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Fall Of Summer 2015 - 2ème Jour

Live report

Fall Of Summer 2015 - 2ème Jour Abbath + Coroner + Haemorrhage + Hamferð + Ihsahn + Metalucifer + Nile + Razor + S.U.P. (Supuration) + Satan + Skelethal + Suffocation + Temple Of Baal + Triptykon + Tsjuder
Le 05 Septembre 2015 à Torcy, France (Base de Plein-Air Vaires-Torcy)
Réveil difficile après une nuit courte mais il faut bien sortir de sa torpeur. On est samedi et les concerts commencent plus tôt aujourd'hui, dès 10h30! C'est salaud ça! Comme hier, la journée ouvre sur deux groupes français. Et pas des moindres.(Keyser)


SKELETHAL (Blackwaters, 10h30-11h10)

Troisième fois pour moi face aux Nordistes de SKELETHAL. Clairement la meilleure et pas seulement parce qu'il faisait beau! Si j'ai eu des doutes concernant la qualité et l'intérêt de leurs morceaux auxquels je n'accrochais pas plus que ça, force est de constater que le quatuor a pris du galon et de l'assurance. Non seulement leur musique me parle de plus en plus mais les Français sont aussi devenus plus impressionnants sur scène. Ça manque juste encore un poil de communication. Sinon, SKELETHAL a balancé avec talent son death metal old-school rageur et rugueux à la face de spectateurs peu nombreux vu l'heure matinale mais que le frontman remerciera pour s'être levés. De rien! La fosse se remplira un peu plus au fur et à mesure du show, les portes du festival ayant ouvert plus tard que prévu alors que le groupe a bien commencé à l'heure. Entre école suédoise et scène américaine, le death metal de la formation transpire la fougue de la jeunesse. Ç'aurait presque un air de fraîcheur si ça ne sentait pas autant le vieux DM punky à l'arrache. C'est que ça joue pied aux planchers la plupart du temps, un véritable appel au pit! Et quand SKELETHAL lève le pied sur de rares séquences modérées, c'est pour mieux instaurer une ambiance pesante de mort. Miam! Le son est excellent en plus, bonne surprise! De quoi se mettre déjà dans le bain (à défaut de piquer une tête dans le lac dont l'accès par la scène était fermé!) pour cette grosse journée de samedi!(Keyser)


TEMPLE OF BAAL (Sanctuary, 11h15-11h55)

Depuis le temps que j'entends du bien de TEMPLE OF BAAL, c'était vraiment le moment que je m'intéresse enfin aux Parisiens. J'avais bien vu que ça avait l'air cool lors de concerts ou sur un extrait par-ci par-là mais je n'avais toujours pas creusé. Là j'ai pris ma pelle et je peux vous dire que le nouvel album Mysterium casse des culs par paquets de douze en mode offrande de blasts jouissifs à Satan. Putain que c'est bon! L'opus sortira début octobre. Pour patienter, le groupe a offert au public deux extraits, "Divine Scythe" et "Hosanna", qui, s'ils ne sont pas les plus bourrins du disque, montrent déjà que ça ne rigole pas et que le combo a franchi un nouveau cap. Difficile toutefois de retranscrire l'ambiance d'un album sur scène et d'y être autant happé que le casque sur les oreilles. Du coup, le show de TEMPLE OF BAAL m'a fait moins d'effets que les écoutes de Mysterium. Le son peu tolérant envers les guitares et la caisse claire n'a pas aidé, tout comme l'heure matinale. Quoiqu'il en soit, j'ai malgré tout apprécié le set des Français qui, s'il n'a pas ému autant que j'aurais voulu par son atmosphère, a convaincu sans peine par son efficacité indéniable. Du blasts, du tchouka-tchouka, du mid-tempo, du plus lent avec dissonances, il y en avait pour tous les goûts, surtout les plus barbares!(Keyser)


HAMFERD (Blackwaters, 12h00-12h40)

Inconnu au bataillon pour ma part, je n'ai appris l'existence du combo que par l'annonce de sa venue au Fall Of Summer cette année et le visonnage d'une vidéo des Féringiens jouant un titre au bord d'une falaise lors de la dernière éclipse totale de lune. Un effet saisissant mais un doom grisailleux bien trop lent pour moi. Je n'assiste donc par curiosité qu'aux dix dernières minutes de la représentation des Scandinaves. Ce qui me permet de confirmer que leur musique me lasse vite malgré des qualités évidentes, notamment une certaine classe dégagée par des musiciens tous habillés en costume noir et chemise blanche comme s'ils assistaient à un enterrement. Seyant à merveille à l'ambiance de deuil et recueillement instauré par la formation qui a dû, je n'en doute pas, convaincre les amateurs.(Keyser)


HAEMORRHAGE (Sanctuary, 12h45, 13h25)

Voilà un groupe dont je vois le nom circuler depuis des années dans les milieux dégoulinants mais auquel je n'ai jamais prêté attention. Je peux désormais faire mon mea culpa car le show des Espagnols s'est révélé l'une des meilleurs surprises du festival francilien. Un peu à la manière des savoureux Inhume, HAEMORRHAGE balance un goregrind/death haletant et efficace qui alterne parties de blasts furieuses et séquences groovies pour se déchaîner sur le dancefloor. En parlant de se déchaîner, le frontman, torse nu et couvert de sang pour coller aux thématiques sanguinolentes du groupe, n'est pas le dernier à se lâcher, éructant ses paroles gores avec force et conviction et ne ménageant pas ses efforts sur la scène. Quant aux autres musiciens, dont une jolie blonde à la basse, ils sont affublés d'une blouse blanche et de masque comme en chirurgie. On reste dans le ton! Ces derniers se montrent toutefois bien moins mobiles que le très remuant chanteur qui fait le spectacle à lui tout seul. Un show très appréciable, dôté d'un son correct pour le style, qui est passé à une vitesse folle.(Keyser)

C’est reparti pour la deuxième et malheureusement dernière journée, et on commence plutôt à la cool avec les grindeux espagnols d’Haemorrhage ! La première et unique fois où je les avais vus remonte au Sylak 2013 et j’avais passé un sympathique moment. Rien n’a changé niveau jeu de scène : le guitariste en chirurgien, la bassiste en infirmière et le chanteur gominé le torse nu recouvert de sang… Ce dernier est toujours à fond pour mettre l’ambiance et motiver le public à foutre le bordel : un coup il monte sur la barrière avec une muselière, un coup il s’amuse comme un demeuré avec une jambe coupée en plastique… Les gimmicks typiques pour du goregrind en somme, mais les gens ont plutôt eu l’air d’apprécier et s’en sont donné à cœur joie dans la fosse. Pas le concert de l’année mais je suis pour avoir une caution « lol » en festival, surtout quand la qualité musicale est au rendez-vous (comme Jig-Ai qui avait retourné le Neurotic 2015 en fin de soirée). Mention particulière au morceau sur l’intro duquel le chanteur fait chanter le public à base de « eeeurgggh » (si c'est pas du travail d'investigation de qualité ça)… Si j’ai la foi je me pencherai sur les albums des Espagnols, en attendant je ne peux que vous conseiller d’aller jeter un œil si vous croisez leur route en festival.(KPM)


METALUCIFER (Blackwaters, 13h30-14h15)

Que je les attendais ceux-là! Et je n'étais pas le seul! METALUCIFER, c'est le deuxième groupe de Gezol de Sabbat qu'on avait déjà vu avec plaisir la veille en clôture de la première journée. Un combo en mode hommage au heavy metal du début des années 1980 avec Iron Maiden en tête de gondole qui peut paraître ultra cliché et simpliste de prime abord mais qui révèle surtout un talent de composition et un feeling indéniables chez le petit Japonais qui connaît parfaitement son affaire. Gezol, sans son bikini à clous troqué contre un simple fut moulant mais toujours aussi incompréhensible dans son anglais niponisé, est accompagné pour l'occasion des deux autres membres de Sabbat auxquels s'ajoutent deux Allemands de la tribu Metal Inquisitor. L'alliance nippo-germanique a donné un set ultra fun qui a donné la banane à tout le public (les connaisseurs du moins) malgré un son assez atroce en ce qui concerne la batterie et la grosse caisse en mode hard tek, sentiment désagréable renforcé par les rythmiques très répétitives de METALUCIFER. Mais peu importe car les musiciens ont le sourire, s'éclatent sur scène et balancent leurs hymnes heavy metal old-school à la figure d'une assistance ravie dont les plus fans chanteront à tue-tête les refrains débiles, notamment ceux de "Heavy Metal Chainsaw", "Heavy Metal Bulldozer", "Heavy Metal Highway Rider" et "Heavy Metal Samurai". Eh oui, tous les titres de METALUCIFER commencent tous par Heavy Metal! Kitsch jusqu'au bout, fuck yeah! La musique du groupe n'a bien sûr rien d'original, il faut la voir comme une ode aux grand anciens, mais elle a quelque chose de prenant et propose toujours de bons riffs, des mélodies mémorables et des lignes de chant catchies qui suffisent à mon bonheur et à celui des autres amateurs. Pour le dernier titre, Stefan Hüskens d'Asphyx, le batteur habituel en live pour les Nippons, viendra remplacer Zorugelion (la différence de gabarit entre le costaud batave et le maigrelet asiatique m'a bien fait marrer) sur un "Heavy Metal Hunter" des plus efficaces qui vient clore un set qui, s'il n'a pas été parfait (arf ce son...), aura tout de même été un des moments forts de ce Fall Of Summer. J'étais heureux comme un gosse le matin de Noël devant ce premier show de METALUCIFER en France. Quand je pense qu'ils sont annoncés avec Sabbat au prochain Nuclear War Now! Fest, je me dis que le voyage à Berlin me paraît obligatoire! À bientôt les gars!(Keyser)

Voilà le deuxième groupe des Japonais exhibitionnistes emmenés par Gezol. Cette fois c’est un concert de pur heavy metal auquel nous assistons : tous les morceaux ou presque contiennent « heavy metal » dans leur nom, on peut difficilement faire plus explicite. Là non plus je ne connaissais quasi rien de la discographie studio du groupe, mais les chansons sont tellement fédératrices et fun que je suis rentré de suite dans le show. Surtout, les refrains sont absolument géniaux et reprennent quasi systématiquement le nom du morceau pour que tout le monde puisse pousser la chansonnette : « Heavy Metal Samurai », « Heavy Metal Bulldozer » et j’en passe ! Alors certes, il y avait quelques petits points noirs : le son toujours, qui transforme le set en techno à cause d’un kick binaire complètement en avant, le genre de truc à te bouffer le cerveau. Cela venait notamment de la rythmique ma foi très pauvre et linéaire tenue par le batteur (le même que pour Sabbat) qui ne sait apparemment pas jouer de doubles croches sur son hi-hat. Les choses se sont améliorées quand le tank d’Asphyx/Desaster est venu prendre le relais sur la fin du set, la différence s’est tout de suite fait sentir niveau puissance de frappe et entrain... Autre point à noter : on m’a signalé que le deuxième guitariste (l’Européen) jouait son premier concert ce jour-là ! L’attitude s’en est ressentie avec un jeu de scène plutôt crispé, mais le bonhomme s’en est très bien sorti techniquement en tenant compte du contexte particulier. C’était assez drôle à regarder, comparé au bassiste à rouflaquettes qui s’éclatait comme un petit fou juste à côté de lui. En bref, une très bonne découverte de ce Fall Of Summer qui réservait encore quelques excellents concerts en ce samedi chargé !(KPM)

Setlist:

Heavy Metal Is My Way
Heavy Metal Drill
Heavy Metal Chainsaw
Heavy Metal Bulldozer
Heavy Metal Highway Rider
Heavy Metal Samurai
Heavy Metal Hunter


SUPURATION (Sanctuary, 14h20-15h05)

Retour en France avec le combo culte SUPURATION qui a attiré beaucoup de monde devant la Sanctuary Stage. Pas moi cependant puisque je ne connais pas du tout la discographie du groupe et n'étais pas du tout attiré par son doom/death, l'esprit encore pris par le show de METALUCIFER et voulant recharger mes batteries pour un autre concert qui s'annonçait formidable.(Keyser)

Setlist:

Prelude
The Elevation
1308.JP.08
Incubation
Synergy Awakes
4TX.31B
Tales From The Crematory
Suppurated
The Cube


SUFFOCATION (Blackwaters, 15h10-15h55)

Je veux bien sûr parler de celui de SUFFOCATION qui reste, malgré les années et la ribambelle de nouvelles formations apparaissant chaque année, non seulement mon groupe de brutal death préféré mais aussi le meilleur quand il s'agit de casser des culs sur scène. Les mecs ont aussi un sacré humour puisque leur musique d'intro "Kilos In My Bag" de Stitches, du rap US commercial, en surprendra plus d'un. Moi ça m'a bien fait marrer en tout cas! Passé cet intermède trollesque, les New-Yorkais n'ont encore une fois pas failli à leur réputation en donnant une véritable leçon de brutal death, que ce soit en matière de jeu de scène, toujours impressionnant (notamment Derek Boyer en mode accroupi qui ne fait qu'un avec sa basse), de son (d'une puissance, d'une lourdeur et d'une clarté remarquables, un des meilleurs sons du fest!), de maîtrise technique (un peu moins pour Kevin Talley chez qui j'ai relevé quelques couacs et de la fatigue sur scertaines parties blastés moins rapides), et bien sûr de compositions puisque, en ne jouant que des classiques hormis le néanmoins recommandable "As Grace Descends" tiré du dernier album, SUFFOCATION a délivré ce qui se fait de mieux dans le genre depuis plus de vingt ans. Entre un "Thrones Of Blood" en ouverture qui a mis tout le monde d'accord d'entrée de jeu, un "Breeding The Spawn" au break pachydermique qui a dû faire croire aux autochtones à un tremblement de terre, un "Liege Of Inveracity" et son riff slam cultissime jouissif, un "Catatonia" des plus groovy, un "Funeral Inception" impérial, un "Effigy Of The Forgotten" ultra brutal et un "Infecting The Crypts" en final non moins fracassant, les Américains ont enchaîné les tueries comme si de rien n'était, mené à la guitare par un Terrance Hobbs facile qui n'a rien perdu ni de son jeu ni de sa bonne bouille. Le public, ravi, s'est bien défoulé dans le sable. Un mot bien sûr sur Ricky Myers (Disgorge, Sarcolytic) qui remplaçait Franck Mullen qui ne traverse presque plus l'Atlantique depuis quelques années. Déjà, physiquement, le bonhomme, très grand, en impose. Vocalement ensuite, il a démontré sans peine qu'il était à la hauteur du poste dans un genre proche de celui de Mullen pour ne pas dénaturer les morceaux tout en donnant sa petite touche personnelle. L'efficacité en ligne de mire, le batteur de Disgorge, s'est par contre montré moins prolixe que le très bavard frontman originel, enchaînant rapidement les morceaux pour ne pas perdre de temps (déjà que les trois quarts d'heure alloués étaient bien trop courts!) tout en dialoguant tout de même un minimum avec le public. Quel putain de groupe les enfants, quel putain de groupe! Après une telle leçon, il n'y a plus qu'à rentrer chez soi!(Keyser)

J’ai merdé. J’ai raté « Thrones Of Blood » qui contient mon riff préféré de Suffocation... J’arrive donc devant la scène durant « Breeding The Spawn », en me disant que le concert ne peut être qu’excellent vu le début de la setlist. Effectivement, sur le moment j’ai même oublié ma déception de ne pas voir Frank Mullen au micro tant les New Yorkais ont tout cassé (bien aidés par le pit qui s’est transformé en pugilat dans le sable). Ricky Myers (batteur de Disgorge) assurait le chant et il n’a pas démérité même si on aurait voulu plus de flying hands ! Concernant le reste du groupe, évidemment rien à redire tant les mecs sont au top, à l’exception d’un Kevin Talley qui n’a plus tout à fait son groove d’antan. Même s’il est loin d’être un manche, je ne peux m’empêcher d’avoir un léger regret par rapport au départ du roi Mike Smith et son jeu si personnel. Une avalanche de tubes s’abat sur Torcy, entre « Funeral Inception » et son intro déclamée par Myers qui annonce une grosse castagne, « Catatonia » qui est du même acabit ou l’inévitable « Infecting The Crypts »… Enfin la sono crachait comme il se doit pour rendre justice à la puissance de Suffocation en live, et ce n’est pas un faux départ sur un morceau qui viendra enrayer la machine. Encore une petite leçon de death metal par les maîtres du genre.(KPM)


SATAN (Sanctuary, 16h00-16h45)

Peut-être pas tout de suite quand même! Car enchaînait sur la Sanctuary Stage un autre de mes chouchous. Et pas des moindres puisque les géniallissimes SATAN revenaient en France pour la deuxième fois après leur passage remarqué au Hellfest l'année dernière. En ce qui me concerne, il s'agissait de la sixième fois que ma route croisait celle des Anglais. Une des meilleures je dois dire même si tous leurs shows auxquels j'ai assisté furent pour moi une source de jouissance intense. Toujours pas de déception à l'horizon donc tant la bande de Brian Ross a une nouvelle fois déroulé avec élégance son heavy metal enlevé et racé, ras la gueule de riffs incroyables, de mélodies et solos inspirés et de lignes de chant splendide. C'est toujours la même setlist ("Time To Die" évincé toutefois à cause d'un temps de jeu bien maigre, "Siege Mentality" d'habitude joué plus tard à la place) mais aucune lassitude ne se fait sentir. Je me répète mais qu'est-ce que je pourrai bien dire de plus sur un combo aussi exceptionnel? Peut-être que j'aurais aimé un ou deux nouveaux morceaux puisque le troisième album de SATAN, Atom By Atom, sortira courant octobre. Mais celui-ci, bien que très bon, ne s'avère pas aussi ultime que Court In The Act et Life Sentence, l'opus qui a fait renaître le groupe. J'en parlerai dans une chronique un jour quand j'aurais arrêté d'enchaîner les festivals (c'est mal parti puisque j'écris ces lignes dans un train pour l'Italie direction le Brixia Deathfest!)! Et de toute façon, c'est toujours un plaisir immense que d'entendre des vieux classiques comme "Trial By Fire" et "Blades Of Steel" (le duo d'entrée qui fait très mal!), "Break Free" et "Alone In The Dock" ou encore les nouveaux classiques que constituent "Siege Mentality", "Twenty Twenty Five", "Incantations" et "Testimony". Cerise sur le gâteau avec la merveilleuse "Kiss Of Death" en final arrivé bien trop vite. Car je me régale toujours autant à voir jouer le merveilleux Russ Tippins, l'un des guitaristes les plus classes de la planète (je le dis à chaque fois, je sais!), Steve Ramsey qui semble toujours au bord de la syncope, Grame English qui a la même tronche bon enfant depuis 30 ans, le batteur Sean Taylor qui, l'air de rien, fait un sacré boulot, et bien sûr le charismatique Brian Ross et sa voix inimitable dont j'accompagnerai (les spectateurs avec) les montées suraigues jubilatoires. Enchaîner SUFFOCATION et SATAN dans un même festival, je n'osais même pas en rêver! Le Fall Of Summer l'a fait!(Keyser)

Setlist:

Trial By Fire
Blades Of Steel
Siege Mentality
Twenty Twenty Five
Break Free
Incantations
Testimony
Alone In The Dock
Kiss Of Death


NILE (Blackwaters, 16h50-17h40)

Et c'est loin d'être fini! On continue du coup les enchaînements improbables avec NILE qui va avoir la lourde tâche de passer sur la Blackwaters Stage après SUFFOCATION. Tâche d'autant plus ardue que les Américains fans d'Egyptologie ne me font plus le même effet qu'il y a 10 ans quand je voyais pour la première fois le groupe sur scène, éberlué par tant de brutalité (la vitesse et l'endurance de Kollias, le growl ultra caverneux de Sanders...). Il faut dire aussi que NILE a perdu de sa superbe et n'a jamais su retrouver le niveau de l'excellent Annihilation Of The Wicked, point d'orgue de sa discographie avec le premier album. Si NILE n'a pas réussi à faire oublier la prestation de SUFFOCATION, le combo s'en est cependant bien tiré. Bien aidé par un son clair et puissant (il y a du mieux à ce niveau en ce deuxième jour, sauf pour METALUCIFER), les Américains ont délivré un set intense et brutal qui sentait bon l'expérience et la bonne humeur. Outre les classiques comme "Sacrifice Unto Sebek", "Sarcophagus" et "Black Seeds Of Vengeance", le groupe a offert au public francilien rien moins que trois nouveaux morceaux malgré le court temps de jeu. Des titres qui m'ont paru prometteurs comme le très brutal "Call To Destruction" dans le plus pur style NILE ou "Evil To Cast Out Evil", plus épique mais tout aussi efficace. Je retrouve avec plaisir un Karl Sanders en forme (toujours cubique) qui m'a fait frissonner par quelques intonations sorties du plus profond d'anciennes pyramides poussiéreuses. Kollias est toujours un monstre, impressionnant de vitesse sur certains blasts supersoniques. Toller-Wade n'a plus de cheveux depuis un moment mais lui aussi garde toutes ses qualités de vocaliste et de guitariste habile. Logiquement, le bassiste se fait plus discret, en mode headbanging caché derrière ses cheveux. Moment sympa à la fin du concert quand les membres de SUFFOCATION (de joyeux drilles qui ont l'air de bien déconner en tournée, surtout Kevin Talley!) montent sur scène pour chanter le refrain de "Black Seeds Of Vengeance". Le public, toujours remuant, a dû apprécier vu l'accueil réservé au combo. Un accueil chaleureux mérité même si je n'ai pas non plus été transporté comme j'avais l'habitude de l'être avec NILE qui a toutefois montré qu'il était loin d'être fini. D'ailleurs, les chroniques du nouvel album semblent abonder dans ce sens. Je me le procurerai dès que possible, NILE restant tout de même un groupe à part et l'un des derniers à avoir fait évoluer le brutal death.(Keyser)

On reste dans le « classique » avec Nile, qui eux aussi tiennent une belle place dans l’histoire du death metal en ayant sorti pratiquement que des albums de très haut niveau depuis plus de 15 ans. Décidément, j'ai encore raté l’entame de set avec « Sacrifice Unto Sebek » et « Kafir! » sur lesquels j'ai pratiqué le air drumming de loin, en route pour rejoindre la scène depuis le camping. Premier constat en arrivant : le kit de George Kollias est énorme. Le pire c’est que ce Grec fou se sert de tout ce qui lui passe sous la main et nous gratifie notamment d’un jeu de cymbale très riche. Même si je ne suis pas son plus grand fan, je reconnais le niveau technique et physique du bonhomme pour tenir des concerts entier à des tempi si élevés, en jouant des patterns aussi exigeants de précision. N’ayant pas écouté le dernier album, le temps m’a paru un peu longuet après le supersonique « Hittite Dung Incantation », lorsque se sont enchaînés 3 morceaux dudit album, ce qui m’a un peu fait sortir du set... Pas que je sois moins fan de Nile que de Suffocation, mais la musique des étudiants en égyptologie est dans l’ensemble plus linéaire que celle des New Yorkais et m’a fait apparemment moins d’effet cette fois-ci. Bon je ne vais pas cracher dans la soupe pour autant, car le duo Sanders/Toller-Wade est probablement ce qu’il y a de plus impressionnant dans le brutal death au niveau vocal : parfait équilibre entre profondeur, vitesse, rythme et intelligibilité. Le moment fort du live fut certainement la fin de « Black Seeds Of Vengeance » bien lourd, quand les mecs de Suffo se sont ramenés pour chanter les backing vocals avec leurs potes. Un bon concert donc, sans plus pour moi, mais je ne doute pas de recroiser Nile sous peu pour être convaincu mieux que ça.(KPM)

Setlist:

Sacrifice Unto Sebek
Kafir!
Hittite Dung Incantation
Call To Destruction
In The Name Of Amun
Evil To Cast Out Evil
Sarcophagus
Black Seeds Of Vengeance


RAZOR (Sanctuary, 17h45-18h35)

Et encore une rareté pour le Fall Of Summer! Putain, RAZOR! Groupe culte dans les milieux initiés, les Canadiens, remis au goût du jour par les récentes rééditions de bon goût de Relapse Records, venaient nous voir pour la première fois de leur carrière pourtant débutée au début des années 1980! Autant dire que le groupe voulait en découdre, tout comme les fans, nombreux et impatients. Et ce n'est pas la pluie qui commence à tomber qui allait gâcher la fête! Une fête qui sera tout à fait réussie, en mode thrash primaire certes très répétitif et simple mais bougrement efficace, surtout en live! Le son n'est pas trop mal en plus. Et ces vieux briscards dégagent beaucoup de sympathie, notamment le chanteur Bob Reid avec sa bonne bouille et sa communication facile avec le public, ainsi que le guitariste Dave Carlo qui n'hésitera pas non plus à adresser quelques bons mots au public et à faire dans l'auto-dérision sur les années qui passent et les cheveux qui tombent, soulevant sa casquette pour dévoiler un crâne largement dégarni. Le batteur semble avoir plus de mal par contre. J'ai eu l'impression qu'il saignait des doigts dès la fin du premier morceau et qu'il voulait arrêter, dissuadé par ses collègues! Heureusement, le concert est allé jusqu'à son terme, ouf! Tchouka-tchouka en pagaille, riffs assassins, vocaux enragés au débit rapide, quelques mid-tempos casse-nuque pour la forme, le set de RAZOR fut un sacré défouloir! Rayon setlist, les Canadiens nous ont servi de l'ultra old-school, avec notamment pas mal de titres (6!) de Evil Invaders dont le title-track sera d'ailleurs joué en clôture. On a même eu le droit à un "Take This Torch" préhistorique! J'aurais toutefois préféré moins de Evil Invaders, pas mon préféré de la formation car un peu trop basique et répétitif, et plus de Violent Restitution, de Open Hostility ou même de Executioner's Song. Mais ne boudons pas notre plaisir, car RAZOR est un moment rare qui doit se savourer comme il se doit! Remarquez je dis ça mais je vais les revoir dès février au Netherlands Deathfest puis en avril au Keep It True! Ca va trancher!(Keyser)

Setlist Razor:

Instant Death
Iron Hammer
Cut Throat
Violent Restitution
Behind Bars
Stabbed In The Back
Sucker For Punishment
Speed Merchants
Cross Me Fool
Take This Torch
Evil Invaders


CORONER (Blackwaters, 18h40-19h35)

Ce devait être le tour de TRIPTYKON mais en raison d'un problème avec leur vol, les Suisses doivent échanger leur créneau avec un autre combo suisse, CORONER. Le changement a été très bien géré par l'orga qui a affiché un peu partout la nouvelle. Jessica Rozannes, tête pensante du Fall Of Summer, s'est même donné la peine de monter sur scène avant RAZOR pour l'annoncer au public, en Français et en Anglais dans un accent bien maîtrisé. Ca c'est de la com'! Mais je l'avoue d'emblée, je n'accroche pas beaucoup au thrash froid, machinal et élaboré des Helvètes. Je préfère le thrash à l'agressivité certes plus basique mais bien plus efficace. Cela dit, j'avais déjà pu voir CORONER en live au Metal Méan en 2014 et, si je n'étais pas non plus entré en transe, j'avais été impressionné par l'aisance technique du trio, notamment sur des solos d'une dextérité assez incroyable. Le côté trop mou et les rythmiques complexes mais monotones ainsi que le chant assez faiblard m'avaient empêché d'aller plus loin dans l'appréciation. Placé assez loin près de la sono pour observer tranquillement l'événement auquel je n'avais au départ pas prévu d'assister, j'ai ressenti la même chose qu'au Metal Méan, en appréciant néanmoins un poil plus car je trouvais que le groove ressortait davantage ici. Ca avait pourtant mal débuté puisque le guitariste Tommy Baron, mécontent de la qualité de ses retours, donnera un grand coup de pied dans son micro et balancera son instrument, laissant le groupe terminer le titre sans guitare. Une fois les soucis techniques résolus et le guitariste assagi, le show a pu se dérouler dans les meilleures conditions, notamment sonores puisque d'où j'étais, c'était cristallin! Encore une fois, même si j'adhère peu au style, j'applaudis la maîtrise technique qui elle seule m'a fait rester tout du long... sauf le dernier titre, j'avais des envies de brutal black! Eh oui, on ne se refait pas!(Keyser)

Setlist:

Golden Cashmere (Intro)
Divine Step (Conspectu Mortis)
Internal Conflicts
Semtex Revolution
Tunnel Of Pain
Metamorphosis
Masked Jackal
Grin (Nails Hurt)
Reborn Through Hate
Die By My Hand


TSJUDER (Sanctuary, 19h40-20h30)

Des envies qui ne venaient pas de nulle part bien sûr. Car je savais que sur la Sanctuary allait débarquer ensuite un groupe ne faisant pas dans la dentelle, TSJUDER. Il me fallait ma dose de blasts! Et putain je l'ai eu ma dose, foutre Satan! Les Norvégiens ont en effet donné l'une des prestations les plus brutales du festival. Une avalanche de blast-beats, de riffs froids et haineux et de vociférations blasphématoires déchirantes. Ce qu'il y a de bien aussi avec TSJUDER, c'est que parmi cette tornade de violence scandinave, on retrouve un petit côté catchy limite rock 'n roll sur certains riffs au tempo plus modéré. Grosse efficacité en gros même si on ne peut pas dire que le son fut d'une grande clémence. Pas de quoi ruiner la grosse performance du trio arborant des corpse paints bien crados, sauf le batteur aux cheveux courts qui a un peu trop copié Abbath. J'ai en tout cas été particulièrement scotché par son jeu qui envoyait les blasts avec une aisance et une vitesse hallucinantes sur sa pauvre batterie qui, elle, bénéficiait d'un bon son naturel contrairement à la guitare trop timide. Une vraie réjouissance pendant les blasts qui prennent beaucoup de place dans le brutal black metal des Norvégiens. Bref, nouvelle grosse claque, ramasse tes dents!(Keyser)

J’avais eu la bonne idée de suivre un pote au concert du trio norvégien lors du Hellfest 2014 et j’avais pris une sacrée claque. Du « vrai black metal norvégien » dans tout ce qu’il a de punk et d’immédiat, avec un batteur show man en délire. Et bien cette fois encore Tsjuder a botté des fesses sévèrement, d’ailleurs les crispés du bras droit se sont bien amusés dans le pit. Bénéficiant d’un son que j’ai trouvé vraiment bon pour le coup, le groupe a enchaîné les brûlots sans jamais relâcher en intensité, entre passages blastés qui décapent et mid tempi rock’n’roll appelant au side to side. Ne comptez pas sur moi pour vous parler de la setlist car Tsjuder est un des innombrables groupes sur ma checklist, mais j’ai particulièrement retenu « Mouth Of Madness » sur lequel j’ai complètement craqué. Typiquement le genre de groupes bourrés d’énergie que j’adore voir en live et qui met toujours un coup de fouet pour tenir debout le reste de la soirée.(KPM)


TRIPTYKON (Blackwaters, 20h35-21h30)

Deuxième fois que je voyais Triptykon en un mois après leur prestation écrasante au Brutal Assault. Et cette fois encore, le constat fut le même dès le début du set avec un « Procreation Of The Wicked » joué en mode down tempo : leur son est monumental et transcende les morceaux sur scène. Si je ne suis pas un très grand fan de Triptykon en studio, préférant me tourner vers le dernier Celtic Frost, c’est une toute autre histoire en live... Le groupe sait composer une setlist adaptée pour ne jouer que ses morceaux les plus efficaces comme « Tree Of Suffocating Souls » ou l’épuisant final « The Prolonging ». Cette fois pas de cover de Hellhammer mais nous avons quand même le bonheur d’entendre « Circle Of The Tyrants ». Les attaques de riffs faisaient l’effet d’une chape de plomb s'abattant impitoyablement sur nos pauvres corps, d’autant plus que les Suisses savent jongler entre cavalcades emmenées à la double pédale et passages brise-nuques (« Goetia » en est l’exemple parfait) qui ont fait la renommée de Monotheist et des deux albums de Triptykon. J'étais toujours aussi hypnotisé devant la bassiste et le batteur qui maltraitent violemment leur instrument respectif, sans oublier Tom Warrior qui n’a rien perdu de son timbre vocal lui étant propre (y compris ses « UGH !»). Le changement de plage horaire avec Coroner a été bénéfique à l’ambiance du concert, j’aurais eu plus de mal à apprécier le spectacle en plein jour, mais les organisateurs ont été malins sur ce coup !(KPM)

Décidément, je boude TRIPTYKON! Après les avoir snobés au Motocultor, je les manque également au Fall Of Summer. Pas que je n'aime pas l'espèce de doom sombre et torturé des Suisses, je le trouve au contraire plutôt bon (pour un non fan du genre). Je savais en plus qu'ils allaient forcément reprendre du Celtic Frost (que j'apprécie bien plus, surtout les débuts!), groupe légendaire de Tom G. Warrior dont TRIPYKON est le "nouveau" bébé, faut-il le rappeler. Mais vu l'enchaînement que je venais de prendre en pleine face, la motivation manquait sérieusement. Pour les fans, voici tout de même la setlist.(Keyser)

Setlist:

Procreation (Of The Wicked) (Celtic Frost cover)
Circle Of The Tyrants (Celtic Frost cover)
Goetia
Altar Of Deceit
Tree Of Suffocating Souls
The Prolonging


IHSAHN (Sanctuary, 21h35-22h35)

On est en plein dans la période creuse de la programmation en ce qui me concerne. Sans jamais avoir écouté ce que fait l'ex-Emperor en solo, je savais très bien que la musique d'IHSAHN n'était pas faite pour moi, simplement en ayant lu une ou deux chroniques sur Thrasho. Trop progressive, trop avant-gardiste, bref pas assez metal. Par curiosité, je vais quand même me placer devant la Sanctuary, en retrait, pour observer la fin du show. La nuit est déjà tombée sur Torcy, le cadre se prêtant à merveille avec le style du groupe. Pas de bol, j'apprendrai que je suis arrivé juste après un medley d'Emperor, la seule partie qui m'aurait intéressé! Le set touche à sa fin avec les deux derniers morceaux. Je m'étonne de l'âge des musiciens qu'a embauchés IHSAHN. Ils semblent tous à peine sortis de l'école! Rendant d'autant plus impressionnant leur jeu plein d'assurance et d'aisance. Comme pour TSJUDER, c'est le jeune batteur qui m'a le plus impressionné sur son kit minimaliste. Le gars doit avoir une formation en jazz à mon avis! Quant à IHSAHN lui-même, je n'aime pas du tout son chant clair qui ne me fait rien ressentir à part de l'ennui, au contraire de ses vocaux extrêmes bien plus convaincants. Un bon chant de temps en temps et un batteur talentueux ne suffiront cependant pas à me rendre fan, même si l'ambiance et le cadre donnaient un aspect intimiste et apaisant à ce concert suivi par beaucoup de monde.(Keyser)

Setlist:

Hiber
Pulse
Tacit
Frozen Lakes On Mars
A Grave Inversed
Emperor Medley
My Heart Is Of The North
The Paranoid
The Grave


ABBATH (Blackwaters, 22h40-00h00)

Je ne savais pas du tout à quoi m'attendre concernant ce show d'ABBATH en solo et en tête d'affiche du samedi. Ce que je savais, c'est que je voulais entendre des titres d'Immortal (surtout de At The Heart Of Winter, le seul que je connaisse un peu), n'étant pas sûr de la valeur de I que je n'ai jamais écouté et qui n'a pas semblé faire un gros carton. ABBATH allait-il aussi nous dévoiler quelques nouveaux titres avec sa nouvelle formation? En fait, le Norvégien a fait les trois et surtout du Immortal pour le bonheur de tous, je n'en doute pas. Pour sa nouvelle formation solo, ABBATH s'est entouré de deux autres grands noms de la scène black metal norvégienne. Le longiligne King (ex-Gorgoroth, Ov Hell, God Seed, I) à la basse et on ne sait pas qui à la batterie (apparemment Kevin Foley de Benighted, grosse surprise!) qui portait un masque de démon super cool. Le deuxième guitariste, Per Valla (Allfader, Vredehammer), est lui moins connu. De toute façon, c'est bien ABBATH qui attire tous les regards. Quel clown ce type! Il commençait déjà fort sur la musique d'intro en jouant à cache-cache avec le public derrière les amplis! Et pendant tout le show, ses déclarations et son jeu de scène ubuesque (le fameux pas du crabe qui relègue le moonwalk ou le duckwalk d'Angus Young au rang de facéties sans intérêt, monsieur qui crache du feu, etc.) m'ont bien fait sourire. Rien que grâce à ça, j'ai passé un bon moment! Mais il y avait aussi de la musique et plutôt pas mal d'ailleurs. Si je n'ai pas été convaincu par les morceaux de I que j'ai trouvés un peu longuets, handicapés qui plus est par un son approximatif (il s'améliorera par la suite sans jamais atteindre l'excellence), le seul morceau solo intitulé "Fenrir Hunts", assez pêchu, m'a bien botté. Mais c'est évidemment les titres d'Immortal qui ont le plus convaincu, moi tout comme le public bien fourni. L'enchaînement "One By One", "Tyrants" et "Nebular Ravens Winter" a fait mal! Ouch les blasts, un peu à la manière de TSJUDER quelques heures avant, très nerveux. Le quatuor quitte la scène très en avance, on se demande si le show n'est pas déjà fini mais non, les Scandinaves reviennent pour une dernière offrande sur l'épique "Withstand The Fall Of Time". Clairement, j'aurais aimé davantage d'extraits de At The Heart Of Winter au lieu d'un Sons Of Northern Darkness majoritaire mais, n'attendant rien de spécial de ce concert, j'ai dans l'ensemble été agréablement surpris.(Keyser)

Malheureusement, ce dernier concert fut un peu le show foireux du weekend, dommage de terminer sur une fausse note. Pourtant je partais avec une longueur d’avance sur pas mal de monde : j’aime Sons Of Northern Darkness et les morceaux de I ne me déplaisent pas pour ceux que je connais. Justement, le set commença par un « Warriors » plutôt bien exécuté que j’avais découvert et bien aimé au moment de la sortie du disque. Alors oui il y a des choses qui ne changeront jamais : Abbath fait le clown, crache du feu et tout le toutim. C’est marrant deux minutes, mais ceux étant venus pour la musique avant tout se sont retrouvés confrontés à un problème de taille assez rapidement. Le son était mauvais. Assez mauvais pour lancer le grand jeu de la soirée qui fut de deviner quel morceau Abbath et ses sbires jouaient : franchement la galère pour reconnaître les pourtant excellents « Withstand The Fall Of Time » et « In My Kingdom Cold », et je ne vous parle même pas des 3 titres suivant « Warriors » durant lesquels je n’ai pas réussi à capter grand-chose (la nouvelle compo d’Abbath et deux morceaux de I, forcément...). L’enchaînement « One By One » et « Tyrants » fut salvateur pour me remettre dans l’ambiance, mais la suite proche de la débâcle... J’aurais au moins pu voir King Ov Hell sur scène, et apprendre que Kevin « je bouffe à tous les râteliers » Foley est le batteur d’Abbath qui se cache derrière le masque...(KPM)

Setlist:

Warriors (I)
Battalions (I)
Fenrir Hunts
The Storm I Ride (I)
One By One (Immortal)
Tyrants (Immortal)
Nebular Ravens Winter (Immortal)
In My Kingdom Cold (Immortal)
All Shall Fall (Immortal)
Withstand The Fall Of Time (Immortal)


Je vous avoue que je ne tarderais pas à noyer ma déception de ce dernier concert raté dans l’alcool pour une soirée de clôture épique, à base de Darkthrone et circle pit géant sur du Patrick Sébastien devant la party tent du camping… Malgré les différentes critiques que j’ai pu faire à travers ce report, la deuxième édition du Fall Of Summer en cette année 2015 reste tout de même une très bonne expérience du côté festivalier. Certes, la queue infernale au stand restauration m’a pas mal tapé sur les nerfs sur le moment, mais l’affiche proposée ne laissait ma foi pas beaucoup de temps pour penser à se remplir la panse. J’espère de tout cœur que l’aventure Fall Of Summer sera renouvelée l’an prochain et que les quelques points noirs seront gommés d’ici-là, ce dont je ne doute pas vu le professionnalisme de la team organisatrice.(KPM)

Le samedi finit donc sur une belle note. La journée a de toute façon été une avalanche de tatanes plus ou moins marquantes, en commençant par SKELETHAL, le petit groupe qui monte, en continuant sur TEMPLE OF BAAL qui, s'il ne m'a pas transporté comme sur son nouveau bijou, a démontré une puissance impressionnante, puis en enchaînant quasiment non-stop avec HAEMORRHAGE, bonne surprise goregrind/death aussi brutale que groovy, METALUCIFER et son heavy basique old-school prenant malgré le son de batterie infâme, les Dieux SUFFOCATION qui ont une nouvelle fois prouvé qu'ils n'avaient pas d'égal en matière de brutal death, Frank Mullen ou pas, SATAN, toujours impérial, NILE qui semble revenir en forme, RAZOR qui a balancé son thrash speedé rugueux dans la bonne humeur, CORONER dont la technique et l'aisance forcent le respect, TSJUDER pour la leçon de haine, sans oublier ABBATH, rien que pour son one-man show. Cette deuxième journée était-elle encore meilleure que la première? Difficile à dire tant les deux m'ont procuré beaucoup de plaisir. Disons que le samedi a vu un melleur son mais que le vendredi avait permis de découvrir le site et l'ambiance. Niveau groupes par contre, c'était du haut niveau sur les deux jours! Quoiqu'il en soit, voilà encore un fest qui s'achève! Et ce Fall Of Summer était celui que j'attendais le plus cette année. L'événement a été à l'hauteur de l'attente suscitée, sauf en ce qui concerne le son, de qualité générale plutôt médiocre (bien moins bon qu'au Motocultor pour comparer avec un autre open air français), de la gestion hasardeuse de la restauration avec des bénévoles complètement débordés et des queues interminables aux stands (là, c'est pareil qu'au Motocultor) et les toilettes en nombre ridicule! Pour le reste, ces deux jours furent exceptionnels, entre l'affiche incroyable (merci encore!), le site en forme d'amphithéâtre naturel aussi magnifique que pratique, la bonne ambiance sur le site ou au camping avec des vrais fans de musique qui ne viennent pas pour se faire remarquer avec des déguisements de guignols, même si ça pose forcément un peu. On ne peut donc que se féliciter d'avoir un vrai bon fest de metal traditionnel en plein air en région parisienne qui a non seulement su attirer la faune parisienne (beaucoup de têtes connues croisées en concert sur la Capitale) mais aussi de province et même de l'étranger (j'ai pas mal entendu parler allemand notamment). L'affluence a d'ailleurs été supérieure à l'an dernier. Ne reste plus qu'à espérer que tous les feux sont au vert pour l'organisation afin de nous concocter une troisième édition au moins aussi bonnard que celle-ci. La tâche s'annonce ardue mais j'ai confiance. Il est d'ailleurs fort probable que je fasse du Fall Of Summer un passage obligatoire de la rentrée tous les ans. Ce que j'invite tout le monde à faire!(Keyser)


Les +:

- l'affiche remarquable dans un esprit old-school mais varié
- le site splendide et pratique
- les concerts mémorables
- l'alternance des deux scènes qui permet de tout voir sans avoir à marcher 10 kilomètres
- que des connaisseurs, pas de touristes
- la proximité du camping et du parking (tout est à 5 minutes à pied), pratique pour les allers-retours indispensables
- la diversité de la nourriture proposée
- le nom du fest, j'adore (et je déteste l'été!)
- l'esthétique classe des designs officiels


Les -:

- le son souvent décevant
- la mauvaise gestion de la nourriture (je le répète mais la restauration est un métier!)
- le prix onéreux de la nourriture et de la boisson (cinq euros les 2 malheureux wraps de légumes grillés ou la petite barquette de mix vegan, ç'aurait pu être fourni avec un tube de vaseline!
- le manque criant de toilettes
(Keyser)

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1 COMMENTAIRE(S)

Dysthymie citer
Dysthymie
08/10/2015 07:51
Oui, pas mal de problèmes de son... Après cela passe selon le style joué. Par exemple pour Nile, ça n'est pas passé. Je peinais pour entendre certains leads, encore plus lorsque le batteur musclait son jeu (la double cachait tout). Du coup, je ne suis pas arrivée à ma plonger dans leur set.

Les groupes les plus marquants, me concernant :

Candlemass
Asphyx
Sabbat
Supuration
Suffocation

Les autres bonnes prestations :

Gama Bomb
Tsjuder

Sinon :

Coroner : cela faisait plaisir de les revoir malgré une entame bien ratée à cause de problème technique. Ils ont su quand même rattrapé le coup avec une bonne piqûre de rappel. Je garde néanmoins un meilleur souvenir de leur prestation au Hellfest 2011 où j'avais pris une claque.

Triptykon : clairement une formation qui a tout pour me plaire (ambiances bien opaques et hypnotiques, leader charismatique, visuels très léchés) mais non, ça ne prend toujours pas. Que ce soit sur disque ou en live, ça m'ennuie.

Temple of Baal : C'était, il me semble, la seconde fois que je voyais ce groupe en live et ils sont toujours aussi carrés et efficaces sur scène. Mais la prestation en salle était beaucoup plus furieuse et prenante. Après, et cela est encore une question de ressenti, je n'ai jamais trop accroché à leur musique... Un morceau a toutefois attiré mon attention "Hosanna", tiré du nouvel album.

Hamferð : assez étonnant de voir une formation pareille au Fall of Summer. Les musiciens semblaient sortir des pompes funèbres. Peu de monde devant la scène même si quelques personnes ont afflué. On a eu droit à du doom bien mélo avec des parties plus plombées, porté par un chanteur qui a une putain de voix ! Mais cela sonnait un poil poussif et trop mielleux pour moi.

Puis, j'étais en mode décontracte donc pas mal de groupes (que je voulais pourtant voir) ont sauté ! Les queues pour aller aux W.C. ou accéder à la nourriture ont également joué.



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