L’offre Slamming Brutal Death/Deathcore semble avoir toujours le vent en poupe ! Et ce n’est pas cette tournée de quatre poulains de l’écurie Unique Leader Records, avec VULVODYNIA en tête d’affiche, qui va le contredire.
Compte-rendu de la seule date hexagonale de cette affiche très Deathcore downtempo, inluant un combo français pour l’occasion, qui aura ouvert le show avec brio.
XENOTHEORY
… ou ZEN EAU THE AU RIZ comme on a pu lire sur la pancarte brandie par - visiblement - un amateur de calembours, était le groupe local, puisque ce sont des Parisiens. Le quatuor formé en 2022, accompagné de leur boîte à rythme qui défonce tout, nous a joué 7 des 10 titres de leur (pour l’instant) unique album « Dawn Of An Eyeless Realm » sorti l’été dernier en autoproduction. Je m’étais préparé en l’écoutant la veille pour me mettre dans l’ambiance et bravo car pour leur premier concert, les Xénomorphes ont réussi à retranscrire en live cette sensation oppressante qui caractérise tant le son de leur production. Leur Slamming Deathcore a en effet instillé une atmosphère à la OCEANO, c’est-à-dire à la fois violente et pesante. Résultat : malgré une salle clairsemée, un petit mec à béret a réussi à lancer un pogo pendant la chanson « The Swarm » et ça tombait bien, le chanteur avait justement demandé de la bagarre !
C’était parfait et par ailleurs, leur 2ème album devrait sortir cette année, donc une bande à suivre (vous pouvez lire leur interview pour patienter).
BONECARVER
10 ans d’existence pour cette formation, dont 7 années en tant que CANNIBAL GRANDPA et 3 sous le patronyme BONECARVER (depuis 2020). Ils se sont bien donnés et ils ont eu raison d’y croire car même s’il n’y avait pas vraiment plus de monde que pour XENOTHEORY, le collectif espagnol amateur des méfaits du tueur en série Albert Fish a amené la salle à s’activer, avec circle pit et pogo comme effets les plus visibles. Le succès est autant dû à la prestance du chanteur très dynamique qui se déplaçait beaucoup, qu’à leur Blackened Deathcore aux breakdowns imparables et quelques arrangements qui lorgnent nettement vers LORNA SHORE (cependant en généralement moins symphonique et moins mélodique). Les 2 guitaristes (il n’y a pas de bassiste) ont également largement assuré de leur côté. Une demi-heure appréciée à l’écoute de 5 titres de « Evil » (2021) et 2 de « Carnage Funeral » (2022). On se souviendra de leur 2ème passage en France.
BOUND IN FEAR
Encore du très lourd avec les Anglais de Farnham en exercice depuis 2016. Bon, ils ont fait un peu leurs divas en prenant un quart d’heure pour les réglages son mais c’était peut-être finalement mieux pour éviter les mauvaises surprises typiques du Glazart. Donc du lourd, voire du très très lourd puisque le quintet nous a asséné un Slamming beatdown véritablement écrasant. XENOTHEORY avait ouvert la voie ce soir-là, BOUND IN FEAR a magistralement poursuivi avec une ambiance malsaine composée de looongs et sombres breakdowns plus oppressants les uns que les autres. Ça chauffait bien dans le pit, avec notamment l’arrivée d’un grand costaud qui balançait pas mal de coups. Les compères d’outre-Manche ont jugé que le moment était venu pour un un wall of death donc c’est à ce moment précis que ça a commencé à devenir vraiment du sérieux dans la fosse. Slams et circle pit ont suivi pour leur plus grande satisfaction. Encore 30 minutes à faire monter la pression avec des extraits de « The Hand of Violence (2019) » et « Penance » (2021), tous deux sortis chez Unique Leader Records of course.
THE LAST TEN SECONDS OF LIFE
Au tour des Américains au nom aussi long qu’original d'entrer en piste. Les conditions pour leur première fois à Paris ne sont pas idéales comme tout le monde n’est pas revenu de sa pause de la « plage » du Glazart. Donc un début de set un peu difficile niveau ambiance, ça ne bougeait pas tellement. Toutefois, on a été ravi de voir la sauce finir par prendre et je pense que cela est dû en partie à leur style bien rythmé (ce n’est pas du downtempo ce coup-ci). Par rapport aux groupes précédents, on sent en effet les influences Hardcore dans leur musique, comme dans certains phrasés du chanteur (ainsi que la façon dont il peut se déplacer). Attention, la remarque vaut pour la comparaison, car ça reste du Deathcore avec ses passages très lourds. Disons que leur approche musicale est plus variée.
Ce qui a pu jouer également au niveau de l’animation, c’est le retour du grand costaud qui a dynamisé la fosse et 3 slammeurs décidés à prendre du bon temps !
On notera l’élégance du guitariste qui portait un t-shirt de BONECARVER.
VULVODYNIA
Malgré les problèmes de larsens et de micro (la malédiction du Glazart ?), les fans auront savouré l’heure de Slamming Brutal Death passée en compagnie des Sud-Africains, de retour à Paris après presque que 4 ans. Le charismatique Duncan, déjà grand, se surélevait régulièrement sur une caisse et n’hésitait pas à se rapprocher du bord de scène, ce qui a fait le bonheur du premier rang (et des photographes). Pour rendre le concert vivant, il a aussi interagi avec le public en nous faisant chanter et en nous demandant d’agiter nos téléphones portables allumés, lors d’un titre dédié à toutes les connaissances et proches disparus. Quant aux guitaristes, on aura noté leur technicité (notamment un véritablement talentueux) et leur virtuosité (solo, tapping), ainsi que l’effet scénique quand ils marchent sur place en parallèle, chacun de leur côté. Tout cela sans oublier le second degré de celui qui portait une robe aux motifs de quartiers de pastèques ! On a eu également le droit à deux invités au chant, dont John de THE LAST TEN SECONDS OF LIFE ; et un hommage à THE BLACK DAHLIA MURDER en fin de set.
Vous pouvez imaginer qu’avec tout ça, ils ont obtenu le répondant attendu dans le pit : wall of death, slams… Un beau cadeau pour le 6ème anniversaire de leur premier live en France !
Merci aux groupes et à l’organisation car même s’il n’y avait pas foule (semaine de vacances entre 2 week-end de 3 jours) c’était une soirée top, un vrai festival !
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