Imperial Retaliation Night Live report
Imperial Retaliation Night Gruiiiik + Gorupted + Perpetrate + Wasteland Le 24 Mai 2024 à Paris, France (Le Cirque Electrique)
N’ayons pas peur des représailles et assumons de nous rendre à l’Imperial Retaliation Night, organisée par Adeline au Cirque Electrique. La présentation de l’événement mentionne « Support Your Underground Scene » et c’est tout à fait approprié puisque les quatre formations du plateau sont régionales, et – cela va sans dire – underground.
PERPETRATE
On commence par du très lourd et j’adore ! PERPETRATE (alternativement écrit PERPETR8) est une jeune formation parisienne de Slamcore. C’est-à-dire du DEVOURMENT version Hardcore, avec la lourdeur du Deathcore. Oui, beaucoup de « core », je sais. D’ailleurs, un commentateur sur les réseaux sociaux explique que ce style serait plus proche du Grindcore mais qu’à force de « perdre du QI » (mdr), ça donne du Slamcore. On pourrait également citer le chanteur du collectif de ce soir en parlant de « Slam débile à fond ». Quoi qu’il en soit, c’est pesant à souhait (tout ce que j’aime) et le public Punk Hardcore qui investit la fosse, réagit en se lançant dans des échauffements type moulinets, ça ne déconne pas. Et je peux vous dire qu’il vaut mieux se tenir à l’écart si on veut éviter de se prendre des coups ! À un moment, le bassiste se déplace pour se mettre à jouer face au batteur et ça fait très mal. Il ne s’agit plus d’une section rythmique mais je dirais plutôt d’une association de malfaiteurs. Bon, c’est excellent, pourquoi je ne suis pas allé les voir plus tôt ? Renseignements pris, ça ne fait qu’un an qu’ils sont formés, six mois qu’ils répètent sérieusement et ce jour est leur 1er concert (avant d’enchaîner au Klub mardi) donc c’est vraiment du très frais.
Bref, leur setlist est vite déroulée, ils demandent s’ils ont le temps pour un rappel et nous rejouent « You’re a Waste ». On n’a plus qu’à attendre la saison automne/hiver 2024 pour poser nos oreilles attentives sur leur toute première production, qu’ils auront dû sortir d’ici là.
GORUPTED
Un mois à peine après sa présence au Cirque Électrique pour jouer avec KxDxG, VIOLENT ENCOUNTER, RANDYxMARSH et PYROMANCER, Ré (pour Rémi, pas Rê le dieu égyptien) est déjà de retour en ce lieu. Derrière son micro, il se présente en t-shirt Bilbao Deathfest (dont il était à l’affiche de l’édition 2022) accompagné de sa guitare, et pas d’autres instruments à l’horizon comme il s’agit d’un one-man band (le reste est enregistré). On était venu au Cirque le 4 mai écouter le duo CRYPTIC PROCESS (voir le report), voyons donc aujourd’hui ce que donne une seule personne sur scène. L’auditoire se forme petit à petit après la pause inter-groupes et je pense que tout le monde est d’abord surpris par la voix qu’il nous est donné d’entendre. Les effets sur le chant sont effectivement monstrueux, ce qui crée une voix de démon sorti de l’enfer pour venir nous châtier. Ça débute fort et en plus, Ré assure le spectacle : il lâche du gros Death/Goregrind à la MORTICIAN, il est très expressif, il nous offre de sacrés grimaces et il sait comment trouver des interactions avec les spectateurs. Bon, dur néanmoins de déclencher une émeute dans cette configuration unique mais cela n’empêche pas le public de l’ovationner ni de lui adresser de nombreux bravos. Le seul reproche qui est fait, c’est à propos du batteur qui ne serait pas assez carré ;-)
Bien que lancé seulement en 2020, GORUPTED a déjà à son actif un EP, un album et 3 splits donc vous pouvez facilement écouter si vous êtes amateurs du genre (voir aussi les autres projets du Parisien : G.Z.P. et BLATTE). Non à la corruption, oui à la goruption !
GRUIIIIK
On les connait du concert aux Nautes de début d’année et vous les avez peut-être aussi vus, entre autres dates récentes, en mars dernier au Klub pour leur show avec TRAGOS et DAWN OF DYSTOPIA. Et grâce aux transports à bestiaux, c’est au Rock n’Eat que les Lyonnais ont pu admirer chez eux le grand méchant loup, maman cochon, Nif-Nif, Naf-Naf, et Nouf-Nouf (les gars, je vous laisse dire qui est qui). Si vous les avez loupés, je vous informe qu’un live de GRUIIIIK, c’est avant tout la fête ! Charles « Escarlito » (le chanteur) se pointe avec un chapeau de paille et des lunettes de soleil, parfait pour nous interpréter « Waïkiki » (officiellement titrée « Gruivk ») quelques minutes plus tard. La cochonnaille danse sur scène, c’est bien groovy, je comprends pourquoi on décrit leur style comme du Groovy Goregrind ! Les fans ont également envie de bouger car je vois de loin que ça pogote dans les premiers rangs (enfin, on ne peut plus qualifier ça de rangs…). Je dis de loin car je suis peinard tout au fond, en train de me bourrer le groin d’un 2ème bol de frites. En parlant de bouffe, « Escarlito » demande soudainement s’il y a des végans ici présents et que si c’est le cas, les prévient que c’est le moment de partir… Le mystère s’éclaircit quand on voit une planche de charcuterie circuler dans la salle juste après. Ah, quel sens de l’humour ! L’humour passe aussi via leur blague traditionnelle de C’est notre 1er concert ainsi que par l’annonce On va maintenant jouer « Ta mère (Gruxxvk) » comme c’est la fête des Mères ce week-end. Plus de blagues sur leur chaîne YouTube que je vous invite à visiter dans l’attente de l’EP prévu entre la fin de l’année et Grummxxxk.
WASTELAND
Visiblement remis du Brutal Swamp Festival où ils ont joué fin avril, les vétérans de la soirée (et ouai, WASTELAND est né en 2016) viennent clore les hostilités. Si vous ne les connaissez pas, il s’agit d’un quartet (toujours à la recherche d’un 2nd guitariste ?) parisien qui se présente comme étant influencé par des groupes comme CANNIBAL CORPSE, CRYPTOPSY, THE RED SHORE et KATALEPSY (mais probablement aussi DYING FETUS car ils ont appelé une de leur chanson « From Womb to Waste » en hommage aux Américains). C’est donc du Brutal Death Metal aux passages techniques (un solo a été remarqué) et aux influences « core » qui vient se déverser dans nos esgourdes. C’est rapide, violent, et cela excite les mecs de devant qui répondent positivement à la demande de circle pit de la part du chanteur, qui ne peut que reconnaître « Il fait chaud, ça fait plaisir ». Puis, c’est au tour du guitariste de se mettre sur le devant de la scène pour mieux profiter de l’assistance. On nous annonce encore quatre titres dont un nouveau morceau qui sera sur l’album (qu’ils préparent pour une sortie estimée à un an, un an et demi) donc il faut profiter de sa version live en attendant. Au niveau de la set list, on aura eu le droit aux 4 pistes de « The Human Waste » (le split avec HUMAN WORMS de 2020), 2 de « Subject Zero » (leur EP de 2017) et 3 au total à paraître. C’était très bon, bien lourd, ça me plaît ; hâte de les revoir sur le bois et de découvrir la version studio de leur plus récentes compositions !
Excellente soirée pour découvrir ou revoir des combos « mauvais sous tous rapports ». Le son n’a pas toujours été parfait mais on ne vient pas écouter du Métal symphonique, l’ambiance est là et je ne pense pas qu’avec une entrée à 5 euros, l’organisation pourrait se permettre la Philharmonie ;-). Vivement la prochaine ! | Lestat 27 Mai 2024 - 488 lectures | | AJOUTER UN COMMENTAIRE | |
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