Agoraphobic Nosebleed - A Joyful Noise
Chronique
Agoraphobic Nosebleed A Joyful Noise (EP)
Noël 2011. Le moment tant redouté est arrivé. Non, pas tant celui de l'humiliation du cadeau de la honte parce qu'après tout, depuis l'affront des chaussettes Simpsons face à l'appareil photo numérique du cousin, vous savez que Noël, ça sent le sapin. Reste l'éternelle gestion de la playlist post-digestion de pintade fourrée aux marrons glacés de chez Auchan parce que depuis que Jean-Ignace a gagné un an de téléchargement gratuit sur tout le catalogue Universal, il pense avoir découvert l'Amérique rock avec Muse et The Cramberries.
Heureusement pour vous, en bon terrorizers prêts à toutes les extrémités pour dynamiter le réveillon de ceux qui ne sont pas à l'attention de savoir que le grindcore existe, AGORAPHOBIC NOSEBLEED revient par les chiottes du garage, couteau en avant façon "Kill' Em All" avant censure pour régler son compte à la bienséance à grand renfort de micro-déflagrations de 6 secondes, montre en main, même pas le temps nécessaire à Neil McCauley pour prendre la tangente dès que Vincent Hannah ou le moindre flic pointe le bout de son flingue. A Joyful Noise! Rien qu'à l'énoncé, ça sent la fumisterie anar que même les fans de grind baignant dans le souvenir d'un très bon
"Agorapocalypse" risquent de mal vivre, alors imaginez un peu la tronche de mère grand lorsque qu'elle prendra "Little Town Of Bethlehem" dans le dentier. Soit, grosso Komodo (rien contre les films de varans radioactifs?), le cocktail noisecore bruitiste érigé en art de survivre sur "Altered States Of America". Samples débilitants ("No Presents This Year"), hurlements de condamnés à la maison de retraite qu'on force à chanter "l'Amérique" de Joe Dassin ("Eyes Like Two Pissholes In The Snow") et riffs primaires à faire passer Dubuffet pour un apôtre du surréalisme ("With A Sniff And A Wink"), rien ne nous sera épargné au cours d'une séance de pugilat initiée par Scott Hull et J. Randall, le reste de la bande étant probablement encore en train de se remettre de la soirée "For Whom The Jingle Bell Tolls". Noter un truc pareil? Au diable, la manœuvre n'a d'autre intérêt que de répandre misère et désolation au sein d'une famille re(dé)composée pour qui même le nain de jardin en bord de bûche est un potentiel sujet de fâcherie. Car enfin, la gratuité n'ayant pas de prix, AGORAPHOBIC NOSEBLEED a le bon goût de fournir au premier punk venu 4:20 mn de violence débridée sur tous les sites de free download qui se respectent (bandcamp est ton ami). Enjoy the violence!
DONNEZ VOTRE AVIS
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
2 COMMENTAIRE(S)
citer | le texte sur Kurt Ballou est vivifiant |
citer | Hahaha, je me demandais si tu allais "oser" en parler ici. Petit papa AN sait nous amuser ! |
AJOUTER UN COMMENTAIRE
2 COMMENTAIRE(S)
01/01/2012 16:21
01/01/2012 14:55