To Earth And Back Tour 2018
Live report
To Earth And Back Tour 2018 Goatspell + Nifelheim
Le 02 Mai 2018 à Paris, France (Gibus)
Annoncé fin mars, cette date parisienne de NIFELHEIM en a surpris plus d’un. Déjà parce que le groupe des frères Gustavsson est plutôt rare dans nos contrées (un passage au Fall Of Summer en 2016), ensuite parce que Garmonbozia prévoit généralement ses concerts plusieurs mois à l’avance. Quoi qu’il en soit, cette annonce n’a pas manqué de trouver écho parmi tous les amateurs de Black/Thrash qui savent qu’un concert des Suédois est toujours la promesse d’un bon moment cuir/clous/moustaches et calvities. Pour grossir l’affiche, les Normands (enfin désormais plus Parisiens) de GOATSPELL se sont vu proposer d’ouvrir la soirée. Tout ce petit monde étaient réunis au Gibus pour une petite sauterie qui s’annonçait sous les meilleurs auspices.
C’est aux alentours de 19h45 que GOATSPELL monte sur les planches du Gibus devant un parterre encore relativement clairsemé. Depuis ma première rencontre avec le groupe l’année dernière lors du Lead Us Into Hell, le line-up s’est quelque peu étoffé avec l’arrivée de nouveaux membres venus épauler le duo normand dans l'exercice du live. On trouve ainsi désormais quelques musiciens de la scène parisienne venu prêter mains fortes à la deuxième guitare, à la basse ainsi qu'à la batterie. Pour cette première profanation parisienne, GOATSPELL entendait bien prouver au public que malgré sa relative discrétion (une démo et un EP sortis en 2014 et 2015 ainsi que quelques concerts ici et là) il fallait désormais compter sur lui. Et pour le coup, le groupe n’a pas déçu livrant un Black/Thrash furieux et intense particulièrement jouissif. D’abord sur la réserve, le public a vite compris qu’il était inutile de résister, se laissant ainsi très vite aller à headbanger et à taper du pied lors de ses nombreuses attaques éclairs. S’il n’y a rien de bien sorcier dans la formule dispensée par GOATSPELL, on peut cependant leur reconnaître un sens de l’efficacité particulièrement développé. Entre les riffs Black/Punk furibards, les accélérations en mode tchouka-tchouka et les breaks à se rompre les cervicales, le groupe sait clairement comment s’y prendre pour rendre dingue le public. Bon, le son aurait pu être meilleur, notamment dans le rendu des deux guitares qui, de là où j’étais situé, n’étaient pas des plus audibles, mais heureusement tout cela était compensé par une énergie assez vite communicative. Car malgré son petit gabarit, F. sait clairement tenir une scène, notamment grâce à sa voix arrachée et bestiale du meilleur effet. Le groupe plie bagage après 40 minutes d’un set ultra efficace devant une assistance a priori conquise à en juger par les nombreux applaudissements. En espérant maintenant que le groupe donne rapidement une suite à leur EP sorti il y a déjà trois ans...
Il faudra attendre près de quarante minutes pour voir NIFELHEIM prendre la suite. C’est que les Michel Blanc du Black/Thrash ne sont a priori pas des gars très pressés. Mais bon, on leur pardonne très vite vu la sympathie que les gens ont pour les « Hard Rock Brothers ». Comme à leur habitude, c’est évidemment bardés de cuirs, de spandex et de clous que les cinq membres de NIFELHEIM investissent les planches du Gibus. Mention spéciale pour la ceinture au logo du groupe façon champion du monde des poids lourds que porte fièrement Hellbutcher. Sans grande surprise, les Suédois vont entamer une setlist quasi identique à celles des deux précédentes fois où je les ai vu. De "Infernal Flame Of Destruction" à "Evil Blasphemies" en passant par ces classiques que sont "Sodomizer", "Possessed By Evil", "Storm Of Satan’s Fire", "Satanic Sacrifice" sans oublier ces quelques titres plus récents que sont "From Hell’s Vast Plains" et "Bestial Rites", NIFELHEIM nous dispense ce soir de ces hymnes les plus redoutables et efficaces. Bien que passablement agacé par des problèmes de micro puis surtout de retour qui ne semble pas du tout fonctionner, Per Gustavsson va comme à son habitude assurer le spectacle de ses mimiques et autres poses ultra Metal. Le groupe, et notamment les deux frangins, vivent leur musique avec les tripes et ça se voit. Les autres musiciens ne sont pas en reste, notamment les deux guitaristes Felipe Plaza aka Savage Aggressor (Deströyer 666, Procession...) et Tamás Buday aka Satamas (premier guitariste de Tormentor quand même) qui, bien que plus discrets, assurent eux aussi le spectacle à coup de poses evil aussi ridicules que totalement assumées. Bref, un concert de NIFELHEIM en sommes... Car c’est vrai, on pourrait résumer la chose en disant que si vous avez vu un concert de NIFELHEIM vous les avez tous vus. Sauf que ça tue, tout le temps, à chaque fois. Alors si effectivement on sait pertinemment à quoi s’attendre, ça ne change rien au fait que c’est systématiquement la branlée. Après un peu plus d’une heure de jeu (et oui, quand même), les Suédois décident qu’il est temps d’aller picoler backstage nous laissant avec une fois de plus un excellent souvenir de leur passage sur scène. See you next time motherfuckers !
Annoncée à la surprise générale, cette date aura su réunir un public relativement nombreux pour une célébration Black/Thrash de haute volée. D'abord GOATSPELL qui confirme ici tout son potentiel et qui on l'espère sera amené à faire davantage parler de lui dans le futur et NIFELHEIM, fidèle à lui-même.
| AxGxB 3 Mai 2018 - 492 lectures |
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