Despise You / Agoraphobic Nosebleed - And On And On ...
Chronique
Despise You / Agoraphobic Nosebleed And On And On ... (Split-CD)
Envie de varier les plaisirs au sein d'une même galette tout en assurant ses arrières ? Faites comme au resto et commandez une pizza mi-arménienne mi norvégienne pour assurer le quota de grindcore viandard symbolisé par les toujours consistants AGORAPHOBIC NOSEBLEED. Et pour la prise de risque culinaire, les obscurs DESPISE YOU (essayez un peu de pêcher des infos sur leur compte, prise de tête garantie !) feront bien l'affaire avec leurs 19 titres de grind/hardcore punkisant à la sauce powerviolence.
Despise you.
Les californiens (Inglewood), formés en 1995 et on n'en saura guère plus pour l'appellation d'origine font donc dans l'incontrôlable avec un grind hybride mixant pèle mêle éléments doomy (« Cedar Ave. »), rythmiques punk à l'ancienne pour mieux savater
into the pit et furia grindcore unisexe façon cabinet Cage & Fish dans Ally McBeal : au menu donc, pléthore de gueulantes féminines aussi tétanisantes que des cris d'élèves de sixième coursés pour leur téléphone portable, composante rigolarde façon BLOOD DUSTER du pauvre (« Fear's Song ») à peine réhaussée par du chant un poil plus velu mais trop hardcore pour virer du côté death de la force. Les amateurs de core seront sans doute aux anges mais les gorets nourris au porn grind façon JIG-AI trouveront ça bien léger.
Agoraphobic Nosebleed.
Reste heureusement un plat de résistance riche en BPM qui fait regretter illico la répartition de titres à l'avantage de DESPISE YOU (19 contre 6 !) tant l'agressivité dont font preuve Scott Hull (PIG DESTROYER, ANAL CUNT) et ses sbires fait plaisir à entendre, dans la lignée d'un
« Agorapocalypse » qui défouraillait tout de même sévère : hurlements du sexe dit faible à faire rougir de honte un cochon sauvage, fulgurances lead qui confèrent à l'ensemble un côté thrash on ne peut plus incisif et approche frontale (l'enchainement « Miscommunication »/« Los Infernos »/« Ungrateful » émarge à 1 :02 !) à grand renfort de blasts et de double pédale, un massacre alimentaire en règle qui trouve son apogée sur une « Burlap Sack » doomisante faisant amèrement regretter l'abus de sauce barbecue.
Bien qu'auréolé d'une faim heureuse, ce split pas désagréable mais trop déséquilibré ne squattera pas longtemps la carte de votre enseigne grindcore. La faute à un DESPISE YOU trop chiche en blastouille et aux trois pauvres bouchées d'un AGORAPHOBIC NOSEBLEED qu'on attendra plutôt sur album, dans l'espoir de se remplir à nouveau la panse façon « Altered States Of America » !
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1 COMMENTAIRE(S)
citer | Half Dead est limite énorme ; le reste ... |
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16/05/2011 17:28