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Paris Metal France Festival V

Live report

Paris Metal France Festival V Le 11 Janvier 2013 à Paris, France (Divan du Monde)
Cinquième et dernière édition pour un festival qui a le mérite de rendre au Metal Français ce qui lui appartient, à savoir un évènement digne de ce nom. Si le Sonisphère 2011, présentait en exclu le Big 4 du Thrash Ricain, Rockfort Show peut se flatter de présenter le Big 4 du Thrash Death Français. Un évènement qu’il ne fallait surtout pas rater pour la qualité de son affiche ; mais faute de temps, je n’ai pu couvrir que la première journée, de loin la plus excitante.
C’est un Divan du Monde des grands soirs, avec un publique plutôt nombreux, une fosse remplie, caméras et APN pour immortaliser cette dernière édition.

Les désopilants 6:33 associés au mythique Arno Strobl, ouvrent le bal avec leur Metal quasi expérimental, tout droit sorti d’une BD, aux ambiances très groovy, teintées jazzy ; Arno Strobl plus en forme que jamais depuis le split de Carnival in Coal, en maître de cérémonie d’un Mr Bungle à la Française.
C’est bon et tellement fortifiant que la setlist composée de quatre titres semble trop courte à la vue du potentiel scénique de ces fous furieux encagoulés. A découvrir au plus vite si ce n’est déjà fait.

Setlist6:33 & Arno Strobl:
-Order of the red nose
-I like it
-(I should have known) Her Name was Boogie
-M.I.D.G.E.T.S.

Retour d’un mythe, ce soir Le Divan était dans le Pré en la présence de nos Keuponculteurs, les bien nommés basques bondissants Agressive Agricultor ; un parcours tout en séparations / reformations ; une disco riche de 5 albums dont le dernier ‘Pig’s Not Dead’ signe le grand retour de ces fin limiers du riff agricole.
Une setlist plutôt bien sentie (l’odeur de la campagne sans doute), des titres poétiques tels ‘J’ai un beau bidet’, ‘Léon le gros porc’, le mythique et revendicatif ‘OGM Lacrymogène’ autant de raisons de lancer les premiers pogos de la soirée ; blouses et bérets de sortie, Steph et ses collègues foutent une ambiance de tous les diables, un cirque bovin faisant pleuvoir du houblon ; bonus en prime, un vibrant hommage à ce charmant personnage de L’amour est dans le Pré, aussi rustre que fan de Hard Rock, ‘René le roi du Métal’; un pur délire en live.

Setlist Agressive Agricultor:
-J’ai un beau bidet
-Je vais en ville
-Je redescends au village
-La voie lactée
-Léon le gros porc
-Mariage Agricole
-L’amour rural
-One seven
-Gélosia débile
-René le roi du Métal
-Consanguinité
-Longue vie au bétail
-Ultra-déf’
-OGM lacrymogène
-Ma charrue n’avance plus

Place au Death pur et dur avec Mercyless dont le grand retour en 2011 après 11 ans d’absence, s’est soldé par un engouement qui fait plaisirs à voir ; personne n’a oublié les Alsaciens même si leur dernier album plus encré dans un Thrash massif n’avait pas attiré les foules, engendrant le split du combo.
C’est une formation dynamique et heureuse de retrouver son public, qui nous apparait ce soir, ouvrant les hostilités avec leur ‘Substance of Purity’; un must aussitôt suivit par le cover ‘A message for All Those Who died’; le pit se durcit ; la violence du son contraste avec le groupe précédent ; c’est ça aussi le PMFF ; une prog. hétéroclite à la qualité homogène.
Les Mulhousiens en terminent avec un ‘Evil Dead’ bien senti ; titre imparable pour clore un set de haute volée.

Setlist Mercyless:
-Intro
-Substance of Purity / Infamy
-A message for all those who died / God is dreaming
-Without Christ
-Abject Offerings / Probably Impure
-Spiral of Flowers
-Burned at the Stake
-Evil dead

Autre mastodonte de cette soirée et pas des moindres en la personne de No Return ; nouveau Frontman, nouvel album, nouvelle tournée; vous l’aurez compris, il faudra compter sur le combo en 2013. Troisième expérience me concernant, après le feu Extrême Fest où Moreno officiait derrière le micro, remplacé par le massif et vraiment talentueux L.Chuck.D dans un registre vocal certes différent, mais tout aussi puissant et de qualité homogène. La première partie d’Arch Enemy au Bataclan en est une preuve irréfutable.
Charismatique à souhait et possédant un coffre impressionnant, Chuck force le respect par sa capacité de restituer la puissance de l’album sur scène. Un exercice peu aisé lorsqu’on se penche sur les différentes figures ayant animées le vaisseau No Return, sous l’œil passionné de capitaine Alain, seul membre du line-up originel.
Huit titres au programme dont un début de set fulgurant, enchainant ‘Borderline’, ‘Rising’ et ‘Inquisitive Hegemony’; trois titres phares qui retournent la fosse ; ça matraque sévère ; quel plaisirs de voir No Return en pareille forme ; comme à son habitude Chuck tutoie le pit, à la recherche du feedback énergisant dont il a tant besoin pour sa rythmique bulldozer. Une avant première définitive à la nouvelle tournée. Un message clair, No Return is back.

Setlist No Return :
-Borderline
-Rising
-Inquisitive Hegemony
-News Item
-Fanatic Mind (avec Sibylle Colin-Tocquaine)
-Backdoor
-Civil War
-Vision of Decadence

Un des principaux précurseurs du Death Français, s’apprêtent à prendre le Divan d’assaut; Agressor, mythique combo emmené par sa figure de proue Alex Colin-Tocquaine, nous offre un revival depuis 2011, comme d’autres formations de la même génération. Cinq albums au compteur, une flopée de démos et un split avec Loudblast, où Alex officiait également mais en qualité de guitariste.
Cette cuvée 2013 nous offre un Death teinté de Thrash old school dont les cordes vocales auraient été remplacées par des lames de rasoir. Toujours aussi efficace, les Antibois peuvent compter sur une base de fans réelle et motivée à l’idée d’en découdre après les multiples pauses du combo ; tout comme No Return, plusieurs concerts à venir, mais un nouvel opus n’est pas envisagé pour le moment même si Deathreat remonte tout de même à 2006.

Setlist Agressor :
-Intro
-Medieval Rites
-The Sorcerer
-Hyaloid
-Overloaded
-Warrior Heart
-When Darkness
-Deathreat
-Someone to Eat
-Bloodshed

Cette soirée s’achève avec le poids lourd toute catégorie, la référence Française qui a ouvert les portes qu’empruntent les nouvelles générations. Vingt cinq ans de carrière effective, des affiches au côté de, excusez du peu, Manowar, Coroner, Cannibal Corpse, Sepultura, Slayer, Metallica et surtout la mythique Vierge de Fer, Loudblast est LA référence, que l’on apprécie ou non le genre.
Setlist courte en raison des impératifs horaires mais un concentré de brutalités jouissives avec ‘Flesh’ en guise de mise en bouche, ‘Cross the Threshold’ pour mettre tout le monde d’accord et trois covers parmis les plus connus (Motörhead/Slayer/Ozzy), où Stéphane demande le renfort d’Arno Strobl et Sybille Colin-Tocquaine. Une image qui restera dans les mémoires, une affiche qui définit à elle seule toute l’âme du Métal, dans son intégrité et son engagement le plus noble ; une master class pour tous les jeunots qui manquent d’humilité, l’évidence même d’une réussite méritée.

Setlist Loudblast :
Flesh
Emptiness Crushes My Soul
Neverending Blast
Cross the Threshold
My Last Journey
The Horror Within (avec 666 Torturer d’Arkhon)
Orgasmatron (Motörhead cover avec 666 Torturer d’Arkhon)
Mandatory Suicide (Slayer Cover avec Arno Strobl)
Bark at the Moon (Ozzy Osbourne cover avec Arno Strobl et Sibylle Colin-Tocquaine)

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