Suden Promotion est sympa de nous proposer ce petit événement pendant les vacances d’été. Bon, un peu risqué vu la période mais en rentrant dans l’enceinte du Glazart, je m’aperçois que l’affluence est en fait correcte pour une veille de 15 août et la semaine du Motocultor Festival. On retrouve les habitués des concerts de Deathcore / Slam Death dont LE fan français de STILLBIRTH généralement élégamment habillé, cette fois en kilt et cravate rouge, quelle classe !
EMBRACE YOUR PUNISHMENT
Leur première apparition parisienne en août 2022 (à l’International) avait marqué les esprits et on était impatient de les revoir. Surtout que cela va être l’occasion d’entendre
live des extraits de leur 3ème album « Made of Stone » qu’ils ont sorti depuis, dont je vous invite à prendre connaissance de la
chronique de Niktareum et de l'
interview. Et ils ont l’air en forme ces temps-ci car à lire Keyser, leur passage d’il y a 2 semaines au Dortmund Deathfest était d'une efficacité exemplaire. Ça commence en tout cas sur les chapeaux de roue avec un Vivien énergique dès les premières secondes, prêt à faire planer sa voix grave sur la faune du Glazart. Le public frétille immédiatement et - durant tout le
set - répond toujours favorablement aux différentes sollicitations de
circle pits. Ce qui suit ne sont pas tellement des
pogos mais plus du « Hardcore dancing », avec ses fameuses moulinettes et high kicks. Il faut dire que ce soir, la partie la plus active de la fosse est davantage Hardcore/Deathcore/Slam que Death Metal traditionnel. La sauce prend et le chanteur estime qu’il peut maintenant lancer un
wall of death. Il a à cœur de chauffer la salle, ça fait vraiment plaisir et c’est très sympa pour les groupes qui vont suivre. Je souris jusqu’aux oreilles quand j’entends qu’est annoncé « Fear the Wolves », un titre écrasant par sa lourdeur et agrémenté de quelques
pig squeals (cris de cochons). S’en suit « Oppression » (du nouveau CD) tout aussi lourd, voire plus ! On arrive un peu plus tard à « Nameless King » et son début tonitruant en guise de conclusion ; quel
show !
STILLBIRTH
Les métalleux parisiens connaissent bien la formation allemande de Slam Death car ses membres nous ont régulièrement rendu visite ces dernières années (Gibus, Glazart, International…), et c’est toujours un plaisir de les revoir. Leur truc, c’est de nous détendre en créant une ambiance festive « bord de mer ». Bon, nous détendre l’esprit mais pas les oreilles, hein (car ce qu’ils nous assènent ne peut que tenir alerte). Ils prennent donc le soin d’aménager la scène avec des planches de surfs (logotées
STILLBIRTH), ils se pointent torse-nu en short vert-jaune, ils lancent des tubes gonflables (en forme de bong) et ils lâchent un ballon de beach volley en mousse qui se baladera dans le
pit.
Après quelques minutes passées à régler un retour batterie, le gros son est lâché, ce qui provoque un premier
circle pit. Leur alternance d’accélérations et de riffs pachydermiques est efficace, ça
slamme, on s’éclate sur un
wall of death… Bref, la température monte sacrément, on retrouve les conditions caniculaires de la veille. L’humour, la sympathie et la germanophonie sont présents des deux côtés des planches avec un fan qui déclare son amour au groupe dans la langue de Goethe (« Ich liebe dich ») quand nos 4 grandes asperges dédicacent une chanson en allemand à tous ceux qui ont travaillé aujourd’hui ou qui travailleront demain, avant de nous faire une démonstration de séance de gym avec montées de genoux sur scène. 13 titres au total (de quoi transpirer !) dont 4 issus de « Homo Deus », leur 8ème album sorti en avril 2013, sacré programme.
DISENTOMB
Le 3ème quatuor de la soirée n’est quant à lui pas venu pour rigoler. En effet, une musique d’ambiance sombre illustrant leur thématique horrifique est posée en introduction, avant que les Australiens ne balancent la sauce. Ils défoncent tout, c’est une bonne boucherie de Brutal Death et je me retrouve bouche bée (je note en outre le jeu de la basse qui ne se contente pas de suivre la guitare). Les spectateurs qui reviennent peu à peu de leur pause bière montrent également des signes d’appréciation (applaudissements et quelques
slams) mais ils ne sont dans un premier temps pas tout à fait aussi actifs que pendant les deux précédents
sets. Peut-être que tout le monde est déjà épuisé, ou bien est-ce parce que
DISENTOMB n’est plus très connu de la scène locale ? C’est vrai que les quatre brutes expliquent que leur dernière venue ici date déjà de 5 ans. Ils ajoutent d’ailleurs avoir sorti du matériel depuis. On profite donc de ces compositions en mode rouleau compresseur qui remettent les Parisiens en selle (davantage de
slams,
circle pits…). La fin arrive et le chanteur se jette dans le public avec son micro pour quelques instants du dernier titre, enfin avant-dernier en réalité puisque nous les convainquons de revenir à la suite d’un rappel qu’ils nous font l’honneur d’accepter, en nous offrant un « Purity Severed by the Antediluvian » qui doit remémorer des souvenirs à certains, puisqu’il s’agit de la première piste de leur tout premier essai longue-durée (« Sunken Chambers of Nephilim ») !
Un mardi placé sous le signe de la brutalité, merci à tous les intervenants qui l’ont rendu possible. Si on a une telle affiche à chaque fois, je me prendrais alors sans souci un abonnement hebdomadaire !
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