Morbid Angel + Krisiun
Live report
Morbid Angel + Krisiun Le 23 Février 2004 à Paris, France (Locomotive)
Bon, je ne peux même pas vous parler des premières parties, je suis arrivé pile pour le set de MORBID ANGEL, sûrement le plus grand groupe de Death actuel, malgré une certaine baisse de statut sur les derniers albums et, si on remonte plus loin, depuis le départ de David Vincent du groupe.
Ceci dit la Loco est pleine à craquer sur ce seul nom, on voit donc que les fans sont toujours là, et puis ils passent moins souvent que CANNIBAL CORPSE...
Le set durera 1h15 en alternant vieux titres et nouveaux. Et c'est là que le bât blesse, tant il existe un fossé entre la qualité des compos plus anciennes, réellement inspirées, et les dernières, monolithiques et plus lourdes.
Seuls les titres de Formulas Fatal to the Flesh parviennent à rivaliser en qualité avec le répertoire "classique" du groupe, qui entraînerait des réactions hystériques du public (Immortal Rites, Chapel of Ghouls, Where the Slime Live).
On en venait même à regretter la présence de quelques classiques comme Dominate ou Maze of Torment.
Sinon la présence scénique et le son du groupe force quand même le respect.
Le guitariste de scène qui remplace Erik Rutan, leader de HATE ETERNAL, tient bien sa place et possède une technique main droite similaire à celle du leader Trey et qui rend justice à tous les riffs du groupe. C'était un poil moins bon en solo mais restait quand même d'un excellent niveau.
Niveau batterie, c'est la claque, un son très précis et très peu d'approximations. Pete SANDOVAL est vraiment une brute et confirme qu'il reste une référence chez les batteurs de Death Metal.
Trey AZAGTHOTH semble lui complètement habité et balance des solos et des riffs avec une précision maléfique. Il est le véritable leader du groupe par sa présence.
Enfin, l’éternel remplaçant Steve TUCKER, le bassiste chanteur, tenait bien son rang de leader scénique, quelque peu énervé par les slammeurs bien lourds du début de concert. Je ne m'avancerais pas à une comparaison avec David VINCENT que je n'ai jamais vu en concert mais sa voix et sa présence semblent tout de même moins charismatiques, même si les idées véhiculées par son prédécesseur étaient des plus nauséabondes.
Toujours est-il qu'il assure bien son job et que le groupe repose en partie sur lui depuis trois albums maintenant.
Le constat peut paraître assez sévère pour un groupe qui est une légende à lui-même mais il faut voir qu'avec des groupes comme NILE la concurrence est rude. Mais bon, MORBID continue à donner la leçon à 99,99 % des groupes extrêmes au monde. A bon entendeur…
| pj666 19 Mars 2004 - 1123 lectures |
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