A VAN RECORDS EVENING
Live report
A VAN RECORDS EVENING Chapel Of Disease + The Ruins Of Beverast + Wolvennest
Le 05 Avril 2019 à Paris, France (Glazart)
Cela faisait une éternité que je n'avais pas mis un pied au Glazart. Non pas que celle salle me manquait particulièrement, car j'ai souvent été déçue par le son pour le moins déplaisant qu'elle a maintes fois proposé par le passé... Cependant, l'appel de la sirène Ván Records a été plus fort que mes appréhensions avec un plateau logiquement issu à 100 % dudit label, avec son égérie THE RUINS OF BEVERAST en tête d'affiche, accompagnée de deux autres représentants aux sorties millésimées 2018 très remarquées : WOLVENNEST avec Void et son Dark Psychedelic Ambient et CHAPEL OF DISEASE avec ...and as We Have Seen the Storm, We Have Embraced the Eye et son Death Metal sorti des sentiers battus.
C'est d'ailleurs aux Allemands à qui il reviendra d'ouvrir la soirée. J'ai un peu honte de l'avouer maintenant, mais lorsque ...and as We Have Seen the Storm, We Have Embraced the Eye est sorti, je suis restée coite. J'hésitais entre le laisser de côté avec une bienveillante indifférence et crier au génie. Aujourd'hui, mon coeur a définitivement choisi la seconde voie.CHAPEL OF DISEASE est un groupe qui ne peut laisser indifférent, adhésion totale ou rejet suite à leur parcours audacieux, qui n'est pas sans rappeler celui de TRIBULATION ou de VENENUM. Le quatuor a brillamment présenté les titres phares de son dernier opus en enchaînant d'entrée de jeu Void of Words et Oblivious – Obnoxious – Defiant pour le plaisir évident d'un public venu en masse dès l'ouverture (ce qui est assez rare pour être souligné) : les crinières s'agitent, les poings sont levés, les acclamations nombreuses et les applaudissements chaleureux. Ce qui contraste étonnamment avec l'attitude presque effacée des frères Teubl, tout en humilité et en application. Seul Christian Krieger, le bassiste, finira par être emporté par le groove entraînant de certaines compositions, comme l'excellente Song of the Gods. Je me suis moi-même pas mal trémoussée à vrai dire ! Setlist au poil s'achevant sur un extrait du second album, dont le titre m'a malheureusement échappé, d'une facture Death Metal plus classique et rentre-dedans, exécution remarquable, attitude digne et sereine, pas une seule seconde d'ennui, on frôle la performance parfaite, si ce n'est que le son aurait davantage pu mettre en valeur les merveilleux riffs de guitares et la voix - très juste - de Laurent Teubl.
J'adore WOLVENNEST. Je me suis gavée de Void un sacré paquet de fois ces derniers mois. Le souvenir de leur prestation à Bruxelles il y a tout juste un mois est encore très vif, entre admiration et déception. Je devais en avoir le cœur net. Tout ce petit monde est un peu à l'étroit sur scène, d'autant qu'un imposant autel avec candélabres et encens a été installé sur le côté gauche de la scène. Quatre titres, tous issus de Void, seront interprétés, dont deux seulement requièrent l'intervention de Sharon Shazzula au chant. En terme de défi, il y avait plus rude. Eh bien... Non ! Toujours pas, hélas ! Sans atteindre le niveau de catastrophe de l'ATLC (pour une fois, remercions l'ingé son qui a peut-être volontairement et habilement camouflé les défaillances), son chant s'est avéré une fois de plus très approximatif et très limité. Elle ne se risquera même pas à tenter les rares instants de relative bravoure que nécessite Void. Quel dommage, car instrumentalement, le niveau est élevé : les trois guitaristes, le gaucher Marc de Backer alias Mongolito en tête, ont l'art et la manière pour poser la licencieuse et ténébreuse ambiance de WOLVENNEST, et pour une fois, sans être exceptionnel, le son était plutôt correct. Même Alexander von Meilenwald s'en tire bien mieux qu’à Bruxelles lors de son featuring sur L'Heure Noire. En définitive, je regrette surtout la durée relativement courte du set, peu propice à la lente plongée dans leur univers merveilleux, un petit Unreal n’aurait pas été de trop. Je le dis, je le répète, j’aime énormément ce que propose le combo belge, mais qui aime bien, châtie bien : Sharon, de grâce, prends quelques cours de chant, car le potentiel est là pour à l’avenir délivrer une prestation de haute volée, mêlant profondeur et ravissement.
Setlist :
. Silure
. Ritual Lovers
. L’Heure Noire
. Void
Je savais d’avance qu’il serait compliqué de parler de THE RUINS OF BEVERAST, mais j’étais loin d’imaginer que la difficulté ne serait pas d’avoir quelque chose de plus à en dire après les avoir vus trois fois ces derniers mois et leur avoir tressé des lauriers à chacune de ces occasions. Inconditionnelle du groupe et grande admiratrice de la carrière de Herr von Meilenwald, je ne rechigne jamais à venir le voir en concert. Dès les premières notes, je me suis dit « Chouette, la setlist a changé !» mais au bout d’une minute, je suis consternée : mais qu’est-ce que c’est que ce son tout pourri ??? Je ne comprends pas grand-chose et peine à reconnaître 50 Forts Along the Rhine … C’est la misère totale, on n’entend ni guitare, ni chant. Je prends donc mon mal en patience, mais le constat sera identique pendant Towards Malakia. Petit à petit, la fosse s’éclaircit, le public baille ou s’éloigne vers le fond pour discuter. La prestation mollit, les musiciens n’y sont pas vraiment, et l’enthousiasme retombe comme un soufflé. A la fin de Mære, Alexander quitte la scène, y revient, bidouille ses pédales, repart, un petit moment de flottement qui finit par s’éterniser. Le duo batteur/clavériste meuble comme il peut en tentant de maintenir un semblant d’ambiance. Et puis, ça s’arrête, comme ça, d’un coup, avec quinze bonnes minutes d’avance. Le groupe quitte définitivement la scène, sans un mot, les lumières se rallument. C’est l’incompréhension totale. Merci d’être venus…
Setlist :
. 50 Forts Along the Rhine
. Towards Malakia
. Between Bronze Walls
. Mære (On a Stillbirth's Tomb)
Une soirée en demi-teinte, au goût amer d’inachevé, dont le point d’orgue fut sans conteste l’excellente prestation de CHAPEL OF DISEASE, qui semble avoir marqué les esprits ce soir-là, et à juste titre. Mon opinion sur le son imparfait servi une fois de plus par le Glazart n’est pas prête de changer.
| ERZEWYN 8 Avril 2019 - 838 lectures |
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