Garmonbozia - Concert anniversaire 15 ans - 1ère journée
Live report
Garmonbozia - Concert anniversaire 15 ans - 1ère journée Napalm Death + Stormcore + AWOL + Shining + Sadist + Xentrix + Gorod
Le 25 Octobre 2013 à Rennes, France (Le Liberté)
C’est avec un réel plaisir que je retourne en terres rennaises en cette fin octobre pour une date un peu spéciale. Spéciale déjà parce qu’à titre personnel cela fait une éternité que je n’ai pas fréquenté les salles de concert de la ville dans laquelle j’ai passé mes belles années d’étudiant (que de souvenirs évidemment !) et qui nous offrait régulièrement des dates incontournables (Downset bordel !), et spéciale bien évidemment car Garmonbozia fête ce soir ses 15 années d’existence. Rien de tel pour honorer ça qu’un week-end sous le signe des décibels mais aussi de l’éclectisme : hardcore, thrash, death, black, grindcore, il y en aura pour tous les goûts. Mais dépêchons-nous, je suis déjà en retard…
Le temps de quitter la gare un sandwich à la main et de déposer mon barda aux vestiaires, j’arrive tout juste pour assister aux deux derniers titres de SADIST. Devant un public encore clairsemé mais visiblement connaisseur, le techno death des Italiens passe plutôt bien et ce grâce notamment à ce premier constat agréable : le son semble être d’excellente facture à l’étage du Liberté (cela se confirmera par la suite). Difficile de rentrer totalement dans un set en assistant seulement aux dix dernières minutes mais le groupe, emmené par un Trevor Nadir imposant, parait vraiment à l’aise avec une mention spéciale au guitariste-claviériste Tommy Talamanca qui joue tout simplement des deux instruments en même temps. Impressionnant ! SADIST semble en tout cas heureux d’être là même devant une assistance limitée, à l’image du frontman qui restera quelques instants à saluer et remercier les fans présents.
Le temps d’une petite pause rafraichissante place aux inconnus – à mes oreilles – de SHINING. Non pas la bande à Kvaforth, mais un combo norvégien plutôt surprenant… Sous leurs faux airs de groupe de new age des années 80 (hormis le chanteur au look plus déjanté) le quintette pratique une musique assez particulière, mélange de rock, de metal, d’indus, de jazz sur certains passages. Si décrit comme ça le rendu est assez difficile à imaginer, le premier abord devant la scène est également pour le moins déroutant. Pourtant petit à petit SHINING parvient à captiver son auditoire grâce notamment à une musique extrêmement variée : une grosse base rock/metal indus agrémenté de quelques blasts sur fond de samples et autres beats bizarroïdes, rien de très violent mais certains passages se révèlent réellement groovy et dansants quand d’autres jouent une carte plus ‘’trippante’’, hypnotisante ou franchement barrée avec quelques séquences messhuggesques bien saccadées. Mais la réelle valeur ajoutée du groupe réside dans l’utilisation par le chanteur d’un saxophone – instrument qui me laisse plutôt de marbre habituellement – qui apporte ici une touche jazzy/barrée assez appréciable et qui colle parfaitement bien à la musique des Norvégiens. Ajoutez à cela une performance scénique convaincante malgré quelques longueurs, un final sur une reprise de King Crimson (« 21st Century Schizoid Man »), un son dont la qualité se confirme et vous obtenez une première bonne surprise ou disons plutôt un ovni de cette première soirée. Inattendu mais pas inintéressant.
Après ce set singulier de SHINING, le moment hardcore de la soirée se profile. Au programme pas moins de deux légendes de la scène rennaise à savoir AWOL et STORMCORE, reformés spécialement pour l’occasion (même si AWOL devrait donner quelques dates supplémentaires). Inutile de préciser que la crème du coreux breton s’est donné rendez-vous ce soir au Liberté, la tension monte d’un cran et le pit se remplit sensiblement. Marcels et casquettes prennent place devant la scène, prêts à l’assaut. Et le terme n’est pas usurpé tant la prestation d’AWOL tournera vite à l’insurrection. Le hardcore aux grosses influences metal des Rennais ne mettra que quelques secondes à transformer le joli parquet de la salle en champ de bataille (ou en tatami si vous voyez ça du côté sportif de la chose). Même si je connaissais le groupe plus de réputation que musicalement, difficile de rester de marbre devant une prestation si énergique et un pit si déchainé. Les moulinets de toutes sortes s’enchainent et s’entrechoquent, ça commence à sentir les dessous de bras ! C’est certes ultra codifié (et un brin répétitif) mais on accroche sans problème à ce hardcore evil transpirant le thrash, ses riffs tranchants et son chant bien hargneux, bref tout cela est d’une efficacité redoutable ! Même treize ans ( !) après leur séparation le groupe jouit toujours à l’évidence d’une cote de popularité quasi intacte à en voir les larges sourires qui barrent le visage de bon nombre de fans présents ce soir que Ramon n’a pas besoin d’haranguer beaucoup pour déchainer. Et lorsqu’arrive la fin du set ce n’est pas vraiment pour sonner la fin de la récréation puisqu’une fois les 4/5ème du line-up renouvelé c’est au tour des non moins cultes STORMCORE de fouler la scène pour quelques morceaux. Mené entre autres par l’ancien boss du label Overcome à la guitare (et parfois au chant), les Rennais poursuivront de mettre le feu à un pit de plus en plus violent (même les murs s’en souviennent !). Dans un style un peu plus classique peut-être mais pas moins efficace, STORMCORE bénéficie lui aussi d’un accueil plus que chaleureux et personne ne boude son plaisir même pour un mini-set. Et lorsqu’en plus le groupe le clôture sur une reprise très crue d’un « Raining Blood » dédié à Jeff Hanneman, autant dire que la boucle est bouclée et le pit au bord de l’implosion. Bref un grand moment. KDS Crew dans ta face !
Tout le monde s’est bien dépensé mais il fallait quand même en garder un peu sous le pied pour la prestation des parrains du grindcore. Même si un certain degré de routine finit par s’installer il faut l’avouer (Napalm Death en live ça fait combien de fois ? 6 ? 7 ? 8 ? 25 ?), c’est quand même toujours un plaisir de retrouver Barney et ses sbires car le groupe ne déçoit jamais sur scène, même si l’on sait exactement à quoi s’attendre. NAPALM DEATH s’apprête donc à clôturer en beauté cette belle soirée. Enfin s’apprête, s’apprête… Le houblon et les discussions sur l’utilisation de la torture psychologique dans les camps militaires sud-américains de l’après-guerre auront eu raison du premier titre qui se termine quelques secondes après mon arrivée devant la scène (heureusement c’était bien le tout premier m’assure-t-on). Les Anglais enchainent sur une « Narcoleptic » plutôt agréable même si quitte à jouer du « Order Of The Leech » j’aurais plutôt opté pour un autre titre. Toujours est-il que le groupe décide régulièrement de faire tourner un brin sa setlist avec, à côté des indéboulonnables classiques (« Suffer The Children » est toujours une tuerie !) quelques titres qui reviennent un peu moins souvent que d’autres en live (la brutale « Lowpoint » issue de l’excellent « Inside The Torn Apart », « Pride Assassin » tirée de l’EP « Mass Appeal Madness » voire « Taste The Poison » de « Enemy Of The Music Business »), bref même si la performance des Anglais est toujours la même scéniquement parlant, on ne voit jamais vraiment deux fois le même concert, certains groupes pourraient en prendre de la graine. Aucune surprise donc concernant la performance en elle-même, Mark est toujours enragé comme un lion en cage (même s’il semblait être gêné par je-ne-sais-quoi avec sa lèvre ( ?)), Shane et Mitch (qui s’est un peu coupé les cheveux *c’était la première info Voici du fest*) se contentant d’headbanguer tout du long (et bien évidemment de hurler pour le premier) quand Danny se contente lui de tenter de suivre le mouvement en évitant au maximum les pains (avouons qu’il était plutôt dans un bon soir). Inutile de préciser que le public s’était massé devant la petite scène où les slammers côtoyaient ce crocodile gonflable (qui a effectivement dû en gonfler plus d’un !). Deux-trois extraits de « Utilitarian » plus tard et le temps de quelques classiques c’est déjà la fin du set et donc de cette première soirée sur une « Siege Of Power » qui finira d’achever les plus tenaces.
Setlist Napalm Death :
(premier titre zappé)
Narcoleptic
The wolf I feed
Pride assassin
From enslavement to obliteration
Suffer the children
When all is said and done
Lowpoint
Leper Colony
On the brinck of extinction
Control
Protection Racket
Taste the poison
Scum
Right you are
Deceiver
Nazi punks fuck off
The kill
Siege of power
5 COMMENTAIRE(S)
citer | Niktareum a écrit : soupolait a écrit : C'était pas le samedi soir le crocodile ?? Remarque c'est caïman la même chose... ^^
Peut-être. C'est tout ce que t'as retenu du fest vieille bite ??
Non mais c'était juste pour le jeu de mots, espèce de sale ami !! |
citer | soupolait a écrit : C'était pas le samedi soir le crocodile ?? Remarque c'est caïman la même chose... ^^
Peut-être. C'est tout ce que t'as retenu du fest vieille bite ?? |
citer | C'était pas le samedi soir le crocodile ?? Remarque c'est caïman la même chose... ^^ |
citer | You're welcome. Effectivement c'était bien cool, j'espère pouvoir venir à Nantes aussi. |
citer | Raaa, ça devait être bien cool. Heureusement AWOL et Stormcore seront à Nantes en janvier. Vivement! Merci pour le report. |
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5 COMMENTAIRE(S)
14/11/2013 13:11
Peut-être. C'est tout ce que t'as retenu du fest vieille bite ??
Non mais c'était juste pour le jeu de mots, espèce de sale ami !!
13/11/2013 09:29
Peut-être. C'est tout ce que t'as retenu du fest vieille bite ??
13/11/2013 08:36
01/11/2013 17:51
01/11/2013 17:45