Rotten Sound - Species At War
Chronique
Rotten Sound Species At War (EP)
En conclusion de ma chronique de
« Cursed », j’appelais de mes vœux un retour à des sonorités moins bodybuildées pour un ROTTEN SOUND donnant pour la première fois dans la redite. Des réserves qui touchaient plus la forme (une surproduction typée Skoksberg 2.0) que le fond, quasi immuable depuis leurs débuts en 1993 lors de sessions de studio de VOMITURITION qu’on imagine mémorables ! C’est que vingt ans de bons et loyaux services à démolir le mur du son, ça s’arrose, et pas seulement à la sulfateuse d’un nouveau EP six titres de 8 :05 mn, montre en main. Fermement décidés à faire sauter le caisson de tous ceux qui n’ont jamais eu l’honneur de voir leurs tympans perforés par leurs soins
(« Exit » et
« Cycles », leurs plus féroces déflagrations à ce jour), les Finlandais se chargent donc de clore à leur manière le chapitre
« Cursed » : dans la droite lignée thématique et stylistique de leur dernier album en date, « Species At War » hausse tout de même sévèrement le ton sur une série d’accélérations meurtrières à souhait (« The Game », « War », « The Solution »), le reste du menu oscillant entre deathroll/crust plus Speedy que Gonzalez (« Peace ») et ralentissements lugubres évoquant une pelleteuse charriant un flot de cadavres déchiquetés au mortier (« Salvation »), pour le plus grand bonheur de tous les
grindcore addicts que le retour de BLOCKHEADS n’a pas suffit à rassasier. Fidèle à ses principes de démolition, ROTTEN SOUND continue donc de raser gratis avec la férocité qu’on lui connait ; les gueulantes du chef de meute Keijo Niinimaa, pas vraiment calmé par son intérim chez NASUM, lui permettent toujours de se hisser au dessus d’une mêlée ultra compacte redoublant d’efforts sur le plan rythmique, même dans un genre extrême aussi codifié que le grind. Pas de grosses surprises à attendre sur cet arrache gueule prétexte à faire de la scène une année entière, mais pas mal de (très) bonnes choses au détour d’un break coup du lapin (les starting blocks consumés au démarrage de « The Game ») ou d’un excès de vitesse toujours sidérant de sauvagerie (la fête aux BPM sur le final de « Salvation »).
One shot, one kill dixit les poètes DYING FETUS. Avec les six cartouches de grindcorminator contenues dans le barillet « Species At War », la race humaine peut se remettre à compter les jours. L’anéantissement, c’est maintenant !
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