The Agonist + Threat Signal + Mors Principium Est + Dawn Heist + Grandexit
Live report
The Agonist + Threat Signal + Mors Principium Est + Dawn Heist + Grandexit Le 20 Octobre 2013 à Paris, France (Divan du Monde)
Énième affiche de qualité proposée par Dream Factory, dont les velléités à jouer dans la cour des grands n’est plus à démontrer. En témoigne l’affiche du jour qui se permet le luxe de proposer le phénomène Alicia White Cruz au côté de quatre autres formations pour un tarif indiscutable.
Certes, mes connaissances du soir se limitaient à Threat Signal (le monstrueux As I destruct, BO du lamentable UltraViolet, série z à oublier) dont nos amis de T.A.N.K. peuvent vous parler pour avoir réalisé un titre (l’excellent Inhaled) avec leur leader, Jon Howard ; et bien entendu la tête d’affiche The Agonist dont le genre reste encore à définir.
Concernant les trois autres combos, la découverte sera totale ; mea culpa, d’autant qu’en ce qui me concerne, la surprise sera de taille…
Le Death Mélo de Grandexit ouvre les hostilités et fait plus que de chauffer l’ambiance ; pour un groupe d’ouverture dont la fonction première, en général, est de servir de fond sonore à l’ingestion des premières mousses, les Suédois eux refusent catégoriquement de servir de faire valoir et nous envoie en pleine gueule leur compos plutôt crazy ; sans grande originalité mais particulièrement efficace.
La fosse restera cependant très sage malgré le charisme scénique de Dano et les fulgurances techniques de Pontus et Simon qui en subjugueront plus d’un.
Petits soundchecks, le pit est plein à craquer, belle ambiance orchestrée par des Anglais et Espagnols ; le combo suivant s’installe, look de surfeurs un brin négligé sentant le groove à plein nez. Une intuition confirmée par les premiers samples et riffs de guitares, une basse bien présente.
Les cinq australiens (pouvait-il en être autrement…) de Dawn Heist, à peine trois années d’activités, un EP sympa et punchy, une actu concerts impressionnante, distille un Electro Metal qui envoie du bois, sorte de croisement entre Mnemic et Deftones (il y a pire comme références).
La fosse répond présente et il devient soudainement difficile de tenir debout ; un joyeux bordel entretenu par le jovial Pat, frontman bedonnant au capital sympathie incontestable.
Les deux gratteux en mode ‘anges blonds’ sont techniquement irréprochables, le batteur balance une rythmique groovy très skate punk, le tout saupoudré d’une lourdeur orchestré par la basse de Zee.
Irréprochable sur le blanc scénique, Pat souffre cependant d’un défaut technique particulièrement gênant, car si le frontman assure sur les growls et les phrasés catchy, son chant clair est insupportable ; on le sent ramer à plusieurs reprises, notamment sur le premier titre où il a du mal à placer sa voix.
Certes, la formation Australienne est jeune et le temps gommera sans aucun doute ces imperfections ; nous en entendrons reparler à coup sûr.
Attention formation atypique… les très rarissimes Mors Principium Est offrent aux chanceux présents ce soir, la possibilité de les découvrir…en live…
Quatorze années d’activités pour le gang à Jori Haukio et à peine une dizaine de concerts à leur actif (d’où leur réputation de projet studio) ; quatre albums et trois démos revendiquant un Death Mélodique qui suinte bon les différences cosmopolites des nationalités présentes au sein de cette formation labellisée, rappelons-le, par une prod Française.
Doté d’une grande technicité recréant un climax lourd aux ambiances très travaillées, Andy Gillion nous offre des plages à la Niklas Sundin (Dark Tranquillity), soutenu en back up par des nappes clavier restituant l’atmosphère type des prods mélodeath nordiques.
A noter que si cette formation, remplaçante d’Arsis, ne semble pas très connue dans l’assistance, c’est néanmoins un déchainement de circle pit et autres slams qui attend le groupe, un feedback mérité pour la qualité de leur set.
Une mise en place un peu plus longue, le temps d’investir le bar, des checks batteries assez longs et Threat Signal déboule comme une bombe on stag, se met l’assistance dans la poche en quelque secondes, ce qui n’est pas surprenant vu l’impressionnant background scénique des Canadiens.
Pour faire simple le combo est un concentré d’énergie, de titres à baston taillés pour le live.
Signé Nuclear Blast, label plus habitué aux prods Thrash-Death-Old school, Threat Signal nous offre des compos modernes, groovy et lourdes qui ne sont pas sans rappeler celles de T.A.N.K. dont le frontman est justement présent pour saluer Jon.
Puissant et brutal (l’absence de samples machine y est pour beaucoup) le quintet aura réussi à fédérer au-delà de ceux déjà acquis à leur cause ; un uppercut dont la tête d’affiche saura profiter.
Ambiance humide et parfum sueur/houblon pour The Agonist, un combo désormais popularisé notamment grâce à la maturité de leurs prestations plutôt qu’aux qualités physiques intrinsèques de la frontgirl, n’ayant que peu d’intérêt dans le Metal (ça dépend pour qui bien évidement…).
Petite intro stylée, et Miss Alicia déboule entourée de ses musiciens (faisant également office de garde du corps comme certains slammeurs ont pu le constater…).
Le combo envoie du lourd direct, un son particulièrement violent et qui le restera tout au long du set ; grosse surprise en ce qui me concerne, n’étant pas particulièrement fan de ce type de MetalCore, un peu trop moderne, trop froid par moment voir un peu trop cru ; du moins sur galette, car sur scène les Canadiens sont réellement impressionnants, notamment Alicia qui réussit à moduler sa voix en live comme en studio, passant par toutes les nuances, Black, Death, lyrique ou hurlé type j’ai mangé du gravier. En back up, Chris Kells balance judicieusement des growls apocalyptiques qui apportent beaucoup aux compos tandis que les deux gratteux se branlent mutuellement le manche (de guitare bien sur…).
You’re Coming With Me, le monstrueux Thank You pain, The escape et Business Suits and Combat Boots se succèdent en mode rouleau compresseur ; un show carré particulièrement produit, sans réel temps mort mais petit reproche, sans réelle interactivité avec le publique, d’où l’absence de cette folie censée être inhérente aux concerts.
Sans surprise, une excellente date, des découvertes plutôt sympathiques et deux confirmations ; le tout dans une ambiance cool et survoltée.
Une habitude chez Dream Factory, qui rappelons le, dans une période très difficile pour les promoteurs de concerts, a réussi le pari couillu d’une programmation hétéroclite et avertie allant de Laibach à Aborted, en passant par KMFDM, Banane Metalik ou encore Seth Gueko…
Bref des sound geeks en puissance et vu leur background, imaginez si les compères se lançaient le défi de créer un mini fest annuel, comme Garance l’avait fait avec la PEF. Idée à creuser ?...
| KOLONEL 23 Octobre 2013 - 1204 lectures |
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3 COMMENTAIRE(S)
citer | Grammar Nazi 666 25/10/2013 17:00 | | "sans réelle interactivité avec le publiC" |
citer | OH sorry mister, mais pas en super forme, je pensais que ça serait plus lisible mdrrr, et aussi que seules les tofs vous intéresseraient ptdrrr.. |
citer | MPE !
Par contre Kolonel, tu as le doigt lourd sur la touche "Entrée". |
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3 COMMENTAIRE(S)
25/10/2013 17:00
23/10/2013 18:32
23/10/2013 18:25
Par contre Kolonel, tu as le doigt lourd sur la touche "Entrée".