Hell Militia + Watain
Live report
Hell Militia + Watain Le 13 Janvier 2018 à Paris, France (Maroquinerie)
Reprise des activités pour Garmonbozia qui après une petite période d’inactivité liée aux fêtes de fin d’année remet le couvert en ce début 2018 pour son premier concert complet de l’année. Il faut dire qu’avec WATAIN en tête d’affiche dans une salle avec une capacité légèrement inférieure à 500 personnes (495 pour être exact), il y avait en effet très peu de chance pour que ce premier concert de l’année n’affiche pas complet quelques jours avant la date fatidique.
C’était donc à La Maroquinerie que se tenait la seule et unique date française des Suédois tenue dans le cadre d’une mini-tournée faisant suite à la sortie récente de leur nouvel album intitulé Wolf Trident Eclipse. Pour les accompagner sur cette date, les Parisiens de HELL MILITIA qui, je dois bien l’avouer, ne figurent pas parmi mes groupes français préférés dans le genre. Je ferais donc naturellement l’impasse sur ces derniers, préférant converser avec les quelques collègues également présents à cette date.
Bien décidé à pouvoir assister au show de WATAIN à une distance de sécurité jugée respectable par mes soins, c’est à dire suffisamment loin de la scène pour ne pas être asperger du sang de porc balancé par Eric mais suffisamment proche pour être malgré tout au cœur de l’action et ainsi ressentir une certaine proximité avec le groupe. D’autant que la salle s’y prête plutôt bien avec cette scène finalement pas très haute et son atmosphère industrielle indéniable (briques rouges, tuyaux apparents, poteaux de béton). Ayant pris place dans la salle une vingtaine de minutes avant l’heure de début annoncée (20h45), je constate que le décor est bien moins imposant que lors de leur précédent passage dans la capitale en compagnie de Mayhem. Faute de place sur scène, on ne trouve désormais que quatre chandeliers. Les deux de devant sont en fait des crois renversées alors que ceux de derrière (entre la batterie et les quatre autres musiciens) ressemblent à des piquets où sont placés en hauteur quelques crânes d’animaux.
Après quelques minutes à patienter voilà que la lumière se baisse. Avec dix minutes d’avance sur l’horaire annoncé, WATAIN fait son entrée par la gauche, grimé de la tête aux pieds. Comme au Trabendo, Eric avance en psalmodiant une quelconque incantation tout en prenant soin d’allumer les quatre chandeliers à l’aide de sa torche enflammée (il s’en servira à plusieurs reprises pour se rôtir les poils des bras et balancer de la poudre de perlimpinpin pour mieux exciter ces petites flammes dansantes sous nos yeux). On a beau y être habitué, visuellement ça fonctionne quand même plutôt bien. Passé cette courte mise en scène efficace, WATAIN rentre sans attendre dans le vif du sujet avec l’excellent "Legions Of The Black Light". Un titre hyper efficace qui va nous permettre de s’échauffer les cervicales comme il se doit. A la différence de leur concert avec Mayhem, la setlist est ici tournée sur l’ensemble de leur carrière. Le groupe va ainsi passer au peigne fin sa discographie pendant près d’une heure et quart. De Rabid Death Curse ("Angelrape", "On Horns Impaled") à Sworn To The Dark ("Legions Of The Black Light", "Satan’s Hunger", "The Serpent’s Chalice") en passant par Casus Luciferi ("Devil’s Blood" en hommage à Selim Lemouchi), Lawless Darkness ("Malfeitor", "Lawless Darkness"), The Wild Hunt ("Black Flames March", "Outlaw") et bien entendu le petit dernier ("Nuclear Alchemy", "Furor Diabolicus", "Sacred Damnation"), aucun disque des Suédois ne sera oublié. Une setlist en forme de best-of (même si je n’aurai pas craché sur un "Puzzles Ov Flesh" ou un "Waters Of Ain") qui va vraisemblablement ravir un public plus que conquis a en juger par l’agitation de la fosse. Il faut dire que le son est plutôt bon (j’aurai aimé que les guitares soient tout de même un peu plus mises en avant) et que surtout, les gars de WATAIN sont tous particulièrement motivés. J’avais déjà trouvé Eric particulièrement enthousiaste lors de leur précédent passage dans la capitale mais cette fois-ci, la chose était encore plus marquée. Grands sourires à l’adresse du public, remerciements de vive voix, main sur le cœur... Bref, on sent le gars content d’être là et content d’avoir à faire à une telle audience. Mais toutes les bonnes choses ont une fin et WATAIN doit bel et bien tirer sa révérence. Alors que le groupe regagne ses pénates, la lumière ne se rallume pas. Le public n’est pas dupe et commence à s’époumoner dans l’espoir d’un retour, même succinct. Un souhait rapidement exhaussé puisque le groupe reviendra le temps d’une reprise de Dissection ("The Somberlain") pour le moins inattendue (enfin si vous n’avez pas chercher à vous renseigner au préalable sur la setlist) qui va en foudroyer plus d’un. Gros panard et l’envie de ressortir l’album du même nom dès la marche retour jusqu’à chez soit...
Même si j’aurai aimé un autre groupe qu’HELL MILITIA en première partie histoire d’apprécier encore davantage cette première soirée de l’année, je ne peux que me réjouir d’avoir eu la chance d’assister à cette excellente prestation de WATAIN. Car on pourra bien dire ce que l’on veut au sujet des Suédois et de leurs derniers albums, il n’empêche qu’Eric et ses comparses savent tenir une scène et se mettre le public dans la poche à coups d’hymnes Black Metal savamment ficelés. Outre des titres ultra efficaces (même dans ces moments les plus modérés), la musique de WATAIN sert une atmosphère des plus saisissantes. C’est déjà vrai sur disque, ça l’est encore plus sur scène. Encore une fois, les absents ont eu tord.
| AxGxB 17 Janvier 2018 - 913 lectures |
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