Live report
Eurohorror Tour Vol 666 Faillïte + Global Horror + Serpillère Le 31 Juillet 2025 à Paris, France (Le Zorba)
Je n’étais pas dans le coin le 14 juillet et j’ai donc raté BUTCHER ABC, GRUIIIIK, BROZERZ et 100 YEARS WAR, prévus initialement au Klub puis déplacés au Zorba. C’est ce dernier lieu que nous vous faisons découvrir aujourd’hui, pour le tout premier live report de Thrashocore d’un événement à cet endroit. Vous trouverez Le Zorba à la sortie du métro Belleville, entre La Java et la Cantine de Belleville, club et brasserie que l’on vous avait présentés respectivement pour la tournée européenne d’AUSTERE et la Fiesta des copains. Il s’agit d’un bar PMU où l’on ne s’attend vraiment pas à trouver une salle de concert. C’est en fait en sous-sol que cela se passe, dans une cave accessible par un escalier, à gauche, au fond du troquet. Contrairement à celle de la Cantine qui est en longueur, cette cave-là est plutôt en largeur, et elle n’est pas immense non plus. Descendons voir ça de plus près…
FAILLÏTE
Avant toute chose, une minute de bruit est observée en souvenir d’Éric, fidèle parmi tous les fidèles des concerts de Metal extrême parisiens. Il était tellement dévoué à la cause qu’un plateau avait été monté au Klub l’année dernière en l’honneur du gars et de ses 50 ans : le Nuclear Éric 50th anniversary show. Pourquoi une minute de bruit ? « Car il aurait détesté une minute de silence » nous explique Wlad, le batteur de FAILLÏTE. On ne vous a encore jamais parlé de cette formation mais vous connaissez PENDRAK, un autre projet de Wlad (en plus de sa participation à PULMONARY FIBROSIS) dont on vous a relaté plusieurs performances ces derniers temps. Le groupe de ce soir est aussi un trio, est défini comme étant du Grind Hardcore (ou Grind banana) et vous l’avez peut-être déjà vu en mai 2024 à Bry-sur-Marne, ou encore pour la fête de la musique où il jouait devant le Zorba, déjà en compagnie de SERPILLÈRE. Les Montreuillois poursuivent les 60 secondes introductives d’assaut sonore par une palanquée de titres ultra courts, parfois de quelques secondes seulement ; à en rappeler les débuts de NAPALM DEATH. Des ralentissements trouvent moyen de s’immiscer à la frénésie ambiante mais c’est pour permettre aux accélérations de mieux repartir à l’attaque, c’est puissant. La prestation vocale n’est pas en reste puisque les trois gaillards sont chacun équipés d’un micro, même si celui du guitariste ressort peu. Le chanteur principal déborde de la scène (certes peu spacieuse) et se mêle au public qui a répondu présent en masse et qui pogote. Le show se termine sur une note d’humour en nous précisant qu’il y a une table de merch mais qu’ils n’ont rien à vendre. Bon, on leur souhaite de sortir a minima une demo, et on espère que Wlad a retrouvé ses lunettes de soleil !
SERPILLÈRE
Yoann, le guitariste-chanteur, commence en avouant « On est presque SERPILLÈRE », ce qui confirme l’information de l’événement Facebook indiquant « Line up adapté ». Eh oui, Manu (le bassiste-chanteur) n’est pas sur les planches et c’est Wlad qui, après avoir matraqué les fûts pour FAILLÏTE, vient secouer la basse de SERPILLÈRE (respect). C’est juste la crise des chanteurs car leur grogneur Zan est parti en province et Wlad récupère la basse sans le micro, donc c’est uniquement Yoann qui met son organe vocal à contribution. Quant au batteur Vincent, il est bien là, avec un joli t-shirt RECTORRAGIE :-). La fine équipe ainsi constituée envoie les décibels et un premier pogo se forme après 3-4 morceaux. Mais ce n’est pas assez pour Yoann qui demande « Il faut bouger plus », requête risquée face aux abonnés du Zorba venus pour en découdre, qui répondent « Fais-nous bouger plus », hahaha. Face à quoi le frontman ne se désarçonne pas et réplique « On va vous faire bouger plus ». Les riffs reprennent de plus belle et ça slamme quelques minutes plus tard ; mission accomplie. Seul un irréductible dans l’audience s’exclame à répétition « Foutez-moi le bordel ! ». Les musiciens déroulent le reste de la setlist, en passant par une petite reprise et leur fameux « Wladimir Godemichet » qui occasionne de nouveaux slams. Applaudissements soutenus pour marquer ces 22 minutes de Grind microfibre, une toile à laver d’une efficacité sans pareille pour se décrasser !
GLOBAL HORROR
Nouvellement entrés dans nos colonnes, permettez-moi de vous présenter ces galicien-bordelais. Né en 2019 (année d’une autre horreur globale), le trio enchaîne les sorties depuis, puisqu’il a mis à son actif 2 EP, 6 splits (dont un avec CIVILIAN THROWER, ce qui devrait intéresser Sosthène) et début juillet, une compilation intitulée « Vol 666 » (d’où le nom de la tournée : Eurohorror Tour Vol 666). Ce qu’ils jouent ? Du Crust Grind, voire de l’Anarcrust comme j’ai pu le lire sur la toile. Bien que cela soit déjà très rapide, les fans (qui se mettent à pogoter après la première) en veulent davantage (« Plus vite, plus fort ! »), au point que le batteur se verse une bouteille d’eau sur la tête. Les voix très étouffées ne sont pas compréhensibles mais la faune Punk et le slogan ACAB scandé depuis la fosse ne laissent aucun doute sur les thématiques rebelles et anticapitalistes. Le temps file et quand on nous annonce qu’on se rapproche de la fin du set, un impressionnant pogo se forme afin de profiter des derniers instants. Il est suivi de nombreux slams, motivés par la forte densité de la foule qui permet de réceptionner aisément les cascadeurs du jour. En réponse au rappel du Zorba, le collectif reconnaît ne plus disposer de morceaux mais propose une reprise (probablement « Wars for Murderers » du groupe belge Crust HIATUS, que vous retrouverez sur la compile précitée). 22 pamphlets en 25 minutes qui auront marqué la centaine de Parisiens ayant fait le déplacement. Je pense que GLOBAL HORROR se souviendra du finish de son voyage européen de 11 dates, qui s’achève par ailleurs sur leur premier concert dans la capitale. À surveiller, d’autant qu’un récent message sur leur page Facebook indique que des nouvelles seront communiquées en septembre…
Quelle surprise de voir autant de monde un 31 juillet, c’est clair que ça a joué sur l’ambiance et que c’est un plaisir pour les musiciens de jouer dans ces conditions. En plus il semble que cette fois, les relous aient entendu l’appel et soient restés chez eux (un pote de FAILLÏTE s’était fait agresser ici il y a quelque temps). Et pour un bar qui ne paie pas de mine, la partie sonore était au poil (Elliot à la console a d’ailleurs été remercié pour le son brutal). Une adresse à conserver !
| | Lestat 7 Août 2025 - 461 lectures | | | AJOUTER UN COMMENTAIRE | |
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