Europa Blasfemia Part II
Live report
Europa Blasfemia Part II Behemoth + Mgla + Secrets Of The Moon
Le 28 Octobre 2016 à Lyon, France (Transbordeur)
Dire que j’ai honte d’écrire au tard cette review serait .. honteux. Disons plutôt que la baffe magistral prise en ce 28 Octobre aura été si violente qu’il m’a fallu tout ce temps pour récupérer. Oui, là, ça passe mieux. Baffe, car oui, BEHEMOTH sur scène, je ne vous l’apprends pas, ça casse des culs, comme on disait quand on avait la classe il y a 2 ans sur Internet. Et avec une affiche permettant à MGLA et à SECRETS OF THE MOON de s’exprimer en première partie, on tenait en ce jour béni (ou maudit) une sacrée belle affiche, une affiche qui faisait salle comblee, grâce au travail de fond de Sounds Like Hell Productions pour évangéliser le métalleux Rhone Alpin sur leurs belles dates.
C’est donc dans un Transbordeur complet dans sa grande config (soit grosse maille, 1500 voire plus d’amateurs de bourrins) que j’arrive ce soir là. Malheureusement, le running order ayant été modifé en last minute, j’ai loupé SECRETS OF THE MOON, qui jouait en tout premier, avant MGLA. Mais un mal amenant souvent un bien, et n’ayant qu’une connaissance très ténue des deux groupes, c’est finalement plutôt une bonne chose pour moi, tant la découverte de MGLA fût une bonne chose. Je connaissais le groupe de réputation, et avait suivi de loin les chroniques dythirambiques sur Thrasho et ailleurs, notamment ce « Exercices in Futility » qui semblait dans mes cordes, bien que je ne sois pas à la base un grand amateur de BM de ce genre. Et pourtant, malgré un son perfectible, dès les premières minutes, les encagoulés Polonais m’ont fait forte impression. La force des rythmiques, avec ces mélodies de fin du monde, la puissance du chant, et l’attitude « we don’t give a fuck » du groupe très adéquate, tout a concordé pour faire de cette première partie une bonne découverte et un très bon moment. 0 communication avec le public, blouson de cuir à capuche, cagoule, les Polaks auraient été armés pour aller dévaliser une bijouterie, mais pour la peine ils ont préféré nous assassiner de noirs joyaux alternant entre les numéros romains I à VI d’ « Exercices in Futility » et de « With Hearts Towards None » (j’ai entretemps rattrapé mon retard sur leur disco !). Sauf erreur de ma part, le petit bijou qu’est « Exercice in Futility IV » ne fût pas joué ce soir-là, mais son successeur +2 le « VI » clôtura il me semble la soirée avec sa fin blastée de la plus belle des manières. Aller en concert et découvrir en live un nouveau groupe de qualité, voilà qui marquait déjà ma soirée du sceau de la qualité…
…laquelle qualité ne fût certainement pas amoindrie quand BEHEMOTH prit possession de la scène. Dans le cadre de cette tournée, le groupe jouait l’intégralité de « The Satanist », puis un florilège d’anciens titres. J’aime bien leur dernier opus, mais au point d’y vouer une vénération sans nom, leurs albums plus directs comme « DemiGod » ou « The Apostasy » ayant ma préférence ; pour autant l’ambiance si particulière d’un concert de BEHEMOTH fait que même s’ils jouaient du Maiden, sans doute qu’on tracerait sans doute rapidement un pentagramme avec du sang humain sur un mur de la salle. Ok, j’exagère un peu, mais en tout cas l’aspect cérémonie souhaité et vécu par Nergal and co a quand même bien pris encore ce soir-là, à l’image de son pied de micro fourchu, de l’habillage / maquillage désormais adopté pour de bon par le quatuor Polonais, et bien entendu de la puissance incontestable de titres comme « Furor Divinus » ou de la noirceur d’un « Messe Noire » (aucun jeu de mot volontaire, désolé). Nergal est à son aise devant ce Transbordeur transformé en Eglise du Black / Death Polonais pour la soirée, et le public, sous des lights aussi rougeâtres qu’un prêtre s’étouffant avec une hostie, semble prêt à retourner Ciel et Terre pour réformer notre société au son de « Conquer All ». Cette dernière phrase pleine d’emphase me permettant de vous emmener au récit de la seconde partie de la soirée, après un bref « entracte », qui comprenait un florilège des titres les plus emblématiques du combo Polonais ; malheureusement, seulement 6 titres, dont les immanquables « Slaves Shall Serve » (coup de boule ultime) et en cloture « Chant for Eschaton 2000 » ; mais quand même pas de « As Above So Below » ou « insérer ici un titre que toi tu aurais voulu voir jouer », l’heure et demie étant passée bien vite avec 45mn de « The Satanist » déjà prises. C’est donc un peu brutalement, après une monolithique première partie de set menée tambour battant, que la seconde partie sembla presque expédiée, et le tout sans rappel, la soirée ayant pris un peu de retard… Mais qu’importe, la prestation fût de qualité, le groupe tient magnifiquement bien une scène, et si je n’ai pas eu le côté fantastique de leur date au KAO d’il y a quelques années en arrière (review sur thrasho, une des plus grosses baffes de ma carrière de live reporteur), la soirée était tout de même magistrale. Merci aux groupes, à l’orga, et à toi lecteur pour ta patience sur cette review.
| Chri$ 12 Décembre 2016 - 721 lectures |
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