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Stormcore + AWOL + Machette + Mad At The World

Live report

Stormcore + AWOL + Machette + Mad At The World Le 04 Janvier 2014 à Nantes, France (Ferrailleur)
Si un jour on m'avait dit que j'aurai l'occasion de revoir AWOL et STORMCORE en concert, je ne l'aurai probablement pas cru. D'ailleurs ceux d'entre vous qui sont nés dans les années 90 ou qui n'ont jamais portés un intérêt quelconque à la scène Hardcore hexagonal et plus particulièrement rennaise ne peuvent certainement pas comprendre mon enthousiasme. Car il faut bien voir que ces deux groupes se sont rapidement imposés comme des acteurs majeurs de la scène Hardcore française et même davantage, notamment pour STORMCORE dont le nom à parcouru une grande partie de l'Europe (Belgique, Allemagne, Espagne, Royaume-Uni...)
L'année dernière (septembre 2013), à l'occasion de ses quinze ans, Garmonbozia annonçait à la surprise générale la réformation d'AWOL pour une double soirée anniversaire qui s'annonçait d'ors et déjà mémorable. Lorsqu'en plus j'apprends que STORMCORE doit y figurer en tant qu'invité surprise, il ne m'en fallait pas davantage pour me décider à faire le voyage jusqu'à Rennes. Malheureusement, cela n'aura pas été possible pour d'obscures raisons d'agenda. Ma déception à néanmoins été de courte durée puisque quelques jours avant le festival Garmonbozia, Trauma Corp annonçait pour janvier 2014 à Nantes une date réunissant ces deux légendes du Hardcore avec en prime MACHETTE, nouveau groupe de Medhi (Slamface, Hardcore Trooper Records) et les parisiens de MAD AT THE WORLD. Un line-up particulièrement alléchant et tout ça juste la veille de mon anniversaire. Merci!

Samedi 4 janvier, direction de Ferrailleur en compagnie des petits gars de MAD AT THE WORLD pour un périple mouvementé à bord d'un camion Renault qui, d'emblée, ne nous semble pas de première fraîcheur. Après quelques heures de route au son d'une radio grésillante et d'une pluie pernicieuse qui réussira à trouver son chemin jusqu'à l'intérieur du van, nous voilà enfin arriver à Nantes devant cette salle de concert située juste en face de la Loire et que j'ai toujours trouvé particulièrement chouette (jamais je n'y ai été déçu par la qualité du son).
Paris, Rennes, Laval, Nantes... Beaucoup de monde avait fait le déplacement pour assister à cette date unique qui ce soir affichait complet. Une fois passé la caisse (12€ pour quatre groupes avec en prime le EP de MACHETTE, nous sommes plutôt gâtés), j'ai été submergé par une impression étrange, celle de revivre l'une de ces fameuses soirées de l'époque comme aux Tontons Flingueurs ou à l'Ubu, avec les mêmes visages enthousiastes marqués cependant par quelques rides supplémentaires. Nostalgie...

Bref, la soirée débute au son du Hardcore de MAD AT THE WORLD. Un Hardcore particulièrement influencé par la scène new-yorkaise (impossible de ne pas évoquer Merauder) ainsi qu'à certain groupes de Death Metal (Obituary par exemple). Formé notamment par d'anciens membres de Black Spirals et Tromatized Youth, MAD AT THE WORLD réussira à se montrer convaincant dès les premières secondes grâce à un sens du riff et de la mosh part particulièrement développé (riffs Thrash slayerien bien malfaisant et une série de mosh part à vous rompre les cervicales) ainsi qu'un son en béton armé faisant très vite oublier le côté "première partie". Bien que le public ait du mal à se laisser aller, les encouragements sont chaleureux et les parisiens continuent de mettre du cœur à l'ouvrage à travers un chanteur survolté qui n'hésite pas à haranguer la foule mais aussi les quelques grandes gueules du bord de scène. MAD AT THE WORLD n'a que peu de titres à son actif (six pour être exact) et le temps passe malheureusement trop vite. Aussi, le groupe se retirera après une petite demi heure des plus efficaces, et cela malgré la retenu d'un public qui au cours de la soirée saura se montrer un peu plus enclin au Karate Dance Style.

Le relai est pris par les locaux de l'étape, MACHETTE. On y retrouve Medhi du label Hardcore Trooper (à qui l'on doit notamment la réédition vinyle de la démo d'AWOL) accompagné par d'autres vieux briscards traînants leurs guêtres dans la scène Hardcore depuis déjà un petit moment (ex-Slamface, ex-Tromatized Youth, ex-Nantes Resilience...). Pour ma part, je n'avais jamais rien entendu du groupe mais connaissant le bonhomme derrière le micro, j'avais tout de même une petite idée de ce à quoi m'attendre. Et effectivement j'avais vu juste puisque MACHETTE s'adonne à un Hardcore/Thrash rapide et incisif bourré de mosh part et de singalong dans une ambiance festive mais toujours virile inspiré par le cinéma d'horreur (on retrouvera d'ailleurs quelques samples ici et là). Plutôt que de toiser son public, Medhi ouvre les hostilités au cœur de la fosse en bousculant l'assistance avec vigueur avant de reprendre place comme il se doit derrière son micro. Si la musique des Nantais n'invente rien, reprenant ces codes connus de tous, on se laisse aller sans résistance à ces séquences faciles (riffs Punk/Hardcore ultra rapides, tchouka-tchouka, mosh parts, singalong...) mais redoutables qui, petit à petit, commencent à dérider le public du Ferrailleur. Pour ma part, si j'ai toujours eu un peu de mal avec le timbre de voix de Medhi, force est de constater que MACHETTE sait y faire pour mettre l'ambiance. La prestation énergique du groupe nantais ne laisse aucun moment de répit au public à l'exception peut-être des quelques remerciements lancés par Medhi à Trauma, aux groupes de l'affiche ainsi qu'évidemment à tous ceux présents ce soir. Au final, rien de bien nouveau mais un bon moment passé en compagnie de MACHETTE. Et le truc cool dans tout cela c'est que chaque personne ayant assisté à la soirée repartira avec leur nouveau EP sous le bras. Merci à eux.

Après ces deux mises en bouche de qualité (avec tout de même une préférence pour MAD AT THE WORLD), passons aux choses sérieuses avec deux des groupes rennais qui ont bercé mon adolescence et initié ma découverte du Hardcore (finalement, il ne manquait plus qu'Underground Society pour parfaire cette affiche). C'est tout d'abord AWOL (A Way Of Life) qui investira les planches. Revoir Ramon, Romain, Zardoz (trois des membres d'origine) accompagnés pour cette reformation par Olivier et Mathieu (ex-Stormcore) sur scène fait vraiment chaud au cœur (bien que Ramon et Zardoz jouent déjà ensemble au sein de Voight Kampff). D'ailleurs le plaisir semble partagé à voir le sourire qu'affiche les cinq musiciens qui prennent place derrière leurs instruments au son d'une introduction empruntée très probablement à un film d'horreur des années 70/80. Évidemment, pas de grosse surprise en matière de setlist mais une série de titres phares attendus probablement par une majorité de l'audience et couvrant toute la discographie des Rennais (de la démo au EP en passant par le split en compagnie de Headway et bien entendu de la compilation In This Other Land). Sans surprise mais avec un plaisir non feint, on retrouve des titres tels que "The Last Scream", "KDS In Action", "In This Cold Weather", "A.W.O.L.", "Signs Of The Downfall" et bien sur "Seed Of A New Age". Alors que le public se montre de plus en plus réceptif à la musique d'AWOL, je me rends compte à quel point celle-ci est marquée par les années 90. AWOL livre en effet un Hardcore metallique des plus atypiques: à la fois chaotique et pourtant emprunt d'un feeling émotionnel fort. Que ce soit dans les passages mélodiques en arpèges un peu bancal (très typés Screamo/Hardcore 90's), le chant criard et pourtant bien evil de Ramon, les riffs chaotiques et ultra Metal etc... Le groupe clôturera son set sur un tryptique incroyable avec tout d'abord l'intro de "World Eater", titre rouleau compresseur du char d'assaut anglais Bolt Thrower suivi par un "Seed Of A New Age" qui en fera transpirer plus d'un avant de conclure par une reprise de "Firestorm", célèbre titre de Earth Crisis", avec l'appui de Hans(aïas) (Right For Life, The Age Of Venus Records) au chant. Wow, je n'en demandais pas tant!

C'est désormais aux vétérans de la scène Hardcore rennaise de monter sur scène. Je ne me souviens plus de la dernière fois où je les ai vus en concert mais cela doit bien remonter à treize ou quatorze ans maintenant, comme AWOL finalement... D'ailleurs David annonce en souriant qu'il n'a plus touché à une guitare depuis quinze ans. Mais finalement, ce n'est pas lui qui se montrera le moins à l'aise puisque Pascal (basse) semble avoir quelques trous de mémoire, le regard un peu perdu sur la guitare de Mathieu (qui a désormais abandonné le chant) afin de reprendre ses marques. Il en souri, l'air tout de même un peu gêné, les autres aussi alors que l'essentiel du public continue à mosher avec énergie. Ces quelques loupés n'empêcheront pas STORMCORE de délivrer un set redoutable principalement tourné vers son dernier EP intitulé In For The Kill dont il reprendra les quatre titres "Back Ta Beat Ya", "All Hope Is Gone", "Foolkiller" et bien entendu "Down With Da Crew". Dans le public, des connaisseurs déjà présents il y a plus de quinze ans à Rennes ou à Nantes et puis d'autres, plus jeunes, qui n'ont jamais vu le groupe sur scène mais qui se montrent particulièrement avides d'assister à la prestation d'une des légendes hexagonales en matière de Hardcore. Comme pour AWOL, les gars de STORMCORE semblent prendre énormément de plaisir à se retrouver sur scène ce soir, délivrant ce Hardcore old school to new school avec la même passion qu'à l'époque. Le groupe fera également appel aux services de Hans pour une reprise musclée de "Hard Times" des célèbres Cro-Mags. L'ancien chanteur de Right For Life n'a rien perdu de son énergie, arpentant la scène avec conviction et faisant participer le public avec générosité au son de ce refrain scandé à l'unisson: "Hard Times, Hard Times...". STORMCORE reviendra un plus tard avec une seconde reprise, cette fois-ci de Slayer avec son fameux "Raining Blood". À peine les premières notes s'échappent elles des instruments que le pit entre en ébullition. Mais malheureusement il est déjà l'heure pour STORMCORE de tirer sa révérence. Après des remerciements de rigueur, le groupe prend la direction des backstages alors que les lumières se rallument. Le public demande évidemment un rappel que STORMCORE ne lui refusera pas. À court de titres, le groupe reprendra une partie de la setlist de ce soir avec "Foolkiller" et cette reprise électrique de "Hard Times" toujours avec Hans au chant accompagné cette fois-ci par Medhi (Machette) et Smitters (Underground Society) aux backings. Parfait, à l'image de cette confession déguisée et maladroite de David sur son âge avancé lorsqu'il invite le public à guetter sur MySpace la mise en ligne de quelques enregistrements de la soirée. Autant vous dire que les vannes ont fusé.

Mais voilà, toutes les bonnes choses ont une fin et il est temps pour moi de quitter Le Ferrailleur car demain le retour sur Paris se fera à la fraîche, après une courte nuit de sommeil. Alors que je prends le chemin de la sortie, voilà que résonne dans les baffles une reprise de "Fight For Your Right" des Beastie Boys. Étonnamment, une grande partie des gens dans la salle se met à scander en cœur le célèbre refrain des new-yorkais, un peu comme si cette soirée ne devait jamais se terminer. Certes, les absents ont toujours tort mais réjouissiez-vous car selon certains bruits de couloir il est possible que quelques nouvelles dates se fassent ici et là à l'occasion.

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