À l'occasion de la sortie de sa première démo subtilement titrée « Digital Rectal Exam », RECTORRAGIE nous convie au Klub pour sa release party "Hawaiian Massacre, le grind sous les palmiers !" Une thématique à point nommé pour nous réchauffer après un jeudi sous la neige. Pour cela, les gars ont prévu distribution de colliers de fleurs à l’entrée, décor tropical des planches et camarades de scène très « calor ». Une seule consigne est donnée pour accéder au 2ème sous-sol : bonne humeur obligatoire !
GORUPTED
Ré Moutchacho de
G.Z.P. ou encore de
CAMPYLOBACTER (qui figurait à l’affiche de l’
Arronfest) se trouve également être l’homme derrière
GORUPTED, le one-man band toujours prêt, dont on vous parlait déjà
en mai lorsqu’il avait joué avec
WASTELAND. Parmi ses nombreux rôles, j’avoue en outre le soupçonner de présider le fan club de
MORTICIAN vu le Goregrind horrifique qu’il aime nous servir. D’ailleurs – et tout à fait dans la thématique « plage » de la soirée – c’est peut-être à l’écoute de la chanson « Rotten Sand » (« Sable pourri ») qu’un dauphin gonflable saute hors de l’estrade, afin de venir de réfugier au sein des autres mammifères que constitue l’audience, encore un peu timide à 19h30. Sauf qu’on le reçoit à coups de tatanes dans le melon, hahaha. Le show continue puis Ré nous annonce que la suite parle de réfrigérateur (je n’aimerais pas savoir ce qu’il contient) et sa
setlist arrive à son terme avec « It's On! », une reprise de
KORN (issu du 4 titres « Gorn » dispo sur
Bandcamp). Ça passe vite, on en redemande une mais ce n’est pas possible car le batteur est fatigué ;-). Si vous êtes adeptes de festivals internationaux, vous aurez la possibilité d’y croiser Ré puisque
GORUPTED devrait se représenter prochainement en Allemagne ainsi qu’au prochain Bilbao Deathfest (Espagne).
TOURETTE
On enchaîne avec le Death/Grind'N'Roll du groupe rémois qui avait livré son 5-titres « Worms War » à Crara Records cet été (en
streaming sur le
Bandcamp du label). C’est donc une opportunité de découvrir
live leurs nouvelles compos pour ceux qui auraient raté le trio à l’
Arronfest. Le
line-up de nos trois victimes de tics vocaux grossiers
assurément répétés et
légendairement involontaires se compose de « F » à la basse (5 cordes) et au chant, soutenu aux vocaux par le guitariste « G » (les chants simultanés sont efficaces) ainsi que du batteur « T » qui fait un bon boulot, j’aime en particulier quand il maltraite ses cymbales ! Je note que ce dernier est aussi très sympa de faire de la pub pour
INWARD en portant leur t-shirt. Il s’agit d’un autre combo de Reims, dont un guitariste était justement affublé de textile
TOURETTE lorsqu’on les avait vus
ici même en octobre 2023, alors qu’ils ouvraient pour
ONCE UPON THE END. Grosse énergie ce soir, je me sens porté par les rythmes et je me dis que c’est encore mieux qu’au mois d’août. Et de quoi nous entretiennent-ils ? Bien sûr de fast-food (ils citent McDo et Burger King) à travers leur récent tube
« Poulette Tourette » (il reste bien en tête celui-là, quasiment comme
« Ponyo, Ponyo ») mais aussi de leur trilogie. Enfin, en nous expliquant qu’elle ne consiste qu’en deux morceaux et que c’est uniquement le 2ème qu’ils nous jouent. Huuum, je ne vais pas essayer de comprendre, au risque de proférer des vulgarités ;-).
SERPILLERE
J’allais dire qu’on ne présente plus ce quartet de Grindcore crasseux parisien avant de réaliser qu’une mise à jour est nécessaire puisque c’est un trio auquel on fait maintenant face. Eh oui, le grogneur Zan a déménagé en province et c’est donc pour cette raison que Yoann (guitare) et Manu (basse) se partagent l’intégralité du chant. Ils étaient déjà chanteurs secondaires donc ça se passe bien, et je crois aussi que les textes n’ont pas dû être trop longs à mémoriser ;-). À part ça je voudrais mentionner le retour du dauphin flottant entre « Faxe Ta Chatte » et « Canard WC Commando », une vraie animalerie le
show de
SERPILLERE aujourd’hui ! Heureusement qu’ils sont bien équipés pour le nettoyage.
Après « The Kill », la reprise de
NAPALM DEATH suivie de « Fuck You » (les paroles doivent être de
TOURETTE), nous avons le plaisir de retrouver Ré sur l’estrade, qui vient poser ses vers poétiques sur « Wladimir Godemichet ». Voilà, c’est vraiment
Grind attitude et on a comme d’habitude un Manu très actif qui saute avec sa basse. La différence par rapport à ses précédents concerts, c’est qu’il est vêtu de son beau short à fleurs, eh oui, en plein dans le thème. Une dernière chose : il se murmure la création d’un nouveau projet avec des membres de
SERPILLERE, un nom avec des « Z » dedans… une affaire à suivre !
RECTORRAGIE
F.I.S.T. est mort, vive
RECTORRAGIE (un mec enthousiaste gueule ce nouveau nom un certain nombre de fois) ! Mais qu’est-ce que cette bête-là ? « La rectorragie désigne une perte de sang rouge vif par l'anus provenant d'une hémorragie située dans la partie basse du tube digestif, principalement au niveau du rectum, du côlon ou de l'anus ». On a donc pour la tête d’affiche du programme des coulées de sang… sous les tropiques, ce dernier aspect n’étant pas sans me rappeler l’ambiance festive « bord de mer » que les Allemands de
STILLBIRTH nous avait proposée au
Glazart l’été dernier. Une façon de faire la fête afin de célébrer à la fois la
release party de la démo, et le tout premier concert sous cette configuration du trio parisien. Le public y trouve son compte et ça commence à
pogoter. Y’a même un flamand rose (quand j’vous dis que c’est un vrai zoo cet événement), qui se languissait sur le sable chaud, qui nous rejoint pour quémander des caresses. Ça tombe bien, Hram Ka (le guitariste-chanteur) nous fait part de sa vision du Grind (une musique positive et remplie d'amour – j’ai l’impression d’écouter parler Christophe d’
INHUMATE) et il lance un
wall of love, alors c’est un nouveau
pogo mais bras dessus, bras dessous qui prend place avant de l’entendre nous demander de danser. On arrive vers la fin donc il est temps de nous jouer le morceau clin d’œil « F.I.S.T. » (cela se prononce
Èf Aïe Èss Ti et non
fist pour vous lecteurs), histoire de boucler la boucle. Un titre qui n’apparaît pas sur la démo
« Digital Rectal Exam » (il fallait venir au Klub), production hautement conseillée (le t-shirt « Ta gueule » aussi mais je crois que tout vient de partir), à se passer à travers le cerveau (ou tout autre organe) assis sur les chiottes, allongé sur une plage paradisiaque ou bien sur les berges de Paris Plages...
« Sous les pavés du 14 rue St-Denis, la plage » aurais-je envie de dire pour conclure mon commentaire de ce plateau mémorable. J’en profite pour remercier l’orga et les artistes de nous avoir régalés, ainsi qu’aux fans purs et durs de Grindcore et du Klub qui étaient là ce dimanche soir ; ça a saigné !
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