We Are A Young Team 3 / Church Of Ra
Live report
We Are A Young Team 3 / Church Of Ra Amenra + Oathbreaker + Treha Sektori + Hessian
Le 26 Avril 2014 à Metz, France (Les Trinitaires)
C'est après un périple magnifié par un problème d'essuie-glace sous une pluie battante que nous sommes arrivés à Metz aux Trinitaires un peu -voire beaucoup- en avance pour cette affiche entièrement estampillée Church Of Ra. Voilà, voilà, il n'y a personne et des types en capuches se trimbalent en criant des trucs en flamand. Nous en profitons pour faire le tour de la salle et du merch' : il s'avère que c'est une salle plutôt sympa (dans une ancienne chapelle) malgré sa petite taille. On boit, on poirote, on boit, on discute, on fume, on cherche les toilettes, on boit, on tourne et on re-fume. Bref, c'est un concert quoi...
Hessian :
Matpewka : Du coup, une dizaine de clopes et deux pintes plus tard...Hessian commence à jouer. Oui Hessian...parce que je pensais que c'était Treha Sektori qui devait ouvrir la marche. En fin de compte, ça m'a un peu arrangée sur le moment, je pensais qu'ils n'allaient pas jouer et qu'il y aurait plus de temps pour le reste. Du coup, je me retrouve face à un groupe que je connais très peu qui balance du Black/Hardcore tout ce qui a de plus classique. Malheureusement, je n'en ai pas grand chose à en dire à part que ça envoyait plutôt bien. Cependant, rien de franchement intéressant à l'horizon, c'était juste bien pour un début de soirée. Finalement, ce qui m'a frappé c'est les lights. J'ai trouvé qu'elles étaient trop présentes, les blinds explosaient un peu les yeux et ne servaient pas forcément le groupe. A part ça, j'ai trouvé Hessian correct mais sans plus. J'avais franchement hâte de voir la suite par contre.
FleshOvSatan : C'est donc Hessian, combo Blackened Hardcore de la Church of Ra qui a la charge d'ouvrir et je dois bien reconnaître qu'il le fait plutôt bien. L'alcool aidant – grandement je pense -, je me laisse charmer et remue d'une manière relativement frénétique sur les titres du combos. Bien qu'en album, le groupe ne m'a jamais intéressé, j'avoue que le son bien réglé et la présence des musiciens et du chanteur m'ont fait rentrer dans leur univers violent mais sachant aussi se faire lent et opaque. Bien joué.
Oathbreaker :
Matpewka : La mise en scène était très/trop sobre. La chanteuse vêtue d'une robe se tenait de face en arrachant son micro et en hurlant dedans avec fureur, les cheveux cachant son visage. Bon, comme je le savais pertinemment, Oathbreaker est un groupe à forte personnalité contrairement à Hessian. Pour le coup, je connaissais un peu le groupe mais j'ai été déçue. Au début du concert, la brutalité des compositions m'ont un peu emportée et puis au fil des morceaux je me suis ennuyée (peut-être que le taux d’alcool avait baissé à ce moment là). Après je me suis dis « Est-ce que tu reconnais des morceaux ? » et plus le concert défilait, plus je me disais « Ah ouais non ». J'avais l'impression qu'Oathbreaker était un bloc sans quelque chose auquel on pouvait se raccrocher. Tout était noyé, on n'entendait pas spécialement la distinction entre les instruments et le chant venait surplomber le tout. Si Oathbreaker m'avait moyennement convaincue sur CD, là, ils ne m'ont en rien donné envie de m'y remettre.
FleshOvSatan : Formation menée de main de maîtresse par la reconnue Caro Tanghe, Oathbreaker avait tout intérêt à me prouver personnellement qu'il valait mieux en live qu'en CD, après un « Maelström » qui tapait gentiment dans le vide et un « Eros / Anteros » qui m'avait autant d'effet que la sortie imminente du dernier Hôpital et Charité. Premièrement, il faudrait avouer que Caro aura eu ce soir-là l'équivalent de la présence de Laurent Voulzy, se planquant littéralement derrière ses cheveux et une longue robe noire à la manière d'Onielar (le charisme en moins...). Du coup, la front-woman perd un peu mon attention avec cette dégaine proche de Cousin Machin et le concert se déroule sans trop d'enthousiasme. La dernière piste « Maelström » clôturant l'album du même nom aura beau remonter le niveau avec sa petite dose de lenteur dissonante, ce dernier restera pour ma part au ras-du-sol, façon concert apéritif idéal avec l'alcool que je reprends, pour oublier cette fois. Déception quand tu nous tiens.
Treha Sektori :
Matpewka : Bon, du coup je vais rechercher un coup à boire, fumer une clope. Je rentre et je demande à mes camarades « Oui, alors, ils vont jouer eux ? Ou c'est Amenra tout de suite ? ». Finalement, je vois qu'un gars commence à préparer son clavier et un écran derrière, à la Amenra, se met en route. Je vous avoue que je suis restée dans la salle cinq minutes tout au plus. C'était de l'espèce de Drone-Ambiant pas intéressant (enfin, me direz-vous, depuis quand le Drone est intéressant ?). Bref, je ne suis pas cliente alors je sors parce que dehors c'est mieux. En entendant quelque peu Treha Sektori en arrière plan et en discutant avec mes camarades, la musique n'avait pas l'air de changer des masses alors que je crois que j'ai bien fait de sortir.
FleshOvSatan : C'est de l'ambiant donc par essence, c'est un truc à écouter sur son canapé. Surtout que Dehn Sora (responsable visuel de la Church Of Ra) derrière son MacIntosh customisé et ses projections de mec tout nu dans les caillasses re-pompe éhontément du Elysian Blaze (à la note près). Je veux bien que la Church of Ra fasse jouer les copains mais là, franchement, Treha Sektori n'aurait pas joué que ça n'aurait pas été plus mal. Bref, c'est sympa deux minutes mais ça finit par être salement agaçant. Et je préfère aller parler et tiser dehors.
Amenra :
Matpewka : Ah ! Enfin ! Du coup, je me place au premier rang parce que c'est un peu pour ça que je suis venue après tout. En plus, il n'y a pas « Mass » de monde devant la scène...Pour mettre directement dans l'ambiance, Amenra débute sur « The Pain. It is Shapeless», les riffs m'ont transporté immédiatement. Ça y est, j'étais à fond dedans. En plus, ils enchaînent avec « Razoreater » qui est une de mes préférés du groupe, la lourdeur des riffs et du tempo m'ont écrasé totalement. En fait, pendant tout le concert, j'avais les larmes qui montaient tellement...Ça m'a véritablement pris aux tripes même s'il y a eu une petite baisse de régime à mon sens sur « Terziele » et «Boden » que je trouve en dessous du reste de la setlist. Je m'étais un peu spoilée avant de venir, je savais qu'ils joueraient « A Mon Ame » et « Nowena », finalement celles que je trouve vraiment intenses sur le « Mass V ». Et là j'ai été totalement embarquée si bien que je hurlais avec Colin et en plus ma tête tournait un peu, c'était parfait. En fait, « Nowena » était vraiment le point culminant où les larmes étaient prête à sortir. Alors, ce que j'ai trouvé bizarre c'était de terminer par « Silver Needle. Golden Nail » parce que je ne vois vraiment pas ce morceau comme une track de fermeture mais plutôt d'ouverture. Du coup, la fin du concert a été très brutale pour ma part. J'en voulais encore plus...J'ai eu l'impression que le concert avait été trop court et qu'il manquait quelque chose. Au niveau du son, j'aurais espéré entendre un peu plus Colin donner ses tripes mais sa voix était noyée dans le reste des instruments du coup c'était impossible d'entendre le chant clair, ce qui était un peu dommage. Puis, bon, j'ai déjà vu des vidéos de concerts d'eux, je m'attendais sûrement à une mise en scène plus ritualiste. Mis à part ces petits points négatifs, je suis quand même séduite et je retournerai les voir sans me poser de questions.
FleshOvSatan : Colin s'ouvre les veines, Colin embrasse le tapis, Colin se suspend... Colin c'est un peu comme Martine, il propose une nouvelle aventure à chaque concert. Et ce soir, nous aurons eu Colin de face, oui monsieur, sur « Am Kreuz » monsieur. Qui a déjà-vu Amenra le sait, le groupe est une machinerie, une usine bien réglée et à n'en point douter la machine à dandiner comme un autiste est rodée et efficace. On ne lasse pas vraiment des décharges paradoxalement plus bas que terre que balance le groupe. C'est sûr, Amenra est bon et les derniers titres issus de « Mass V » me laissant froid sur CD font mouche en live. « Boden » par exemple ne se refuse pas et réussit parfaitement à prouver son intensité. Pour paraphraser un héros de notre temps je dirais « Le nom d'un mort tatoué sur la peau, les singes viennent de sortir du zoo armés comme à l'époque du Clos ». Néanmoins, on pourrait s'appesantir sur le manque de quelques titres que je considères cultes, type « Ritual » ou « Aorte » qui n'auraient pas fait de mal. De même, la petite heure de show (sans rappel, bien évidemment...) a paru bien courte pour moi et mes acolytes du jour. Une petite demi-heure de plus n'aurait pas été du luxe, même si avec quatre groupes en tout, j'imagine que les contraintes horaires ont du jouer sur la longueur du set. On va dire que je pinaille, mais cependant je me demande quand Amenra va avoir la bonne idée de passer en sample la voix de la fille dans « Am Kreuz » parce que c'est pour moi le petit déclencheur qui fait de cette chanson une des plus réussies du groupe. Mais restons honnêtes, la groupe belge a rempli le contrat et comme me l'a dit Ikea après le concert « Je m'en lasserais sûrement un jour mais pas aujourd'hui ».
Set-list Amenra :
The Paint. It Is Shapeless
Razoreater
A mon âme
Boden
Terziele
Nowena | 9.10
Am Kreuz
Silver Needle. Golden Nail.
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