthe + Death Destruction
Live report
HammerFall + Vicious Rumors + Amaranthe + Death Destruction Le 05 Novembre 2011 à Paris, France (Bataclan)
Ce mois de novembre saturé en affiches alléchantes commençait pour moi samedi dernier au Bataclan. Une soirée Base Productions presque entièrement suédoise puisqu'on retrouvait DEATH DESTRUCTION, AMARANTHE et HAMMERFALL en headliner. Seul VICIOUS RUMORS apportait une touche US. Ce devait être les vétérans de Riot mais le chanteur ayant dû subir une opération en urgence, ils sont restés au bercail et ce sont finalement ces autres vieux de la vieille qui ont pris leur place. Bien dommage parce que je ne connais pas du tout VICIOUS RUMORS alors que j'aurais bien voulu voir des titres de Thundersteel en live avec Tony Moore.
Arrivé vers 18h15, je note que le show de DEATH DESTRUCTION a déjà commencé, en avance en raison d'un couvre-feu à 22h30 pour cause de soirée dansante. Les Suédois ayant posté il y a quelques jours une vidéo que j'avais visionnée par curiosité, je savais à quoi m'attendre. En gros, à m'ennuyer. Ne vous vous fiez pas au nom du groupe ou à leur étiquette death metal sur Metal Archives, DEATH DESTRUCTION donne en fait dans une sorte de metalcore des plus redondants qui use et abuse des saccades. Sans parler des riffs génériques, de l'absence de mélodie et des hurlements hardcore bateaux du chanteur. Bref, intérêt musical zéro. Pour un side project de membres d'Evergrey avec aussi le bassiste de HAMMERFALL, c'est clairement décevant. Du coup, je ne tiens pas 5 minutes et vais faire un tour du côté du merch, bien plus intéressant malgré les prix prohibitifs de Nuclear Blast.
La suite ne sera pas non plus très réjouissante mais fût toujours mieux que DEATH DESTRUCTION. Place donc au 2ème groupe suédois de la soirée, AMARANTHE, qui officie lui dans ce qu'on pourrait qualifier de power moderne mélodique à tendance pop. Oui je sais, ça ne fait pas vraiment rêver. Heureusement, le combo rattrape une pauvreté de riffs par un côté très efficace, avec des mélodies simples et des refrains catchy, toujours un plus en live. Le son clair et puissant, les quelques solos plutôt bien fichus et la gentillesse du groupe aident aussi à apprécier ne serait-ce qu'un minimum la prestation, même s'il est difficile de ne pas grincer des dents sur certaines notes de claviers cheap à mort ou des mélodies de voix ultra mainstream. À noter qu'AMARANTHE met en scène trois chanteurs. Deux hommes dont l'un s'occupe des beuglements typés hardcore tandis que l'autre chante en voix claire. Détail marrant, c'est celui qui s'habille comme s'il jouait dans Symphony X qui gueule et le jeune à casquette qui fait la voix fluette! L'autre vocaliste est une femme qui sert, comme dans 90% des groupes de metal à chanteuse, de potiche. La demoiselle a une voix correcte, un physique très agréable et communique un peu avec le public mais son jeu de scène (et vas-y que je me déhanche et que je remets en place mes beaux et longs cheveux) laisse à désirer et fait plus penser à une pop star qu'à une metal queen. Personnellement, j'attends autre chose d'un gig metal.
Setlist AMARANTHE:
Leave Everything Behind
Enter The Maze
1.000.000 Lightyears
Automatic
Call Out My Name
It's All About Me (Rain)
Serendipity
My Transition
Hunger
La soirée commence mal mais je m'y attendais. La partie douloureuse enfin passée, on va maintenant pouvoir assister à un vrai concert de metal avec les Californiens de VICIOUS RUMORS qui foulent les planches devant un Bataclan désormais bien rempli. Je m'attendais à ce que la formation promeuve son nouvel album Razorback Killers, le 10ème, sorti en mai dernier sur Steamhammer Records mais les Américains n'en joueront finalement que deux ("Murderball" et "Let The Garden Burn"), préférant visiter leur back catalogue late 80s/early 90s: Welcome To The Ball ("Abandoned"), Vicious Rumors ("Don't Wait For Me" en intro, "Hellraiser"), Digital Dictator ("Digital Dictator", "Minute To Kill", "Lady Took A Chance") et Soldiers Of The Night (le titre éponyme pour un final old-school à mort). Entre séquences thrashies endiablées, galopades heavy, riff mid-tempos bien groovy limite hard rock et chœurs puissants, j'adhère rapidement au power US de VICIOUS RUMORS d'autant que Geoff Thorpe, tête pensante du groupe et seul rescapé du line-up originel, ainsi que Kiyoshi Morgan gavent les compositions de solos chaotico-mélodiques vachement sympas, avec même quelques parties de twin guitars qui font toujours leur effet. Et puis le son est bon, une constante ce soir. Un peu moins fan du nouveau frontman Brian Allen par contre. Son chant et son jeu de scène restent corrects, typiques du style, mais ça manque de charisme et d'échanges avec le public. Ça, c'est plutôt Geoff Thorpe, bien sympathique malgré son air de vieux baroudeur, qui s'en occupe, ainsi que de certaines parties de chant plus agressives. Autre reproche, Allen se force trop souvent à monter très haut dans les aigus, pas toujours une réussite. J'ai malgré tout passé un bon moment, tout comme les spectateurs qui ont bien accueilli le groupe (pas mal de papys sans doute venus pour lui d'ailleurs), conscients qu'on ne le reverrait pas de si tôt en France. VICIOUS RUMORS a réussi à me donner envie de m'intéresser à sa discographie, ce que je ferai sans doute un jour ou l'autre, même si je sais que ça ne vaudra pas un bon Jag Panzer!
Setlist VICIOUS RUMORS:
Don't Wait For Me
Digital Dictator
Minute To Kill
Murderball
Lady Took A Chance
Abandoned
Let The Garden Burn
Hellraiser
Soldiers Of The Night
Après cet aparté old-school américain, il était temps de retourner en Scandinavie et de faire place aux héros de la soirée, j'ai nommé HAMMERFALL et son power metal certes cliché mais ô combien attractif. J'avais hâte de voir en live les titres du sympathique nouvel album Infected, seul opus des Suédois que je connais bien, et de confirmer les bonnes critiques apparues suite à leur prestation remarquée au Hellfest. Et je n'ai pas mis longtemps à être convaincu, tout comme le reste d'un public complètement acquis à la cause des forgerons. Je suis d'ailleurs étonné de la popularité du combo en France, le Bataclan n'étant pas loin d'être plein. Il faut dire que HAMMERFALL, c'est pro et super carré, mais aussi fun et efficace. Avec à nouveau un son excellent. Le quintette ouvre les hostilités sur le 1er titre de Infected, "Patient Zero", et son riff mid-tempo super catchy. La formation mettra évidemment à l'honneur son nouvel opus avec pas moins de cinq extraits puisque le faux-live "Let's Get It On", l'ultra efficace et taillé pour le live "Bang Your Head", l'entraînant "Dia De Los Muertos" et le tubesque "One More Time" seront aussi joués au public parisien. Pas de surprise, les morceaux démontent tout sur scène!
Autre raison de se réjouir, la disposition de la scène s'avère optimale. La batterie d'Anders Johansson est placée évidemment en retrait mais très en hauteur, de sorte qu'on peut facilement observer le jeu punchy de l'ex Yngwie Malmsteen. Et de chaque côté des drums se trouve un promontoire avec écran lumineux sur lesquels principalement les guitaristes mais aussi le bassiste et le chanteur se relayent, permettant aux spectateurs de savourer, surtout, les nombreux (bons) solos de la paire Oscar Dronjak/Pontus Norgren. On notera le jeu de scène bien old-school avec balancements de manche en rythme comme dans les 80s. Ringard? Oui mais c'est ça qui est bon! Quant au frontman Joacim Cans, on sent que le bonhomme a du métier. À l'aise avec le public, échangeant régulièrement avec lui, le chanteur est également auteur d'une performance au micro sans accroc. Au risque de me répéter, le Suédois fait partie de mes chanteurs power préférés, encore plus après ce concert!
Un groupe en forme et content d'être là, forcément ça nous donne un très bon concert dans une ambiance bon enfant (il manquait juste un peu d'animation dans la fosse), avec pas mal de temps forts dont, outre les morceaux de Infected que j'ai particulièrement savourés, "Last Man Standing" et son refrain à chanter sous la douche, la plus power-tu-meurs "Steel Meets Steel" et l'hymne du groupe "Let The Hammer Fall" chanté avec la participation des fans. Sans oublier un rappel qui mettra tout le monde d'accord, composé d'un magnifique "Glory To The Brave" à vous coller des frissons, du mid-tempo ultra efficace de "One More Time" puis du hit "Hearts On Fire" qui met fin à 1h40 de power/heavy mélodique, entraînant, efficace et pas prise de tête comme on l'aime.
Setlist HAMMERFALL:
Patient Zero
Heeding The Call
Any Means Necessary
Bang Your Head
Blood Bound
Let's Get It On
Last Man Standing
Renegade
Always Will Be
Dia De Los Muertos
Riders Of The Storm
Steel Meets Steel
Legacy Of Kings
Let The Hammer Fall
The Dragon Lies Bleeding
The Templar Flame
Rappel:
Glory To The Brave
One More Time
Hearts On Fire
Heureusement que VICIOUS RUMORS et HAMMERFALL ont assuré car la soirée était bien mal partie avec l'innommable DEATH DESTRUCTION et le "metal" pour adolescentes de AMARANTHE. Mais comme pour tout, c'est la fin que l'on retiendra, avec un HAMMERFALL vainqueur par K.O. qui n'a pas usurpé sa réputation de bête de scène. On remet ça quand vous voulez!
| Keyser 8 Novembre 2011 - 1425 lectures |
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