Quand j’ai découvert DISTANT en live en novembre dernier alors qu’ils ouvraient pour DESPISED ICON et DECAPITATED à la Machine du Moulin Rouge, je m’étais dit qu’ils méritaient décemment une prochaine tournée, cette fois en tête d’affiche. Voilà qui est fait 6 mois plus tard, avec la sortie d’un nouvel album (« Heritage ») entre temps :-).
ABBIE FALLS
A l’heure prévue, la jeune formation tchèque fait son entrée en scène, avec la surprise que cela soit sur un fond sonore de musique techno, ce qui n’est pas habituel dans le milieu Métal ! Cela donne un indice quant à l’évolution de leur musique. En effet, après 2 singles Metalcore puis un 1er EP « No one’s above, no one’s below » plus Deathcore classique, le récent 2ème EP « Hell is Other People » (novembre 2022) comprend pas mal de samples électroniques mixés à leur son. On a eu le droit à des titres des deux EPs ce soir, avec les notamment traditionnels « No one’s above » et « Mayday », ainsi que des compositions plus fraîches.
Tomáš, le chanteur à la parka rose (oui, il y avait un petit esprit clubbing), voulait vraiment que ça bouge et a demandé à plusieurs reprises un circle pit (à en perdre ses mots). Le public s’est un peu fait désirer mais après s’être pris quelques breakdowns dans la face, les Pragois ont été récompensés puisqu’à la suite du tant attendu circle pit, les Parisiens ont également joué le jeu d’un wall of death (assez violent).
Un p’tit groupe qui tourne pas mal donc vous aurez peut-être l’occasion de les voir à l’affiche d’un festival en Europe centrale ou du nord, dans ce cas n’hésitez pas. Je n’ai pas été super fan du chant crié à moitié clair ni des incursions techno mais à part ça, c’est du solide, ça fait le job et c’est festif en live !
DAGGER THREAT
Tout juste 2 semaines avant ce concert, le quintet sortait son 3ème EP intitulé « Unchained ». C’est donc une occasion parfaite pour venir nous le présenter et le défendre sur scène. Les Allemands commencent naturellement par des pistes qui en sont issu, « Cut the Cord » puis « Manic » (ainsi que « Hollow » un peu plus tard) et nous découvrons cette fois un Hardcore sans fioritures. Et ça ne déconne pas dans le pogo car des spécialistes du
Hardcore dancing semblent être de la partie et nous font une démonstration de moulinettes et autres coups de pieds appréciés dans le milieu.
Là où c’était moins remarquable – mais aux dépens du groupe –, c’est que malheureusement comme les dernières fois où je suis allé au Glazart, finit par survenir un problème de micro, et c’est tombé sur eux…
Bon, le chanteur a quand même pu poursuivre en prenant le micro du guitariste qui donnait aussi un peu de la voix, et ça a pu continuer. Incident mis à part, leur prestation s’est bien déroulée et en plus des nouveaux titres, on a eu un bon aperçu de leur discographie car ils ont chanté des morceaux de leurs 2 albums et de leurs 2 autres EP.
EXTORTIONIST
Retour au Deathcore avec les moustachus d’EXTORTIONIST qui, mis à part les quelques légers samples indus/électro, restent dans le classique. Pour leur première fois à Paris, on peut dire qu’ils ont bien été accueillis. Effectivement, que ce soit pendant des anciens titres (comme « Circle of Serpents » et « 1208 ») ou la nouvelle chanson qu’ils nous ont présentée, ils n’ont pas eu besoin de demander au public de bouger, ça s’est fait tout seul ! Il y a même des moments où toute la salle vibrait (je crois que la batterie y était pour quelque chose). Un chanteur invité (aucune idée de qui il pouvait s’agir, lol) vient également contribuer à la grosse ambiance (ils en profitaient pour célébrer les 10 ans de leur EP « The Black Sheep »).
Les Américains m’ont juste déçu quand Ben, le hurleur, a pris un chant clair à deux reprises et pendant quelques secondes. Ça n’apportait vraiment rien, je ne comprends pas pourquoi il fait ça… (bon, et j’avoue aussi être allergique à ce type de voix dans le Deathcore). Le pire et là, on a frôlé le ridicule, c’est quand il a demandé durant la seconde fois, de lever un bras et de l’agiter de gauche à droite, beurk ! Bon, la plupart des gens le faisait, c’est que ça ne devait pas gêner tant que ça, c’est sûrement juste un blocage de mon côté ;-) !
DISTANT
©E.L.P-Photo (Elie Lahoud Pinot Photography)
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Contrairement aux autres groupes de l’affiche, ils n’étaient que 4 sur scène mais quelle puissance ! Le son est énorme et les Rotterdamois nous lâchent de véritables déflagrations auditives, qui viennent directement punir nos oreilles. Je sens encore mon corps vibrer et on se laisse embarquer par ces sonorités inquiétantes et oppressantes… En effet, leur Deathcore downtempo joue sur les ambiances et par ailleurs Alec – le vocaliste le plus guttural de la soirée – s’était surélevé, comme s’il voulait que son chant nous écrase en retombant de si haut sur nous autres, masos de spectateurs. Jan à la batterie, a de son côté maltraité correctement les cymbales pour notre plus grand bien, alors que la basse à 6 cordes d’Elmer renforçait la gravité de la situation. Bien entendu, la réaction dans la fosse ne s’est pas fait attendre : circle pit, pogo et même quelques slams.
Au niveau de la set list, elle a fait la part belle à leur nouvel album, d’où le nom de cette tournée : « Heritage album release Europe Tour 2023 ». On aurait aimé qu’ils aient plus de temps pour explorer leurs anciens titres car 50 minutes, ça faisait quand même un peu court.
A noter, Ben d’EXTORTIONIST qui est monté quelques instants au micro pour une guest appearance.
Content d’avoir pu voir DISTANT en tête d’affiche, on leur souhaite bonne suite pour leur tournée nord-américaine, accompagnés de LEFT TO SUFFER.
Merci au groupes, au public ainsi qu’à Suden Promotion pour l’organisation de ce très bon concert.
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