Inquisition + Septicflesh
Live report
Inquisition + Septicflesh Le 14 Janvier 2018 à Lyon, France (CCO)
Que faire un dimanche soir ? Glander en slip devant la télé, en baffrant un Burger commandé sur Uber Eats devant Stallone et ses copains ? Ou se sortir les doigts du postérieur, et prendre son courage à deux mains pour braver la rigueur hivernale au profit d’une sympathique date au CCO ? Ce live report vous donne la réponse, on est pas des branleurs chez Thrasho. C’est donc en l’absence d’un Burger et de Stallone que j’ai vécu ce dimanche 14 Janvier 2018, mais en compagnie d’INQUISITION… et de SEPTICFLESH (bouh, je sais).
Place tout d’abord à INQUISITION, que je ne connaissais que par le reflet des chroniques élogieuses de mes camarades sur notre humble webzine. Un duo batterie / chant-guitare peinturluré, avec des backdrops évoquant une certaine affinité avec l’occultisme et une aversion plutôt évidente pour la religion catholique, j’étais bien au bon endroit. C’est devant un parterre d’environ 250 personnes qu’Incubus et Dagon de leurs pseudonymes ont déversés 45 mn d’un Black Metal très porté sur les ambiances, avec un son malheureusement un brin confus alors que j’étais au niveau de la table de mixage. L’ambiance très calme de la salle aurait pu m’aider à rentrer dans l’univers du groupe, quelques rares furieux au headbanguing endiablé ne mettant pas en péril le relative calme entourant les morceaux ; mais je n’ai pas réussi à transpercer l'hermétisme d'une prestation très statique et d'un style qui s’apprécie de ma fenêtre bien davantage quand les compos sont connues et maîtrisées de l’auditeur avant leur lecture live. Donc, je resterai neutre sur ce sujet, je n’ai rien de négatif à évoquer à leur sujet et le set a plutôt éveillé ma curiosité les concernant, surtout au regard du consensus les concernant. N’est-ce pas à ça que servent justement les premières parties ?
Place à la tête d’affiche, les Grecs les plus décriés de Thrashocore (mon cœur pleure encore à la lecture des commentaires de « Codex Omega ».. heureusement que j’en ai fait l’ablation il y a peu). Nos compères arrivent sur scène face à un public nettement plus réveillé, ne cherchez pas ce soir Lyon s’est surtout déplacé pour se manger du Death Sympho. Les tenues de scène font leur petit effet, et dès l’entame de « Dante Inferno » le charisme évident de Seth ajoute la couche nécessaire à l’instauration d’un tampon validé de « bon concert ». L’omniprésence des samples a à mon sens toujours un impact sur la profondeur d’un set de musique métal, mais je ne vois pas d’autre alternative les concernant, et vous ? On fait donc avec, et les nombreuses parties orchestrales sont donc samplées au milieu des passages « organiques / rythmiques », ce qui donne des respirations bienvenues au set mais en cassent aussi la dynamique. Et alors que j’avais adoré leur dernière prestation pour « The Grey Mass » en 2011 ici à Lyon, le style de SEPTICFLESH étant de plus en plus porté par les orchestration, il en résulte quelques coups de mous à chaque cassure nette de rythmique pour laisser la place aux samples. Ce sera notamment flagrant sur « Portrait of A Headless Man », que j’adore sur album mais qui ne m’a pas transporté ce soir-là. Par contre, indéniablement, le concert était de qualité, Seth haranguant un public déjà conquis à sa cause, et le pit s’animera du début à la fin du concert sans difficultés. De nombreux slams plutôt bon enfant font office d’animation pour ceux qui n’ont pas peur de se ramasser tristement en cas de loupé sur le sol, et je me faisais la réflexion que j’aurais bien convié à cette date des néophytes à notre musique bien aimée, ils auraient certainement pu reconnaitre un bon concert et une belle et forte ambiance. J’émet un bémol à la qualité de la soirée sur la setlist, j’ai trouvé le set un peu court (je n’ai pas chronométré, mais à peine plus d’une heure je pense), et aucune surprise à l’horizon, avec les titres phares du nouvel album, « Anubis » et « Communion » de l’album éponyme, quelques purges de « Titan », et les énièmes « The Vampire from Nazareth » et l’entrainante « Pyramid God » de « The Great Mass ». Pas de rappel, c’est sur « Dark Arts » que le combo clot son set devant un public plutôt rassasié mais qui en aurait repris sans problème une petite louche. C’est là que je vois les limites du style, je n’irai pas courir les revoir de sitôt car je sais que j’aurais droit à l’exact même setlist et prestation ; mais je ne regrette pas d’avoir loupé Stallone pour autant. Et on remercie MEDIATONE pour l'orga de cette belle date.
| Chri$ 16 Janvier 2018 - 951 lectures |
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