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Hirax European Summer Tour 2018

Live report

Hirax European Summer Tour 2018 Antagonism + Dissident + Hirax + Swarm
Le 19 Août 2018 à Nice, France (Altherax Music)
Je ne savais pas à quoi m'attendre, mais quand j'ai su qu'Hirax passait à Nice, au diable la distance, il fallait que j'y sois (d'autant qu'Antagonism et Swarm, des groupes avec lesquels j'ai sympathisé et bien papoté, étaient de la partie, je ne pouvais pas ne pas être présent).
Il faut savoir que j'ai avec Hirax une relation de bonne distance. Sur CD, j'accroche pas des masses. Il y bien « The New Age of Terror » que je trouve super efficace, notamment avec un « Swords of Steel » des plus redoutables. En espérant qu'ils la jouent ce soir-là, je rameute trois potes et on était parti pour un sacré périple.



C'est l'heure des trivia : entre les détours pour chercher les potes un peu partout, après un total de 2h45 de route, on arrive à la toute petite salle qui servira de lieu d'hostilité. Étonnant qu'Hirax décide de jouer dans un bouiboui vraiment minuscule – étonnant aussi que Nice, qui compte dans sa localité pas mal de formations Metal et de fans du genre, n'ait que ça comme salle de concerts extrêmes. Mais pas surprenant quand on sait que la région PACA, c'est pas la folie en terme de culture Metal vivace, c'est globalement disparate.
Autant le dire tout de suite, j'avais une énorme appréhension : les gobelets que j'avais pris de chez moi pour siroter une bière avaient été pourris par des moisissures, il y avait personne et je craignais qu'encore on ait droit, comme souvent dans le coin, à un rassemblement de quelques pélots venus ici pour on-ne-sait-quoi, à se regarder sans trop oser quoi faire.

Il y avait une drôle d'ambiance quand on était en train de manger.

Heureusement, commence à retentir les notes qui fracassent : ANTAGONISM avaient pris place aux alentours de 20h. Ces thrasheux pur jus, dans la droite lignée de groupes comme OVER KILL, TESTAMENT pour les groupes anciens et HAVOK pour le plus actuel (dont ils font une reprise en fin de set), nous mettent la sacrée patate dès le premier morceau. On est bien réveillé, on est entré, deuxième titre, on bouge nos miches. C'était pas forcément une excellente idée que j'ai eue de me taper une barquette de frites juste avant le show ! Mais c'était foutraquement bon, les jeunots donnaient du headbang et du pogo à tout va, l'énergie était direct présente – la chaleur et l'humidité aussi, on est déjà couvert de sueur au troisième morceau.
ANTAGONISM jouera l'intégralité de son EP, dans une ambiance pleine de sueur et de bousculades. Après ça, on se restaure : de l'eau et de la boisson énergisante, vite ! (ah ouais, j'avais pas dit, mais je suis arrivé alors que j'avais fait une insomnie la veille et que j'avais mal au crâne...)

Petit moment de répit de 20 minutes, et à 21h c'est SWARM qui prend la suite. Alors eux, je les ai vus avec un de mes meilleurs potes au tremplin organisé par le Rat's (salle près de Fréjus qui va rouvrir prochainement) pour les Nuits carrés 2017. Mon ami et moi, on était deux. DEUX DANS LE PIT. Mais les mecs avaient joué comme pour un vrai show, et avaient demandé un wall of death. C'est avec ce moment-là qu'on avait plaisanté avec ce groupe hyper bonnard d'Antibes.
Eh bien dimanche soir, et malgré le fait que certains membres du groupes revenaient tout juste du Summer Breeze, ils étaient toujours au top ! Ils jouent les morceaux de leur album « Division & Disharmony », et si les gens ont un peu hésité à venir aux deux premiers morceaux, ils ont senti que c'était du bon Groove avec une grosse valence mélodique qui met bien, et que ça, ça devait se vivre direct. La chaleur monte, l'humidité aussi, et les conséquences de mon insomnie me font m'asseoir pour profiter de leur technique toujours aussi bien fichue, bien que leurs frettes étaient glissantes à mort à cause des grosses gouttes de sueur qui inondaient leurs instruments : vivement leur nouvel album !
Ils terminent sur une reprise de « Roots, Bloody Roots », devenu un passage obligé de leur set. Les gens sont ultra déter et, de mon poste assis, sentir les tremblement au sol de cette vingtaine de personnes qui bondissent ensemble, ça fait grave plaisir !

Nouveau répit, vite, de l'eau et du coca ! Mon t-shirt est désormais composé de plus de sueur que de coton, je reste dehors avec mes camarades pour se reposer tranquille. D'autant que DISSIDENT, qui joue un Thrash brutal et bestialement énergique, n'est pas trop ma came. C'est dehors donc que je profite de leur set parce que, derrière, je me suis dit que HIRAX, ça n'allait pas être joué à moitié.

Aux alentours de 23h, ça commence. Les membres du groupes sont dos au public, une musique classique se joue, le ton est donné : on est dans le pur jus, dans le traditionnel. Puis ça se lance et là, on est tous frappés !
Frappés par le son simplement impeccable qui brasse exactement comme le Thrash doit faire - « rouer de coups », bordel !
Frappés par le guitariste et le bassiste qui sont ultra fendards sur scène, à faire des grimaces et à s'approcher de la foule.
Frappés par ce chanteur, bon sang ! Katon de Pena, c'est ce charisme, cette présence, son sourire, sa manière qu'il a de capter les regards de chacun pour les amener à foutre le bordel. « Wake up the dead » pourrait être leur slogan, parce que même quand t'es mort, t'as juste envie de refaire un tour de manège !
Les californiens ne sont là que pour une chose, que le chanteur a beaucoup répété : ramener le Thrash underground, revivre les premiers instants de ce genre virulent, faire en sorte que « revival » ne soit pas qu'une étiquette, mais une réalité. De Pena a vécu les origines du genre, en jouant avec POSSESSED ou DARK ANGEL, et tout ce qu'il demande, c'est que le public se balance partout !
Public qui était tellement agréable ! Les jeunes se défonçaient sans arrêt tout en faisant gaffe à pas emmerder ceux qui, sur les côtés, se tiennent là en profitant à fond de ce qui se jouait là. C'est simple, tout le monde avait le sourire, tout le monde était enflammé. Les membres d'HIRAX levaient les bras, ça suivait, la foule réduite scandait en rythme, et De Pena relançait. Quand viennent les solos, le guitariste avance, et tout le monde se jette à ses pieds. C'est débile, c'est le foutoir, mais c'est ça qui fait du bien !
De Pena le répète : il est tellement content d'être là, et on le ressent tellement ! Il va même jusqu'à dire que nous sommes tous unis, frères et sœurs, autour du Thrash et du Metal. Aaaah, la grande famille du Metal. Eh bien là, c'était vrai ! Non seulement il a donné du sens au « revival », mais Hirax a réussi à rassembler le monde qui était présent ici. Et il faudrait être très cynique – ou profondément un tocard fini de première catégorie – pour oser rire ou remettre en question ce que disait De Pena. Oui, HIRAX arrive à rameuter des gens, à les faire se sentir unis, à créer cette « famille du Metal », terme galvaudé par des fests en mode industriel qui rassemblent plus d'une centaine de milliers de personnes.
Ils n'ont pas joué « Swords of Steel », mais le set était tellement bon ! Tenez-le vous pour dit : vous n'aimez pas HIRAX sur CD ? Pas d'excuse ! Le set ne connaît aucun temps mort, chaque morceau fout la pétée, c'est justement ce qu'on attend du genre. Ça balance, c'est putain de rythmé et on se donne à fond dans la bataille. Du Thrash, bon sang, DU THRASH !!
Le concert se termine, et les membres du groupe, après s'être restaurés (on était facile à 45-50° dans la salle avec une très forte humidité), reviennent taper la discute. Et De Pena prendra soin de venir taper le check à chacun individuellement, à prendre des photos et tout. Le mec simplement adorable et tellement heureux d'être là.
Well, Katon, we were so much glad to thrash the fuck out this place with your band !

Faîtes passer le mot, c'est essentiel : d'URGENCE, allez voir HIRAX. Vous aimez le Thrash, vous voulez le vivre à l'ancienne, mais vous n'êtes pas sûrs parce que ce que vous avez entendu ne vous a pas convaincu ?
C'est que vos oreilles n'ont pas été calibrées. Allez-y, parce que sur scène, c'est pas la même valse.
Car ce dimanche à Nice, il y a eu une alchimie, une osmose, ou ce que vous voulez, mais il y a eu un pur concert. Je ne savais pas à quoi m'attendre, eh bien c'était la fête.

Foncez, sapristi, FONCEZ !!

PS : Suite à certaines remarques, je préfère préciser. J'ai passé un super moment, l'accueil dans la salle ayant été au top. Je soutiens totalement ces entreprises qui font vivre la culture Metal locale. "Bouiboui" était utilisé pour parler d'un tout petit endroit qui fait très confidentiel, ce qui m'a surpris vu la taille de la ville de Nice et le vivier de groupes et de fans que forme le 06.
Il n'y avait absolument rien à jeter, tout était parfait, aussi bien le personnel, que le public ou que les groupes. Du 100%, et c'est bien ce que je dis in fine : FONCEZ.
J'ajoute donc ceci : consommez local, nos régions ont du talent !

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