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NORTH OF THE WALL 2018

Live report

NORTH OF THE WALL 2018 Abyssal + Bismuth + Bölzer + Cult of Fire + Darkened Nocturn Slaughtercult + Darvaza + Dead Congregation + Dool + Dragged Into Sunlight + Fides Inversa + Hooded Menace + Jess and the Ancient Ones + Lvcifyre + Malthusian + Ommadon + Our Survival Depends on Us + Primitive Man + Saor + Sojourner + Spectral Apparition + The Ruins Of Beverast + Úir + Urfaust + Zhrine
Du 26 Avril 2018 au 28 Avril 2018 à Glasgow, Royaume-Uni (The Garage)
Peu de temps après mon arrivée à Glasgow, direction The Garage. Il y a un peu d’attente pour la pose bracelets mais me voilà rapidement dans la salle principale (Mainstage) alors que ÚIR a déjà commencé. La salle est bien proportionnée, agréable, avec une excellente visibilité. Les stands de merch (uniquement celui du fest et des groupes) sont installés à l’arrache sur les côtés de la salle : ils sont faiblement achalandés mais je réussis à me procurer t-shirts et affiches, pas très bon marché, mais bon, on a traversé la Manche... Le complexe dispose de plusieurs bars, la pinte de bière classique est vendue entre 3,80 et 4,40 livres. Il n’y a pas de stand de restauration, mais le quartier pullule de pubs, de fast-food et de petits restaurants bon marché.


JEUDI (Warm-up) :


ÚIR : jeune groupe de black metal à tendance scottish. Je connaissais très peu, mais ce premier set a le mérite de nous faire prendre nos marques, jauger le son, les lumières et l’ambiance. Leur musique est loin d’être désagréable mais pas très originale. Démarrage en douceur mais qui me laisse peu de souvenirs.

SAOR : Andrew Marshall joue à domicile ! La salle s’est bien remplie et l’accueil est chaleureux. Le son est très bon, les lights sont très belles et les musiciens excellents avec un jeu super propre et carré. Son folk atmosphérique ne tombe pas dans le pouet-pouet-musique-à-boire, mais propose un black à l’identité celtique forte. La flûte (sur bande sonore) et le violon (avec un musicien live) sont omniprésents et s’accordent parfaitement avec un black intellectuel, épuré, mais puissant. Le projet musical d’Andrew puise son inspiration de sa terre natale, dans son histoire et ses légendes et livre une version, sa version, desdites légendes avec une grande sincérité et pas mal d’élégance. La set-list balaie toute la discographie de Roots à Guardians en passant par Aura, avec de magnifiques plages de riffs mélodieux entêtants, parfaitement exécutés. Le concert aurait peut-être gagné en intensité avec un souffle épique un peu plus prononcé et une plus grande présence scénique de l’alter ego écossais d’Ihsahn (c’est la même allure d'hipster à l’élégance sobre).

SOJOURNER : Leur venue était présentée comme un événement exceptionnel et il l’était ! Réunir un chanteur espagnol, un batteur (excellent !) italien, un bassiste néo-zélandais et deux guitaristes écossais n’a pas été facile. Le groupe s’est adjoint les services d’un troisième guitariste, d’une flûtiste et d’une claviériste live. Ils sont donc huit sur scène, mais à ma grande surprise, la salle s’est vidée de moitié. Le set débute avec Bound by Blood et mon sang se glace dans mes veines : c’est quoi ce son horrible ?!? Non mais c’est pas possible ! Le clavier écrase tout, on perçoit nettement les fausses notes de la flûtiste. Globalement, le son n’est pas équilibré et à huit, ça peut vite devenir le gros bordel. De surcroît, le chant de Chloe Bray n’est franchement pas bon... A cet instant, je prie pour que cela s’améliore... Et effectivement, ça s’améliore dès Winter’s Slumber (soupir de soulagement intérieur). C’est leur tout premier concert et les choses se mettent heureusement rapidement en place, le show gagne en intensité, les musiciens se lâchent et finissent par se livrer totalement. Je reste estomaquée par les qualités vocales d’Emilio Crespo, quelle puissance et quelle justesse ! J’adore ses lignes de chant, elles étaient vraiment parfaites, mais on ne peut pas en dire autant de la frêle guitariste/chanteuse qui aura encore bien souvent des difficultés. Très belle set-list (on alterne entre Empires of Ash et The Shadowed Road) qui invite le public à voyager au cœur d’un univers très tolkinien dont il est difficile de revenir. Je leur pardonne donc volontiers les soucis techniques (Mike Lamb a changé deux fois de guitare) et les fausses notes, pour ne retenir que la magnifique performance de ce groupe (et je le répète, celle d’Emilio) au début fébrile et hésitant, puis gagnant en confiance pour nous offrir une prestation mêlant puissance, beauté et raffinement.


PRIMITIVE MAN : direction le bar d’en face pour un changement radical d’ambiance, dans la minuscule salle au sous-sol du Nice N Sleazy. 2018 : la Grande-Bretagne vient de subir une attaque chimique ravageant l’espèce humaine, les rares survivants enterrent les cadavres... au son de PRIMITIVE MAN. Climat pesant de fin du monde : les riffs continus d’Ethan, ses hurlements rauques d’agonie en provenance directe de ses tripes, ses yeux fixés au plafond, révulsés, le vrombissement de la basse de Jonathan, les puissants coups de Joe sur ses fûts et ses cymbales. La lenteur abrutissante de leur musique laisse parfois place à ces accélérations malsaines mais jouissives. Les morceaux s’enchaînent sans aucune distinction entre eux, pour ne pas nous laisser un instant de répit, ne pas nous laisser le temps de reprendre notre souffle. Un concert de PRIMITIVE MAN est une apnée dans l’horreur, qui contraste tellement avec la gentillesse et le sourire des membres du groupe une fois les amplis éteints.

Il m’était impossible de voir BISMUTH et OMMADON dans cette même salle puisque que SAOR et SOJOURNER jouaient au même moment en face.

En conclusion, un chouette warm-up avec de très bons concerts. Le son est plus que satisfaisant, le light-show soigné. Seule surprise : le running-order annoncé n’est pas respecté, chaque groupe écourtera son set, jusqu’à quinze minutes pour certains. Un peu dommage alors que l’on s’attendait à des sets de 1h30 pour SAOR et SOJOURNER, comme promis par l’orga.


VENDREDI :

La vente d’alcool n’est pas autorisée avant 18h00... Les groupes jouent en alternance (sans clash ou seulement un petit chevauchement) sur la Mainstage ou au G2 (salle secondaire de ce mini-complexe).

ABYSSAL : l’un des groupes (il s’agit d’un one-man-band) que j’attends le plus. L’orga a décidé de nous offrir encore une exclu de choix car il s’agit de leur deuxième concert. Le « Roi-Sorcier d’Angmar » se présente sur scène accompagné de musiciens encapuchonnés. Les magnifiques lumières bleues font écho au design de la pochette du dernier album, Antikatastaseis. Le groupe porte son nom à merveille : dès les premières notes, c’est une plongée en eaux glacées, troubles et profondes, un océan de noirceur duquel l’on n’a pas envie de s’extirper. Les riffs sont tantôt violents, sombres et dévastateurs, tantôt mélodiques et mélancoliques. Les lignes de batterie sont soignées et originales, les compos subtiles et intelligentes, la setlist choisie avec pertinence (chaque album sera représenté). Frissons, chair de poule, les larmes de plaisir ne sont pas loin. Totale réussite pour ce (seulement) second « ritual » après l’Islande le mois dernier.

SPECTRAL APPARITION : c’est leur tout premier concert et ça se voit. Timidité, hésitations, le guitariste/chanteur est fébrile et peine à s’imposer sur scène jusqu’à en perdre sa voix. Bref, je ne vais pas tirer sur l’ambulance... Pourtant, leur unique EP de vingt minutes révélait de bonnes choses que je n’ai pas retrouvées en live. Set écourté de quinze minutes.

HOODED MENACE : les Finlandais (avec un membre de KRYPTS dedans en la personne du batteur) ont une actu avec la sortie récente de Ossuarium Silhouettes Unhallowed. Le son est super clair, limpide pour notre dose journalière de death/doom. Une fois rentré dedans, c’est super agréable à suivre ! Les passages rapides arrivent comme des friandises de récompense, c’est bien amené et super bon. J’ai enfin eu droit à Never Cross the Dead (titre éponyme du deuxième album) avec son petit passage groovy qui me donne envie de sautiller, quel pied ! Cependant, je peux comprendre que l’on s’agace devant la gestuelle théâtrale du colosse-beau-gosse-chanteur à la voix puissante mais sans nuance. Très bon moment, même s’il manquait cette fois Fulfill the Curse.

FIDES INVERSA : « Sir » Gionata Potenti (on se trouve au Royaume-Uni, non ?) au CV long comme un jour sans pain, est aux manettes ou plutôt aux baguettes pour son premier set de la journée et le premier concert de black pur. Black metal tradi, j’ai finalement été agréablement surprise du rendu live qui peut se résumer à : plus tu es véloce, plus tu es féroce ! Beaucoup d’énergie et de rapidité (en même temps, après HOODED MENACE...) pour un ensemble fort sympathique (j’adore la voix de Gionata !). Le dernier titre sera interprété par le chanteur survolté de DARVAZA.

THE RUINS OF BEVERAST : je reçois dès le début du concert une mauvaise nouvelle... Je ne suis pas dedans, je ne vois pas grand-chose, je n’entends pas grand-chose. Ça avait l’air très bien, mais qu’y a-t-il de surprenant ? Ce groupe est juste fantastique.

DARVAZA : #PotentiTeam, bis repetita. Il a rangé ses baguettes et attrapé une guitare. Frustrée après leur annulation au Netherlands Deathfest 2017, je suis impatiente de les découvrir sur scène. Le résultat est moins propre et léché que sur piste, le rendu live est un peu crade et brouillon. Il fallait bien connaître la discographie pour retrouver ses repères à certains moments. Wraath, le chanteur au comportement de sale gosse mal élevé, tourne comme un lion en cage et crache à plusieurs reprises sur les premiers rangs. J’attendais beaucoup de DARVAZA, étonnamment, j’ai préféré FIDES INVERSA. Petite pointe de déception, car j’adore leurs deux EP, mais avec le recul, j’ai quand même pas mal apprécié.

CULT OF FIRE : j’adore leur musique, mais les voir sur scène, c’est quitte ou double. Il faut reconnaître que visuellement, ça en jette : magnifiques costumes, encens et candélabres à profusion, light-show parfait... Mais voilà, sans être la catastrophe du Wolf Throne Support 2015, on est très loin de l’extase procurée au Brutal Assault de la même année. J’ai tendu l’oreille bien souvent pour reconnaître les titres, l’ensemble paraît décousu. On croit que c’est lancé, propre, c’est génial, et d’une seconde à l’autre, patatras, le chant (oulala, les capacités limitées !) devient dégueulasse et/ou les guitares brouillonnes, la magie cesse instantanément d’opérer. Et le syndrome BATUSHKA, on en parle ? La batterie qui écrase tout ? Oui, on y a eu droit aussi. La (relative) déception, est à la hauteur des attentes que je plaçais en eux. Après l’immonde et le sublime, voilà le moyen. Que nous réserve la prestation à Méan cet été ?

DOOL : exit l’occulte et l’encens, place au dark rock de DOOL, fondé sur les cendres de THE DEVIL'S BLOOD, emmené par Elle Bandita (incroyable personnage hermaphrodite). Magnifique et tellement rafraîchissante surprise ! Une putain d’énergie, son au top et cette voix d’une grande justesse aux nombreuses possibilités. Ecoutez de toute urgence leur unique album Here Now, There Then, si ce n’est déjà fait. Il regorge de pépites, mais surtout, découvrez-les en live. Ce groupe est taillé pour la scène, il donne tout avec tellement de sincérité.

BÖLZER : il me tardait de découvrir les titres de l’album Hero en live et je n’ai pas été déçue. Démarrage un brin poussif (on ne perçoit pas clairement les riffs de l’unique guitare et la voix semble peu échauffée) pour le duo suisse, mais ça s’arrange très vite ! Quel bonheur que ces nouveaux morceaux, laissant la part belle au chant clair de KzR. Ils ont gagné en épaisseur, leur prestation me paraît plus brute, plus sauvage que les précédentes. Final sans surprise sur Entranced by the Woolfshook, accueilli chaleureusement par un public dense et conquis.

Comme la veille, les plages horaires n’ont pas toujours été respectées. Les sets sont rallongés ou écourtés comme si les temps de jeu avaient été donnés aux groupes qui en disposaient à leur guise. Ceci dit, il était possible de tout voir, sans louper grand-chose, mais zéro pause !


SAMEDI :

On a beau être samedi, l’entrée de la mainstage de The Garage ressemble au lancement du Black Friday chez Harrod’s pour accéder au stand du merch d’URFAUST. Après avoir écrasé quelques orteils et distribué des regards haineux que j’espérais dissuasifs autour de moi, je repars avec un t-shirt conçu spécialement pour l’événement.

ZHRINE : excellente entame de journée avec les Islandais, où l’on découvre que le metal extrême se joue désormais en chemise cintrée et avec la raie sur le côté, la contrebasse s’invite sur scène. On se tait et on écoute la musique « intellectuelle » des Islandais dont la patte est reconnaissable à des kilomètres. Puissance, intelligence et sobriété sont les maîtres-mots de leur unique album Unortheta.

MALTHUSIAN : il me tardait de revoir les Irlandais après leur passage à Paris en 2015 et la découverte de l’excellente démo XXXIII. Le groupe a choisi de donner la priorité à leurs nouveaux morceaux. Une grande partie du concert est un concentré de black/death bien lourd et sombre, mais rapide pour un ensemble aussi dense que la part des anges d’une distillerie de whisky irlandais. Arrive l’un de ces nouveaux titres, qui m’a paru durer une éternité et d’une lenteur qui a cassé un peu trop brutalement le rythme du set. J’ai par contre beaucoup apprécié l’alternance et/ou l’addition des chants des trois guitaristes/bassiste (qui n’est autre que Pauric Gallagher, qui officie en tant que guitariste chez mes chouchous de MOURNING BELOVETH) pour des lignes vocales plus puissantes. Il n’en demeure pas moins que le concert était d’une grande qualité.

OUR SURVIVAL DEPENDS ON US : un groupe un peu à part dans la programmation qui propose un mélange de stoner, de doom et d’autres ingrédients non clairement identifiés. A la fois hippies et clodos, metalleux et hommes des bois (peinture sur le visage, colliers d’os et plantes séchées odorantes en train de se consumer sur scène), le set démarre avec We Are the Children of the Dawn, suivi de My Sons and Daughters dont je raffole (titre long, harmonieux, super bien construit avec un final magistral). Seulement quatre morceaux, dont le dernier Angelranger, qui ferme la parenthèse d’une expérience musicale originale. Les Autrichiens nous ont invité à partager un rituel tribal, une communion à laquelle j’ai adoré participer. L’un des meilleurs concerts du week-end pour moi, passé beaucoup trop vite.

LVCIFYRE : je doute que les Anglais soient venus avec les mêmes intentions pacifistes que leurs prédécesseurs en Mainstage. A grands renforts de cuirs et de clous, baignés de lumière rouge sang, les « Mangeurs de Soleil » nous font la démonstration d’un show black/death bestial, violent, massif et il faut bien le dire sans fioriture (ni subtilité ?). Des passages savoureux, d’autres plus bordéliques, mais ce genre de concert ne comblera qu’un public averti. Le groupe finira son set devant une salle presque vide...

DEAD CONGREGATION : le public a quitté précipitamment le G2 car les Grecs ont déjà commencé sur la Mainstage dans une salle pleine à craquer. En même temps, nous nous trouvons devant un incontournable du death, aux prestations toujours ultra carrés et puissantes. C’est le genre de groupes dont on ne se lasse pas, avec toujours en point d’orgue Only Ashes Remain et un final sur Teeth into Red (bouhhhh, ce frisson qui me parcourt l’échine à chaque fois). Top !

DARKENED NOCTURN SLAUGHTERCULT : j’avoue... Je me suis autorisée une seule impasse ce week-end.

URFAUST : après une écoute peu convaincante il y a plusieurs années, je suis depuis tombée dedans comme un lingot de plomb au fond de l’eau (mais avec ô combien de plaisir !), alors je trépignais d’impatience depuis des semaines. Aucune surprise avec la setlist (comme prévu, il suffit de maîtriser Trúbadóirí Ólta an Diabhail et Ritual Music for the True Clochard), mais scéniquement, c’est la stupéfaction. On ne peut trouver contraste plus saisissant que le duo néerlandais. IX, le chanteur/guitariste, statique, figé, à la limite de l’autisme versus VRDRBR, batteur en mode racaille avec son t-shirt de CYPRESS HILL, s'offrant de larges rasades d’alcool fort, haranguant le public, jouant debout avec moult gestes dans tous les sens. J’entends déjà (les aurais-je déjà entendues ce jour-là ?) les critiques sur la redondance, la facilité, le manque de technique, de ceci ou de cela, mais les cris de bête blessée, la voix nasillarde posée sur de magnifiques litanies, les riffs simplissimes, lancinants et répétitifs de IX, ce même rythme de batterie, agissent sur moi jusqu’au trouble émotionnel. Et comme il en faut toujours un (et comme je m’y attendais), c’est la sublime musique d’URFAUST qui m’arrachera des larmes. Petite déception, j’aurais tellement aimé entendre Meditatum II (mais dans ce cas, Kleenex aurait doublé son chiffres d’affaires annuel).

JESS AND THE ANCIENT ONES : Ah ! Ce qu’ils sont sympas ces pénultièmes concerts ! Quels choix judicieux de groupes et de placements dans le running-order ! Rock psyché venu de Finlande, avec une sublime chanteuse à la voix incroyable et à l’énergie folle, ses musiciens aussi par ailleurs. Super agréable, entraînant à souhait, je finis par me trémousser en sirotant un fond de bière (ouais, je sais, je suis trop une ouf !). Très chouette cover de COVEN au passage, comme un hommage au groupe dont ils sont les dignes héritiers.

DRAGGED INTO SUNLIGHT : HATRED FOR MANKIND, that’s all. Ces mecs sont sur scène pour nous gifler avec une musique d’une violence inouïe, mais si subtile et délicieuse. NIHILISTES ! Ils m’ont mis le cerveau en dehors de sa boîte crânienne pour ne pas dire qu’ils m’ont infligée la fessée ! Je n’en attendais pas moins d’eux, j’adore leurs albums ! Sur une scène enfumée comme dans l’antre d’un dragon asthmatique, un énorme candélabre avec bougies et crâne de bouc au centre, les musiciens se positionnent de dos et ne se retournent quasiment jamais. Le batteur a l’air de souffrir derrière ses fûts qu’il massacre frénétiquement. C’était d’une violence et d’une noirceur inouïes. Leur black/death aux compositions longues et ultra travaillées, mais qu’il convient de bien connaître pour en savourer chaque instant, m’a plongée dans un autre monde, le leur, et c’était une expérience fantastique ! Prestation aussi solide qu’à Tilburg en mars, à ne louper sous aucune prétexte !

BILAN :

Festival qui a tenu toutes ses promesses avec une affiche incroyable : des découvertes, des exclus, des deuxièmes, troisièmes, voire quatrièmes fois toutes aussi savoureuses, très peu de déceptions. The Garage est un complexe modeste (c’est sûr, ce n’est pas le Poppodium de Tilburg) mais très agréable avec ses deux scènes (Mainstage et G2). Le son est globalement de « très bon » à « excellent » et les techniciens lumière ne sont pas en reste. Quelle chance avons-nous d’avoir une telle offre de groupes, capables de nous procurer autant de sensations et de plaisir, grâce à leur richesse et leur diversité, et de profiter du labeur d’orgas qui travaillent dur pour nous les faire découvrir en live. Public respectueux, pas de viande saoule, pas de bourrins dans la fosse (sauf les photographes) et un peu moins de smartphones à bout de bras, très appréciable. Si une affiche d’égale qualité était proposée en 2019, je ressigne les yeux fermés, en croisant les doigts pour que les dates conviennent (maintenant que le NDF est programmé début mai...).


Retour au calme sur Sauchiehall Street le dimanche matin juste avant le départ.

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