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HateSphere + Soilwork + T.A.N.K.

Live report

HateSphere + Soilwork + T.A.N.K. Le 19 Décembre 2015 à Lyon, France (CCO)
Dernier concert de la tournée de Soilwork, et dernier concert de l’année pour SLH et par extension pour moi-même : cette date du 19 décembre se devait d’être mémorable pour clôturer de la plus belle des manières l’année 2015. A défaut de vous spolier le nouveau Star Wars, je vais vous spoiler ma review : elle le fût.

Arrivant, une fois n’est pas coutume, à l’heure pour le groupe de première partie, je découvre T.A.N.K sur la scène d’un CCO très correctement rempli. On m’en avait dit beaucoup de bien, et il se vérifie que les Français sont à leur place ce soir-là, et surtout à l’aise avec l’exercice scénique, qu’ils accomplissent avec une énergie et une joie communicative. La demie heure du set fût brève mais intense, et surtout suffisante pour apprécier la qualité technique des guitaristes, à défaut d’entendre distinctement ce qui se jouait. C’est bien dommage car ça jouait plutôt très très bien ! Un peu melodeath, un peu thrash, un peu trop de chant clair aussi à mon gout cependant, mais dans l’ensemble en parfaite adéquation avec mes goûts de chiotte et l’affiche de la soirée, une bonne mise en bouche donc.

Le temps de découvrir que le bar a un problème de tireuse et ne peut me servir ma première bière de la soirée qu’HATESPHERE prend d’assaut la scène pour tenter de me faire oublier cette soudaine déconvenue. Je n’avais pas renoué avec les Danois depuis leur date avec THE HAUNTED il y a quasiment 10 ans ici à Lyon, et je crois aussi n’avoir jamais écouté un album d’eux depuis cette époque. Autant dire que c’est avec une oreille neuve mais attentive que je me (re)familiarise avec le Thrash / Death des furieux de Copenhague, ce qui n’est pas bien difficile tant celui-ci est taillé pour la scène. Là aussi, grosse énergie, un chanteur aussi rondouillard qu’éloquent, et une fosse qui s’anime aussi sec, mais bien que le son soit meilleur que pour T.A.N.K je n’ai pas eu un coup de cœur immédiat comme cela peut m’arriver avec ce style sur scène : la faute à un manque de riffs réellement marquants, à l’exception notable de « Sickness Within », jouée en clôture et qui m’a rappelé la lointaine écoute de l’album du même nom. Funny fact, l’un des guitaristes était le sosie de Zlatan, en plus souriant, sont tous grands ces Nordistes décidément !

La bière ayant enfin décidé de réapparaitre au bar, c’est un peu plus enjoué que je me rapproche de la scène pour le clou de la soirée, SOILWORK. Bien qu’ayant de gros antécédents de fan de melodeath, je les aient toujours considéré un brin en deça des DARK TRANQUILLITY, ARCH ENEMY et autres IN FLAMES, à l’époque où ceux-ci ne faisaient pas de la soupe bien entendu. Avec les années, la tendance s’est inversée et sans en faire mon groupe de melodeath ultime (HYPOCRISY restant le patron du genre), j’ai été comme beaucoup soufflé par la qualité de « The Living Infinite ». Et la dernière fois où nos chemins se sont croisés doit remonter à un Wacken en 2002, donc la date était juste immanquable. Toutes mes attentes n’auront pas été déçues car dès l’entame de « The Ride Majestic », le groupe est en très grande forme, rodé par une tournée qui les as fait écumée une grande partie de l’Europe. Bjorn est un sacré gaillard (j’ai déjà dit que les Nordistes étaient grands ?) avec une puissance vocale à l’avenant, Ola le bassiste ressemble à Jesus réincarné (il n’était pas censé avoir quitté le groupe lui d’ailleurs ?), et nous n’aurons pas à rougir de nos deux Frenchies Dirk et Sylvain qui assurent comme des chefs à leurs instruments respectifs. Tous les albums (à l’exception notable de « Steelbath Suicide ») vont être balayés au cours de cette heure et demie de show, avec un rappel de pas loin de 5 titres. La jeunesse du public montre que les vieux briscards (j’adore dire ça du haut de ma petite trentaine d’années) ayant comme moi acquis « A Predator’s Portrait » à sa sortie ne sont pas en majorité ce soir, et cela se sent quand le public réserve le chaleureux accueil à « Stabbing the Drama », faisant partie de la période que j’ai complètement occulté chez Soilwork ! Alors qu’à contrario, les terribles « Bastard’s Chain » et « Chainheart Machine » ne recueilleront qu’un retour poli de l’assistance, c’est sûr qu’un solo qui claque a moins d’intérêt qu’un refrain qu’on peut changer sous la douche... ! Mais j’arrête là de faire mon vieux c.., malgré une certaine hétérogénéité toutes les chansons ont bien claqué, et le coup du rappel avec « Spectrum of Infinity » en guise de conclusion aura mis tout le monde d’accord. Le groupe fêtera avec nous sa dernière date de l’année et de la tournée, en ouvrant sur scène une bouteille de champagne, et laissant brièvement la parole aux deux frenchies du groupe pour remercier le super public (un peu amorphe quand même niveau fosse, le public) face à lui. Je n’ai pas gardé un souvenir très frais de ma précédente fois avec SOILWORK, mais en tout cas ce soir-là fût la redécouverte d’un groupe en très grande forme, rajeuni par son line up dont on sent la cohésion interne, et par des compos qui tiennent, malgré quelques écueils, sacrément bien la route. C’est donc sur un très bon souvenir que je ferme pour ma part cette année 2015 niveau concerts, et en profite pour remercier du fond du cœur la belle équipe des filles de Sound Like Hell, qui ont redynamisé mine de rien avec brio l’actualité concert de notre ville de Lyon. Rendez-vous l’année prochaine, pour d’autres très belles dates déjà annoncées…

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