Cela fait déjà un moment que le nom des Parisiens de
TALES OF BLOOD circule dans le milieu
death metal mais je n’avais encore jamais eu l’occasion de les voir sur scène… Et ce n’est pas ce lundi 13 mai qui changera la donne. Non pas que je fus en retard au
Klub, j’étais même plutôt à l’avance pour tout dire, mais j’avoue être sans doute resté plus que de raison au
Black Dog avec mon camarade Ventriloque. Honte à nous certes mais cela nous a permis d’apprendre que le bar ne serait désormais plus partenaire des concerts de cette salle. Cela explique sans doute pourquoi l’évènement Facebook indiquait que l’
after se tiendrait à la
Taverne des Korrigans et que l’
Atomic Cat sert désormais de point de vente pour les places… Bref, peut-être qu’on s’en cogne un peu, seul demeure le constat que nous avons manqué ce set d’ouverture, à peine deux titres d’entendus et encore, le dernier de loin car ma bouteille de bière était castamée, acide et imbuvable, ce qui m’a obligé à remonter au bar pendant la dernière chanson. Que de péripéties !
(Concert filmé par
Frankie Snow)
Bon, le peu que j’ai pu voir avait l’air très efficace et si j’en crois la baisse d’affluence sitôt leur prestation achevée, beaucoup ne se sont déplacés que pour eux… Belle côte de popularité donc, qui ne demande qu’à être confirmée par l’écoute de leur album «
Stuffing the Graveyard » paru en 2019 chez
Pathologically Explicit Recordings.
La technicité monte d’un cran avec l’arrivée des Italiens de
Demiurgon, qui évoluent dans un registre proche de
HOUR OF PENANCE ou encore
HIDEOUS DIVINITY, en plus rustre me semble-t-il. Bon, j’avoue qu’à titre personnel je n’ai pas vraiment été emballé par la prestation, que j’ai trouvée un peu confuse du fait d’une sonorisation trop enrhumée mais aussi de la prépondérance d’un chant criard qui me séduit de moins en moins en dehors du
black metal. Cela dit, Coco et Ventriloque ont vertement vilipendé mon manque d’enthousiasme, louant notamment les qualités du jeune guitariste (à droite dans la vidéo) qui, il est vrai, ne lésine pas sur la technique et les changements de jeu. Par conséquent, je ne peux pas rester sur cette impression et irai donc m’acquitter d’une écoute de
« The Oblivious Lure » (2019) ou encore d’«
Above the Unworthy » (2015).
(Concert filmé par
Frankie Snow)
Si l’on était cinquante pour assister à la performance, c’est le bout du monde et la fosse ne s’est pas beaucoup plus remplie pour
PESSIMIST, la tête d’affiche de la soirée. Putain… Le mec qui m’a vendu un t-shirt n’a pas dû piger pourquoi j’ai répondu que mon tchèque était pire que son français quand il a demandé comment on disait « sticker » dans notre langue… Car oui, dans ma tête de piaf, à ce moment-là, le groupe était Tchèque. Le niveau du type bordel… Mais qu’est-ce que le concert fut bien ! Certes, la formation évolue dans les tréfonds de la deuxième division mais comment ne pourrait-on pas succomber aux charmes de ce
death si
evil, qui alterne avec tant d’acharnement les ralentissements lugubres et les blasts au forceps ?
Le style, on le connaît, il est forgé dans les flammes infernales des années 90 et ça joue bordel ! Les mecs maîtrisent le truc à fond, ils ont toutes les ficelles pour poser une ambiance, c’est vraiment top de pouvoir commencer sa semaine avec ce genre de soirées. Oui, c’est peut-être un peu trop monolithique sur cinquante minutes mais combien de fois aura-t-on l’occasion de revoir
PESSIMIST en concert ? Pour moi peut-être jamais plus…
(Concert filmé par
Frankie Snow
Au final, le seul bémol de la soirée, ce fut cette délicate odeur de vieux pet qui, peu à peu, s’est faite de plus en plus insistante. Si vous aussi vous l’avez sentie, n’accusez plus votre voisin / voisine, c’était juste le camembert que Coco avait honteusement glissé dans son sac.
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