Krisiun + Nile
Live report
Krisiun + Nile Le 17 Novembre 2022 à Lyon, France (CCO)
Quand NILE a annoncé sa tournée Européenne cet été, avec une date à Lyon, mon cœur s’est arrêté sur un battement. Il n’a pas repris au second battement car mes yeux se sont arrêtés sur le nom de KRISIUN juste en dessous. Il n’a pas par contre pas loupé son 3e battement (tant mieux, sinon au bout d’un moment vous n’auriez plus la chance de lire mes lives reports) quand j’ai lu « Special Guests », qui se sont ensuite vus remplacés au fil des semaines par NARAKA & IN ELEMENT. J’avoue avoir été très surpris en écoutant ces 2 groupes sur les sites de stream, car le style n’était pas du tout raccord avec le haut de l’affichage, notamment IN ELEMENT qui pratique une sorte de SLIPKNOT (les masques…) mais death-mélodiquisé.. Et en mettant (looping temporel) les pieds au CCO ce Jeudi soir très frais de Novembre, mes craintes se sont confirmés : IN ELEMENT n’avait pas vraiment sa place sur l’affiche, stylistiquement parlant déjà…la fosse était à moitié vide, j’ai pris une bière en écoutant 2 mecs se foutre à voix haute de l’accoutrement des musiciens (« Poseurs ! »), niveau respect c’est pas génial mais j’avoue que je n’ai pas beaucoup apprécié non plus ce que j’en ai vu ce soir là..
J’étais de toute façon surtout venu pour les deux têtes d’affiches, et c’est KRISIUN qui entame les hostilités peu après. Fort d’un énième nouvel album « Mortem Solis », KRISIUN est en quelque sorte le AMON AMARTH du Death Metal : les albums sont tous identiques, mais ça passe toujours et on dodelinera de la tête assez vite avec un petit plaisir coupable. Le trio Brésilien nous a démonté la tête assez rapidement en entamant son set avec une succession de titres hyper bourrins (« Kings of Killing », « Swords into Flesh » et « Combustion Inferno » et sa rythmique d’intro qui resonne comme de doux coups de marteaux sur mon crane »). Le charisme des 3 frères est comme d’habitude impressionnant, et derrière le look biker (tatous, muscles), on ressent tout de même un petit cœur sensible qui bat au rythme des émotions que la vie leur fait rencontrer.. non je déconne, ça respire la testostérone à haut niveau, la sueur, la bière, et les BLASTS BEATS. Le trio prend quelques minutes de pause toutes les 3 chansons environ pour remercier le pit qui commence à s’échauffer (quelques timides pogos et un circle pit ont été dénombrés), et surtout le public d’être présent ce soir, car sans nous, ils ne sont rien. Ce discours très brother of metal passe très bien car je l’ai ressenti comme très sincère, et ce groupe mérite le respect pour sa carrière et sa volonté à tourner encore presque 30 ans après leurs débuts. Le plus beau moment du set fût indéniablement « Vengeance’s Revelation », annoncé par Max comme un morceau bien rapide, et qui fût une déferlante de brutalité de quasi 5 mn – quand les dernières notes s’achevèrent, le public réagit en acclamant d’admiration le groupe (sisi, vraiment), preuve que KRISIUN nous a mis une sacrée baffe à ce moment là. Bref, un super set et un groupe de qualité à voir et revoir autant que possible.
Le temps d’une bière et d’aller prendre l’air que voilà déjà les maitres de la soirée qui prennent position de la scène du CCO. Je n’avais plus vu NILE depuis 2015 avec SUFFOCATION dans cette même salle, et la claque fût de la même ampleur. Le line up a subi de nombreux changements, et Karl et Georges sont respectivement devenus l’âme et le cœur de NILE. Les nouveaux musiciens m’ont pourtant également fort impressionnés – Scott Eames, qui assume le rôle de lead vocal et guitare rythmique/solo est une sorte de Dave Mustaine en plus jeune mais surtout est magistral dans l’execution impeccable de l’ensemble de ses parties, un excellent recrutement. Plus discret, Julien David Guillen assure désormais aussi les backs et la basse avec conviction. Revenons à cette soirée et regardez moi cette énumération des titres joués ce soir là, que des oldies but goodies : « Defiling the Gates of Ishtar », « Kafir ! », « Call to Destruction » (ces deux titres quasi enchainés, quelle BAFFE), « Lashed to the Slave Stick » et sa mélodie accrocheuse de refrain, et deux méga inédits « Scarophagus » (gigantesque, un des plus beaux titres « sloooow » du groupe) et nous avons aussi eu l’exhumation de « The Howling of the Jinn », issu de leur tout premier album bien, bien primitif ! Bref, une setlist en or massif, qui rebalaye la désormais longue carrière du groupe, et n’oublie pas de mettre en avant les titres de l’excellent dernier album avec « Long Shadows of Dread » et « Vile Nilotic Rites » notamment. J’ai déjà parlé du line up magistral de NILE, mais le 5e membre du groupe, à savoir le public lyonnais, est aussi bien en forme ce soir et l’ambiance est réellement chaude cette fois ci au CCO ! La setlist défile (le groupe jouera 1 petite heure..) et c’est déjà l’heure des au revoirs avec « Black Seeds of Vengeance », repris et scandé par le public. Un super moment, et des checks de poings (merci le Covid) seront distribués par les musiciens au public lorsque les lumières se rallument sur nos visages réjouis… on attend pas 7 années de plus pour se revoir les mecs !
| Chri$ 22 Novembre 2022 - 897 lectures |
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